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La musique politique à deux temps

Dans un système politique tout se rassemble et tout se ressemble. Certains ont des vices apparents qui cachent leurs qualités. D'autres ont des vices cachés par leurs vertus éclatantes.

Les lois de stabilité des systèmes physiques sont valables pour n’importe quel système politique. En politique, un système est un mode de gouvernance dans un espace donné.

Cet espace a ses limites politiques et des frontières physiques. Quand ces deux caractéristiques ne sont pas respectées le système se déforme, se déstabilise et perd son identité. Malgré la diversité des moyens d’information les dires de nos mères restent la source la plus crédible. Nous ne savons rien en vérité mais le peu que nous savons nous suffit pour garder la stabilité et la paix dans notre pays. J’ai travaillé comme serveur dans un restaurant chic dans la cinquième avenue de New York non loin de l’Empire State Building quand j’étais étudiant.

Dans ce métier j’ai appris comment le patron de ce restaurant contrôlait les rentrées de dollars dans son restaurant. Les sorties de fromage de son frigidaire fermé à clef lui permettaient d’évaluer son bénéfice du jour. Il détenait la clef du frigidaire comme un banquier suisse. Ce patron est un montagnard du Cervin suisse. Il comptait ses dollars sans se mêler de la politique de Reagan. Il vivait aux Etats Unis. Il n’a en aucun cas accepté de porter le chapeau texan symbole de brutalité et d’arrogance. Il savait que les lois et les envies des dinosaures pétroliers qui ont amené Reagan au pouvoir après la crise d’énergie des années soixante-dix vont confronter la réalité chinoise dans le nouveau monde qui se dessinait les années quatre-vingt après la chute du Chah iranien. De ses discussions j’ai conclu que les oppositions entre la chinoiserie et le chapeau texan délimiteront les systèmes politiques dans le monde. Il me parlait des atrocités du colonialisme français en Algérie mais il n’a jamais utilisé la politique comme plat de résistance dans son restaurant. Il savait faire la différence entre la résistance gastronomique et la résistance armée.

Il était convaincu que les politicards mangent gratuitement et leur fréquentation ruine le business de la bouffe. Je travaillais pour les pourboires et tout le monde respectait mes idées. J’ai l’extrême condescendance de dire à mes amis, les plus proches, que la vérité politique est toujours amère à savourer. Ma vie dans le monde de l’éducation est un système ouvert. Je côtoie les riches et les pauvres. Mes limites ont rasé monts et plaines dans ce monde. Dans ces lieux, j’ai rencontré des ministres ou des ambassadeurs, des caporaux et des généraux, des imams et des prêtres. J’ai connus des pieux lucides et des tartuffes soulards. J’ai vu des antagonistes religieux prier sous le même toit. J’ai croisé des voyous bien introduits dans le système politique et des correctes amis de ces voyous. Le système politique oblige ces gens de naviguer sur le même radeau dans une mer agitée par les vagues d’intérêts.

Dans un système politique tout se rassemble et tout se ressemble. Certains ont des vices apparents qui cachent leurs qualités. D’autres ont des vices cachés par leurs vertus éclatantes.

Nous sommes tous des humains mais les rangs socio-politiques créent les différences dans le système. Cette règle injuste ajuste les contradictions dans n’importe quel pouvoir politique dans le monde. C’est en Chine que j’ai appris que chaque peuple a des dirigeants dans le système qu’il mérite. Un professeur chinois m’a démontré comment les gens malhonnêtes s’adaptent facilement au système qui les arrange. Ce professeur voyait l’exercice du pouvoir comme une musique à deux temps.

Une musique balancée par les superpuissances. Un premier temps de grandeur et flatteries et un second temps de décadence et insultes. Au premier temps nous faisons la pluie et le beau temps. Nos téléphones sonnent H 24 et les fauteuils de nos salons sont toujours occupés par des gens bazardeurs. Les flatteurs nous entourent et nous applaudissent. Ils écoutent nos discussions insensées pour les interpréter dans un sens qui leur permet privilèges et avantages. Les râteleurs nous surveillent pour en tirer profit. Nous sommes sollicités pour régler des faux problèmes ou des vrais litiges. Nos proches sont respectés tant que nous sommes dans le premier temps. Dans le second temps nous sommes hors du système.

Certains nous salissent car nous n’avons plus le pouvoir et d’autres nous regardent d’un œil malin pour nous rappeler nos grimaces du temps où nous étions au pouvoir. Nos téléphones cessent de sonner et vibrent pour nous annoncer quelques malheurs.

Des malheurs volontairement crées au laboratoire des rumeurs pour discréditer notre passé. Nos proches ne sont plus des nobles et des sages. Les gens les évitent car ils ne sont plus utiles dans le monde des affaires. Nous finissons dans l’oubliette et la solitude. Les flatteurs disparaissent et les râteleurs nous désertent. Tout ce qui se déroule dans le monde actuellement est le résultat de cette théorie. Chirac était puisant. Une fois hors système, la théorie veut qu’il soit jugé par un clown au système.

Le tricheur et son lobby sioniste sont les fondateurs de cette théorie. Une théorie qui gouverne la politique des guerres printanières dans le monde arabe actuellement.

Les tueries sauvages dans le holocauste de Gaza, l’anarchie politique en Lybie, le conflit dans la marmelade ethnico-religieuse au Mali, la politique d’opium comme arme de destruction chez nos voisins, la soumission égyptienne, la boucherie syrienne et le chaos de Daach en Irak sont les principes de cette théorie. La conception de cette théorie annonce l’esquisse de la carte du nouveau moyen orient. Dans ce nouveau système les hollywoodiens imposeront le chapeau texan aux faibles et aux soumis. La convocation des chefs d’état africains par Obama fait partie de ce programme.

J’ai toujours pensé que l’histoire est un film de l’évolution d’un système politique. Dans le système hollywoodien l’histoire politique a une place bien précise. Une place que le président Ronald Reagan a bien occupée. Son chapeau de cowboy couvre la tête du militaire de la deuxième guerre mondiale.

Derrière l’acteur du film Georges le tricheur se cache le soldat de carrière, le capitaine Reagan. Un capitaine fasciné par le commandement politique de son chef durant la seconde guerre mondiale, le président Franklin Roosevelt. Dans son dernier film, Les Tueurs (The Killers) tourné en 1964, Reagan joue le rôle d’un chef mafieux. L’expérience hollywoodienne dans ces deux films a forgé l’esprit politique de cet acteur. Reagan a su comment détourner le cerveau de Gorbatchev et Nancy Reagan a pu déplacer le cœur de Raïssa Gorbatchev vers les allusions illusoires de la Maison Blanche.

La ruse politique du capitaine Reagan et ses pyrotechnies saoudiennes ont donné naissance aux moudjahidines jetables en Afghanistan et à Peshawar. Reagan et Kissinger sont les fondateurs de l’islamisme des terroristes comme Daach et les autres. Un islamisme aveugle qui ravage le monde musulman.

Coïncidence ou hasard, au temps du capitaine Reagan, Gorbatchev et Chadli avaient la même vision. Gorbatchev voyait la glasnost et Chadli prêchait une chafafia. Entre le roi Hassen II et le roi Fahd la chafafia de monsieur la science a mené l’Algérie à la guerre civile. Entre Reagan et Kissinger la glasnost a causé l’explosion de l’Union Soviétique.

Après le voyage historique de Chadli Bendjdid aux Etats Unis et sa rencontre avec le tricheur, certains algériens naïfs de conviction et faibles de croyance voyaient en Reagan l’avocat de l’Islam. Ils prirent les armes et devinrent des moudjahidines jetables dans une guerre sainte en Afghanistan. Une guerre sainte dirigée par des wahhabites et des évangélistes américains contre les soviets en Afghanistan.

En conclusion : Prions dans le bon sens pour que Dieu protège notre cher pays et son peuple de ce jeu politique sordide et malhonnête qui se déroule dans le monde arabe.

»» http://www.lequotidien-oran.com/?news=5202033
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La Chine sans œillères
Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, (…)
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« Nous pouvons faire sauter un navire américain et en rejeter la faute sur les Cubains. La publication des listes des victimes dans les journaux américains accroîtrait encore l’indignation. Nous pouvons aussi détourner des avions. Dans des endroits bien choisis où l’impact serait énorme, nous pourrions poser des charges de plastic. Nous pourrions également repeindre des B26 ou C46 de nos forces aériennes aux couleurs cubaines et nous en servir pour abattre un avion de la République dominicaine. Nous pourrions faire en sorte qu’un prétendu appareil de combat cubain abatte un avion de ligne américain. Les passagers pourraient être un groupe de jeunes étudiants ou de vacanciers. »

Général Lyman LEMNITZER (1899 – 1988)
Chef d’état-major des armées (1960-62) et Supreme Allied Commander de l’Otan (1963-1969)

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