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La fin de la barbarie

Dimanche en écoutant la radio un journaliste m’apprend sans plus de commentaire que ce jour, le 8 Mai, on célèbre la fin de la barbarie. J’aurais trouvé moins choquant d’entendre que le 8 Mai célébrait le début d’une accoutumance à la barbarie sans fin. Car aujourd’hui mon gouvernement peut se permettre de bombarder trois pays simultanément sans provoquer de manifestations massives d’opposants à la guerre. C’est complètement inédit.

Que se passe-t-il ? Chacun peut donner des réponses. En tout cas, les guerres menées par la France en Afghanistan ou en Afrique ne me semblent pas plus justes aujourd’hui que celle d’Indochine, et les bombes semblent encore plus terribles. Bien malin celui qui pourrait compter le nombre de morts après l’explosion de certaines d’entre elles : tout est volatilisé à très haute température. Pratique pour dissimuler le nombre de victimes.

Cette absence de réaction du peuple français est d’abord due au fait que ce dernier a perdu la guerre de l’information. Les responsables et les complices de cette situation sont d’abord tous ceux qui nous représentent, à une minorité faible près. Pour en avoir la preuve, il est prudent d’éviter de s’attacher à ce qui se passe aujourd’hui, puisque nous sommes en pleine désinformation.

Par contre il est possible de faire ce constat : la réalité de notre passé récent nous a échappé. En effet, les nombreux écrits maintenant parus sur le génocide au Rwanda permettent de connaître peu à peu le rôle précis joué par la France. D’autres ouvrages récents éclairent un passé colonial non connu des français, où pourtant le nombre de victimes a pu dépasser largement celui fait en Algérie, comme l’indique ce livre sur le Cameroun, tout à fait exemplaire : http://www.kamerun-lesite.com/accueil . Sur ce site, on trouve un résumé du livre fait en Avril par le Canard Enchaîné, tout à fait explicite du point de vue exprimé ici sur la non-existence de l’information, la non-fin de la barbarie et les responsabilités. Ce site est par ailleurs un outil de recueil d’informations où l’Histoire n’est plus figée dans un ouvrage, car l’ouvrage déclenche les témoignages et enrichit l’Histoire. De tels livres-sites montrent-ils comment remettre l’information en route ?

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LA FIN DU CAPITAL - Pour une société d’émancipation humaine
André Prone
Le capitalisme fait subir aux peuples sa crise mondiale. Mais derrière les terribles épreuves de ses ruses alternatives pour en sortir et malgré l’échec douloureux des pseudo-socialismes laissant place à un entredeux mondes, se construit pas à pas une nouvelle conscience sociale qui apprend, dans la révolte parfois désespérée ou la révolution, à combattre la corruption et les dérives mafieuses d’un système profondément gangrené. Les deux conflits mondiaux au nom de l’Empire et de la (…)
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« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris, 25 mars 1871.

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