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Le précieux ridicule

Jean-Jacques Aillagon vient d’accorder une longue interview au journal le Monde titrée "La question de la suppression du ministère de la culture peut se poser".
D’autres seront plus qualifiés que moi pour juger de ses propositions.
Mais sur la forme il est quand même surprenant de constater à quel point le fait de quitter un poste tel qu’un ministère peut donner des idées sur la manière de le tenir. Et ce n’est pas là une exception culturelle française…
Jean-Jacques Aillagon constate que " En vingt ans, les collectivités locales sont devenues des acteurs centraux de la vie culturelle.", les élus locaux et les acteurs culturels locaux s’en étaient aperçus depuis bien longtemps et d’ajouter " Les attentes qu’il (le ministère de la culture)suscite augmentent plus vite que les dotations budgétaires", là aussi ce n’est pas une grande découverte et que ne l’a-t-il déclaré quand il était ministre et que n’a-t-il demandé des hausses de crédit substantielles ? D’autant plus que plus loin il déclare " Maintenons ce ministère, donnons-lui plus de moyens".

Mais Jean-Jacques Aillagon a su garder le meilleur pour la fin. A la question Pourquoi ne pas l’avoir fait quand vous étiez ministre ? la réponse est "J’ai esquissé ce mouvement. Il m’aurait fallu du temps. Mais il y a eu le conflit des intermittents, qui a provoqué mon départ. Un ministère ne se réforme pas seul. C’est l’affaire de tout un gouvernement. A la culture, la difficulté c’est que le ministre a beaucoup de mal à prendre ses distances par rapport aux populations qu’il administre. Tout ministre veut être accepté par la famille culturelle. Il veut même en faire partie. Aucun ne veut de disputes familiales".
Les formules sont joliment choisies, pas de disputes familiales mais un conflit avec les intermittents, ne seraient ils donc pas de la famille ? Cela justifierait alors sans aucun doute cette volonté de les exclure d’un système conçu pour eux.
Et si conflit il y a, qui a déclenché le conflit ? Lorsque Jean-Jacques Aillagon s’interroge sur le rôle que pourrait avoir un ministère de la culture, n’a-t-il pas là un élément de réponse. Ce n’était pas un conflit, c’était une question politique, pas la seule certes, mais une question cruciale pour l’avenir du spectacle vivant. Il n’a pas semblé important à monsieur Aillagon de traiter cette question alors. Et, s’il affirme être frappé aujourd’hui "que le répertoire du théâtre français soit si peu joué sur le territoire", encore quelques réformes du statut des intermittents et la question ne se posera même plus…textes français ou étrangers, classiques ou modernes…

Mais si Jean-Jacques Aillagon semble penser que les intermittents ne font pas partie de la famille, la réciproque n’est pas vrai pour tous. Je me souviens d’une fin de manifestation devant le Palais royal où j’ai entendu ce cri magnifique "Aillagon vient avec nous, toi aussi t’es un clown"

Le 29 décembre 2008

Jean-Michel Arberet,
Conseiller municipal d’Arcueil,
Partenaire du groupe communiste

http://jm-arberet.over-blog.com/

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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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