On parle beaucoup des déséquilibres et de l’injustice causés par le système capitaliste qui, bon gré, mal gré, continue pourtant d’être le modèle économique dominant. Selon un rapport publié par le magazine Hurun report, basé à Shanghai, il y aurait aujourd’hui 1.453 milliardaires dans le monde, dont les capitaux cumulés (5,5 billions de dollars) représentent plus que le produit intérieur brut japonais.
On trouve la majorité de ces Picsou en Asie, mais comme on pouvait s’y attendre, ce sont les États-Unis qui en comptent le plus grand nombre. La ville ayant la plus forte concentration de super-riches est Moscou (soixante-seize milliardaires), qui l’emporte de peu devant New-York, où on ne recense que soixante-dix milliardaires. L’Allemagne est, quant à elle, le premier pays européen. L’Inde n’est pas en reste puisqu’elle ne compte pas moins de onze milliardaires résidant à l’étranger, auxquels il fait ajouter ceux évoluant à domicile : quarante-deux.
Comme le souligne le Hurun report, derrière chaque milliardaire recensé s’en cache probablement un autre, un certain nombre de super riches tenant en effet à garder l’anonymat.
Le secteur de prédilection de ces milliardaires est l’immobilier, tandis que les télécommunications, le commerce et l’énergie sont en plein essor. Hong-Kong est leur bastion. Les Français sont quant à eux les maîtres incontestés du luxe : Bernard Arnault (Louis Vuitton) avec 51 milliards de dollars, Liliane Betancourt (L’Oréal) avec 30 milliards et la famille de Bertrand Puech (Hermès), qui doit se contenter de 24 milliards.
L’homme le plus riche du monde est le Mexicain Carlos Slim, qui détient un patrimoine de 66 milliards de dollars. Le suivent de très peu : Warren Buffet (59 milliards de dollars) et l’Espagnol Amancio Ortega (55 milliards de dollars), propriétaire de la marque de vêtements Zara. Bill Gates, ex P.-D.G. de Microsoft, échoue de peu au pied du podium (54 milliards de dollars).
Ce classement très particulier, où la démesure l’emporte sur la raison, nous rappelle aussi avec insistance que la fortune de ces quelque 1.500 milliardaires permettrait de donner une vie digne à des millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. « L’homme riche est nécessairement fou au sens le plus profond : le capitalisme est le désaccord, c’est-à -dire la folie, dans les rapports de l’économie mondiale » : Roger Vailland, écrivain français disparu en 1965, ne changerait pas d’un iota sa vision du monde s’il était toujours parmi nous.
Capitaine Martin
http://www.resistance-politique.fr/article-le-patrimoine-des-1-453-milliardaires-est-superieur-au-pib-du-japon-116055035.html