TEHRAN - les Etats-Unis ont prévenu les pays arabes qui s’opposent à son attaque contre l’Irak qu’il les traitera comme des ennemis s’ils continuent, a annoncé *** Al-Arabi Al-Qods *** journal arabophone basé à Londres dans sa dernière édition
Quelques diplomates américains au Moyen-Orient ont transmis ce message intimidant aux pays concernés. Le message révèle le fait que les Etats-Unis ont l’intention de se confronter à tout pays qui refuse de coopérer avec eux dans leur projet de guerre contre l’Irak.
Bien que cette approche ne soit pas nouvelle dans la politique étrangère américaine, elle donne plus de poids aux craintes concernant le fait que la politique étrangère des Etats-Unis devient de plus en plus dictatoriale. La nature dictatoriale de la politique étrangère américaine avait d’abord exposée par le Président George W. Bush après les attentats du 11 septembre quand il avait annoncé que ceux qui ne se joindraient pas à sa guerre contre la terreur étaient les alliés des terroristes.
L’approche est dangereuse. La plupart des alliés européens des Etats-Unis n’en sont pas satisfaits. Elle va certainement mener à une militarisation de l’arène internationale prête à accueillir une autre guerre mondiale.
Les Etats-Unis peuvent faire pression sur un ou deux pays faibles, mais si tous ces pays s’unissent aucune forme de pression de la part de Washington ne peut marcher. Face à la croissance des menaces américaines, tous les pays du Moyen-Orient doivent s’unir pour s’opposer unanimement à l’attaque militaire américaine projetée contre l’Irak.
Les ministres des Affaires Etrangères de tous les pays du Moyen-Orient sont sérieusement appelés à considérer une position unie sur la question irakienne et à s’opposer unanimement à l’attaque projetée sur ce pays Musulman.
La même réunion doit aussi encourager un rôle plus grand et plus actif pour les Nations unies et l’union européenne pour ce donner les moyens de trouver une solution à la crise avec des moyens pacifiques.
La réunion doit aussi faire pression sur l’Irak pour que ce pays coopère avec les Nations unies pour résoudre la crise et priver les Etats-Unis de tout prétexte pour intervenir militairement.
C’est un fait que les Etats-Unis mettent la pression sur des pays faibles pour les faire soumettre ç leurs voeux, mais demain il pourrait arriver autre chose. Une fois que les Etats Unis auront réussi à maîtriser les pays faibles, ils porteront leurs regards sur les plus forts pour réaliser les mêmes objectifs. Quand cela arrivera, le sol aura été préparé pour des confrontations plus grandes et, qui sait, incontrôlables.
Article paru dans le Tehran Times
