Chez Chroniques Du Grand Jeu, le panégyrique de « MacCainistan » vire à l’utile réquisitoire. Kosovo, Irak, Lybie, Syrie en passant par l’Ukraine et d’autres champs de la « responsabilité de protéger » étatsunienne, tous ces lieux de chaos ont été l’objet des attentions de cet homme adulé. Capable de critiquer les pratiques tortionnaires de son pays, mais magouillant pour faire livrer des armes aux « rebelles » par-ci, aux juntes et dictatures diverses par là... Adepte de la manière impérialiste forte contre les non alignés, évidemment russophobe et fan de la guerre froide, ou plus si possible, John McCain ne sera guère regretté au-delà de l’OTAN.
En juin 2014, McCainistan faisait un voyage express à Sofia ; le lendemain, la Bulgarie renonçait au South Stream. A la Saint-Sylvestre, il remettait ça, visitant la ligne de front ukrainienne avec son inséparable compère Lindsay Graham. Discours lyriques, "danger russe" et tout le toutim, en compagnie de l’inénarrable Chocochenko et ses monumentales 13% d’opinions favorables.
(…) Décidément, que ce soit en Ukraine ou en Europe, et maintenant aux Etats-Unis mêmes, le système impérial a un vrai problème avec les peuples et la vie réelle...
Mais revenons à la visite du couple Follamour ; quelques semaines plus tard, le conflit reprend dans le Donbass. Coïncidence ?
En Syrie, McCainistan n’hésitait pas à fricoter avec les barbus, éructant contre les bombardements russes ou poussant à l’armement des djihadistes.