Les États-Unis mènent la danse dans le ciel européen et les habitants ne sont pas informés de ce danger et n’ont pas décidé de cet exercice militaire. Les députés européens ou de l’Assemblée nationale sont débranchés sur cette question. La grosse question reste l’implication de la France alors qu’elle a la possibilité d’une stratégie nucléaire indépendante.
« L’objectif de la dissuasion nucléaire de l’OTAN est de préserver la paix, de prévenir la coercition et de dissuader l’agression. Tant qu’il y aura des armes nucléaires, l’OTAN restera une alliance nucléaire », a publié sur X le service presse de l’OTAN. « Les armes nucléaires constituent un élément essentiel des capacités globales de dissuasion et de défense de l’OTAN, aux côtés des forces de défense conventionnelles et antimissiles », tient à faire savoir l’Alliance de l’Atlantique Nord, rajoutant : « L’OTAN est attachée au contrôle des armements, au désarmement et à la non-prolifération, mais tant qu’il y aura des armes nucléaires, elle restera une alliance nucléaire ».
« L’exercice nucléaire annuel de l’OTAN Steadfast Noon se poursuit », a donc, fait savoir sur X ce lundi le Quartier général suprême des puissances alliées en Europe (SHAPE) qui est le quartier général du Commandement allié des opérations (ACO), l’un des deux commandements militaires stratégiques de l’OTAN tout en soulignant que « l’exercice n’implique aucune bombe réelle ».
Steadfast Noon est « une activité de formation de routine menée chaque année depuis plus d’une décennie. Elle a débuté le 16 octobre et se termine le 26 octobre et elle implique jusqu’à 60 avions de 13 pays alliés et se déroule au-dessus de l’espace aérien international en Europe ».
Sur mer toujours ce lundi, avec l’exercice nucléaire dans le ciel européen, « les forces navales alliées [de l’OTAN] se sont rassemblées en mer Méditerranée pour s’exercer et se préparer aux crises et menaces potentielles à l’avenir ». « Les participants seront testés dans plusieurs domaines : aérien, terrestre et maritime, ainsi que la cyberguerre ».
13 Alliés et des aéronefs de divers types, dont des aéronefs de combat modernes et des bombardiers B-52, qui décolleront des États-Unis, mais aussi des aéronefs conventionnels, des avions de surveillance et des avions de ravitaillement, participent aux manœuvres nucléaires. « L’exercice se déroule chaque année dans un pays OTAN différent. Les vols d’entraînement auront lieu au-dessus de l’Italie, de la Croatie et de la Méditerranée », avertit le site de l’OTAN. « Cet exercice nous aidera à garantir la crédibilité, l’efficacité et la sécurité de notre dispositif de dissuasion nucléaire », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Il a rajouté : « Il envoie un message clair : l’OTAN protégera et défendra chacun de ses membres ».
À l’occasion de Steadfast Noon 2022, Diploweb a rappelé que « l’OTAN compte parmi ses 30 membres [aujourd’hui 31 membres avec la Finlande depuis 2023] trois puissances nucléaires, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France », indiquant que la France a la possibilité de mener une stratégie nucléaire indépendante : « Deux d’entre elles sont entièrement indépendantes – les États-Unis et la France ; « Le Royaume-Uni, compte tenu de ses relations étroites avec Washington, n’a pas une autonomie stratégique en matière de nucléaire similaire à la France ».
L’agence de presse italienne, Agence Nova, a rappelé, qu’« en 2022, Steadfast Noon, qui a lieu régulièrement en octobre, s’est déroulé dans l’espace aérien de la Belgique, du Royaume-Uni et de la mer du Nord avec la participation de 14 États parties à l’Alliance atlantique ». Au cours des manœuvres, le transport en toute sécurité des armes nucléaires américaines depuis des entrepôts souterrains d’autres États de l’OTAN jusqu’aux avions sur lesquels elles sont montées est mis en pratique. L’Agence Nova tient à préciser que « selon des informations non confirmées, des bombes atomiques américaines seraient entreposées dans le nord de l’Italie, en Belgique, en Turquie, aux Pays-Bas et en Allemagne ».
« La dissuasion nucléaire de l’OTAN est principalement dirigée contre la Russie », martèle l’Agence Nova même si l’OTAN affirme sur son site que l’exercice se déroule, « en majeure partie, à au moins 1000 kilomètres des frontières russes ». La France, elle, à la capacité de mener une autre politique, mais suit celle des États-Unis.
source : Observateur Continental