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La symbolique de Toulouse et sa signification politique

François Hollande a rendu publiquement hommage aux victimes de la tuerie de Toulouse, et c’est une démarche tout à fait légitime.

Le problème est qu’il l’a fait en compagnie de Benjamin Netanyahou, le premier ministre violent d’un Etat voyou qui séquestre et spolie le peuple palestinien.

S’il pensait que cet hommage avait une finalité pédagogique, on peut dire que c’est raté.

Si le but était par contre de flatter les instances supposées représenter la communauté juive en France et donner un coup de pouce électoral à Benjamin Netanyahou, on peut dire que c’est par contre réussi.

On retiendra l’image de François Hollande donnant l’accolade à Benjamin Netanyahou dans l’école toulousaine fréquentée par les victimes de Mohamed Merah.

Je suis satisfait de toi François.

N’imaginez pas que cette accolade est le fruit d’une montée d’émotion qui se serait emparée des deux dirigeants politiques, elle fait au contraire partie de détails qui ont été décidés par les responsable du protocole des deux pays parce que c’est un geste qui a du sens politique.

On retiendra que M. Hollande est allé très loin dans une proclamation de sympathie à l’égard d’un homme qui n’est rien d’autre qu’une version juive d’une extrême droite que les politiciens de gauche prétendent stigmatiser.

En tout cas cette camaraderie est en phase avec les évolutions que connaît, il suffit de penser à la rhétorique de Manuel Valls, et va connaître la gauche institutionnelle dans sa relation avec les populations issues de l’immigration musulmane. Elle est également cohérente avec les inflexions qu’a connues la politique étrangère de la France depuis sa réintégration dans l’OTAN et le bellicisme que nous avons pu constater avec les évènements liés au prétendu printemps arabe. Et on aurait donc eu tort d’être surpris devant l’hommage rendu récemment par le président Français au fasciste Menahem Begin à l’annonce du décès de ce dernier.

Nous sommes entrés définitivement dans l’après deuxième guerre mondiale. Non pas que nous nous trouvions devant des idéologies et des phénomènes politiques nouveaux, mais que la parenthèse introduite par la guerre froide et le gaullisme en ce qui concerne la France s’est refermée et que nous nous retrouvons dans la situation idéologique voisine de celle de l’entre deux guerres mondiales. Avec des forces qui correspondent peu ou prou aux forces sur lesquelles s’appuyait le maréchal Pétain et d’autres qui correspondent à celles qui lui avaient accordé les pleins pouvoirs. De fait, on a beaucoup parlé de juifs de France ces jours ci, et guère de Juifs Français ou de Français Juifs.

Comme si aucune leçon n’avait été retenue des méfaits du fascisme et du nazisme. De fait, aucune leçon n’a été tirée de cette période sombre de l’histoire. Pour la bonne raison, entre autres, que la pédagogie et le discours politique portant sur cette époque sont à la fois trop éloignés de la réalité de ce que fut cette époque et se sont détournés des enseignements universalistes qui auraient dû en être tirés.

Benjamin Netanyahou sait parfaitement reconnaître ses amis politiques et il en a reconnu un en François Hollande dont il s’est déclaré « très satisfait » exactement comme il a su reconnaître son ami politique aux Etats unis.

Mitt Romney et Benjamin Netanyahou partagent donateurs et amitié

Par Sheera Frenkel, McClatchy Newspapers (USA) traduit de l’anglais par Djazaïri

Jérusalem : Le candidat républicain à la présidentielle Mitt Romney et le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou ont reconnu être amis depuis des dizaines d’années, mais les liens financiers qui les unissent sont devenus évidents quand le candidat républicain a révélé la liste de ceux qui contribuent financièrement à sa campagne.

Plus de la moitié de ceux qui ont donné de l’argent à Netanyahou pour sa campagne de réélection sont des Américains qui ont aussi contribué à la campagne de Romney ou au Parti Républicain aux Etats Unis.

La loi israélienne permet aux politiciens de faire campagne et de collecter de l’argent à l’étranger, quoique l’impact financier des campagnes électorales soit extrêmement différent ici puisque, comme le calendrier électoral se limitant habituellement à trois mois, les budgets de campagne sont maintenus au minimum et les politiciens recourent traditionnellement au financement public. Netanyahou est cependant allé chercher de l’argent à l’étranger même si la somme qu’il a réunie est minuscule comparativement aux standards américains : elle peut s’évaluer en dizaines de milliers de dollars.

Selon des documents publiés par le contrôleur des finances d’Israël, Netanyahou a reçu des dons financiers provenant de 47 personnes. Une seule d’entre elles est israélienne et 42 sont américaines En recoupant les registres officiels aux Etats Unis avec la liste de Netanyahou, McClatchy a constaté que 28 des Américains qui avaient donné de l’argent pour Netanyahou avaient aussi donné pour Romney, le Parti Républicain ou les deux. Deux seulement ont donné de l’argent au Parti Démocrate, dont l’un pour le président Obama.

A la question de savoir s’ils sont gênés de voir que plus de 90 % de l’argent de Netanyahou vient des Etats Unis, la plupart des Israéliens ont un haussement

« Alors ils prennent de l’argent aux Etats Unis ? Pourquoi devrions-nous en être surpris ? C’est ce qu’il y a de moins surprenant à un moment où tous les autres politiciens israéliens vont en prison pour fraude et corruption, » affirme Shlomit Beniyahu, 48 ans, qui dit qu’elle votera pour Netanyahou aux prochaines élections. « C’est peut-être une bonne chose si Netanyahou obtient de l’argent auprès des mêmes personnes que Romney ; ça montre qu’il est assez malin pour connaître des riches qui ont de l’argent. »

Une famille qui semble avoir particulièrement mis la main à la poche pour Netanyahou et Romney est la famille Falic de Miami. Les Falics, qui possèdent la chaîne de boutiques hors taxes Duty Free Americas, ont fait leur fortune en tant qu’anciens propriétaires de la maison de haute couture Christian Lacroix. Par divers membres de la famille, les Falics ont apporté près de la moitié des contributions à la campagne de Netanyahou, soit environ 42 000 dollars.

Les registres officiels aux Etats Unis montrent que la famille Falic contribue financièrement de longue date en faveur du Parti Républicain, avec plus de 100 000 dollars pour les candidats républicains cette année, dont 20 000 dollars pour la campagne de Romney. La famille Falic a aussi donné de l’argent à des organisations pour la colonisation, dont certaines qui organisent pour les Américains des visites des colonies juives en Cisjordanie

Un membre de la famille Falic que nous avons pu joindre à Miami a refusé de s’exprimer, tout comme la campagne de Romney.

Un porte parole de Netanyahou a refusé de parler des sources de financement su premier ministre, mais un ancien collaborateur de Netanyahou, qui s’est exprimé pour McClatchy sous condition d’anonymat parce qu’il est toujours impliqué dans la vie politique, explique que le premier ministre considère que les Etats unis sont « un lieu naturel pour récolter des fonds. »

« Netanyahou a toujours été accueilli à bras ouvert aux Etats Unis. Les gens, les donateurs là bas ne pouvaient jamais lui donner assez, » explique cet ancien collaborateur.

Dans le cours de campagne présidentielle aux Etats Unis, Netanyahou a été critiqué pour avoir semblé préférer Romney à Obama. Si les responsables de la campagne Romney ont dit clairement n’avoir pas cherché à obtenir le soutien du premier ministre, des organisations pro-israéliennes ont diffusé des spots dans des swing states comme la Floride pour affirmer que Romney à la Maison Blanche serait mieux pour l’Etat d’Israël.

« C’est un message clair de notre part à nous ici en Israël que Romney est mieux pour l’Etat d’Israël et que sa relation avec Netanyahou serait certainement une amitié plus naturelle, » déclare Kory Bardash du groupe Israël des Républicains à l’Etranger

Dans des interviews, des représentants de Netanyahou ont relevé qu’il n’était pas intéressé à s’immiscer dans la politique partisane aux Etats Unis. Sa liste de donateurs ne comporte cependant que deux familles qui ont donné de l’argent à la fois au Parti Démocrate et à Netanyahou.

« Il semble un peu étrange de voir que ses contributeurs soient surtout dans un camp, » observe Beniyahu qui a parlé à McClatchy pendant sa pause repas avec trois de ses collègues de travail à Tel Aviv.

« J’imagine que ça montre quelque chose comme une préférence pour un parti sur un autre, » déclare Michael Cohen, un des collègues de Beniyahu. « Certaines personnes seront peut-être gênées parce que maintenant c’est comme s’il devait quelque chose aux Républicains… Mais la plupart des gens s’en fichent »

David Lightman a contribué à ce article depuis Washington.

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Circus politicus
Christophe Deloire, Christophe Dubois
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, les Français sont saisis d’angoisse à l’idée que la fête électorale débouchera sur une gueule de bois. La crise aidant, la politique se révèle un théâtre d’ombres où les signes du pouvoir servent surtout à masquer l’impuissance. Qui gouverne ? Qui décide ? Circus politicus révèle les dessous d’un véritable « putsch démocratique », une tentative de neutralisation du suffrage universel par une superclasse qui oriente la décision publique. (…)
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