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Le 5 février 2003 : Colin Powell et le mensonge qui a sanctionné l’invasion de l’Irak

Cet article a été initialement publié sous forme de fil de discussion sur Twitter.

Le 5 février 2023 marque le 20e anniversaire du discours prononcé en 2003 par le secrétaire d’État américain Colin Powell devant le Conseil de sécurité des Nations unies où il a, devant un auditoire mondial, menti pour justifier la décision criminelle de l’administration Bush d’envahir l’Irak.

Colin Powell tenant un modèle de fiole d’anthrax pendant son discours mensonger devant le Conseil de sécurité des Nations Unies pour justifier l’invasion de l’Irak.

Parmi les déclarations mensongères de Powell figurent :

« Nous avons des descriptions de première main d’usines d’armes biologiques sur roues et sur rails ».

« Notre estimation prudente est que l’Irak possède aujourd’hui un stock de 100 à 500 tonnes d’agents d’armes chimiques ».

« Il [Saddam Hussein] reste déterminé à acquérir des armes nucléaires... Il est tellement déterminé qu’il a tenté à plusieurs reprises d’acquérir secrètement des tubes d’aluminium de haute spécification auprès de 11 pays différents ».

« Ce que je veux porter à votre attention aujourd’hui, c’est le lien potentiellement beaucoup plus sinistre entre l’Irak et le réseau terroriste Al-Qaïda... Les responsables irakiens nient les accusations de liens avec Al-Qaïda. Ces démentis ne sont tout simplement pas crédibles ».

Les mensonges de Powell, qui ont été scénarisés par le président George W. Bush, le vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et d’autres criminels politiques, ont ouvert la voie à l’invasion de l’Irak en mars 2003. Celle-ci a commencé par le bombardement « Shock and Awe » [choc et effroi] de Bagdad, qui a détruit une grande partie de la ville.

La guerre a entraîné la mort de centaines de milliers d’Irakiens et la destruction de ce qui avait été un pays hautement développé. La CIA et l’armée ont mené une campagne brutale de torture et de meurtre. Aucun des responsables de ces crimes n’a jamais été punis.

Les médias étasuniens ne célèbrent pas ce sinistre anniversaire. Ils préfèrent ne pas rappeler les crimes d’un passé pas si lointain, car ils concoctent les mensonges nécessaires pour promouvoir l’escalade de la guerre qu’ils mènent contre la Russie.

(Article paru d’abord en anglais le 7 février 2023)

»» https://www.wsws.org/fr/articles/2023/02/08/qdej-f08.html
URL de cet article 38512
   
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Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe (…)
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