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Iberia empêche le journaliste Hernando Calvo Ospina de se rendre à Cuba*

Ce mardi 19 mars 2024, la compagnie aérienne Iberia a empêché le journaliste et écrivain Hernando Calvo Ospina d'embarquer sur le vol Madrid-Santiago de Cuba, opéré par Cubana de Aviación, à partir de l'aéroport de Madrid Barajas, à la suite d'ordres émis par l'Administration nationale étasunienne de la sécurité des transports (TSA)...

Ce n’est pas la première fois que Calvo Ospina (photo), d’origine colombienne et résidant en France depuis des années, subit la sanction arbitraire d’une interdiction de vol, car il figure depuis 2009 sur la liste des personnes interdites de vol, gérée par le Terrorist Screening Center (TSC) du gouvernement étasunien. A d’autres occasions, Air France, Air Europa et Corsair l’ont également empêché de prendre l’avion vers Cuba, en invoquant de fausses excuses avant de reconnaître que la liste des passagers est contrôlée et doit être autorisée par la TSA.

Depuis mars 2012 au moins, les États-Unis obligent les compagnies aériennes européennes à leur fournir les données relatives aux passagers pour tout vol traversant l’espace aérien étasunien, sous peine de les bannir de cet espace. Cette mesure unilatérale a déjà fait l’objet de plaintes auprès du commissaire européen aux affaires intérieures, mais aujourd’hui, elle est de plus en plus abusive.

Ce qui est surprenant dans la décision prise par Iberia, c’est que le vol de Cubana de Aviación entre Madrid et Santiago de Cuba ne devait même pas s’approcher de la zone d’exclusion aérienne imposée par Washington. Cela ressemble plus à une condamnation imposée par le gendarme mondial qui cherche à durcir au maximum tout type d’échange avec Cuba.

Selon la vidéo réalisée à l’aéroport par le journaliste lui-même, à laquelle Rebelión a eu accès, la raison du voyage à Cuba était de remettre des copies des documents déclassifiés en France sur l’explosion du navire La Coubre dans la baie de La Havane en mars 1960, à partir desquels Calvo Ospina a mené une importante enquête qu’il a compilée dans un documentaire et dans l’essai l’Enigme de La Coubre. Il apportait également 100 exemplaires de ce livre pour le faire connaître à Cuba. (*)

Selon Cubana de Aviación, le problème est dû au fait que le système informatique utilisé à l’aéroport de Madrid pour l’enregistrement et l’embarquement des passagers est contrôlé par Iberia, qui est sous la supervision de la TSA. Ainsi, lorsque les données de Calvo Ospina ont été saisies, le système a bloqué son accès au vol, avec l’ordre de ne pas le laisser embarquer pour Cuba.

Le journaliste colombien a souligné que "c’est décevant que [Cubana de Aviación] n’ait pas son propre système et qu’elle dépende d’Iberia", et a regretté les dommages économiques que lui a causé cette interdiction injustifiée, "mais Cuba a perdu des milliards avec ce blocus", en référence à la politique brutale de harcèlement de l’île par les États-Unis depuis plus de six décennies.

Rebelion

*) - Edition que Calvo Ospina donnerait à Cuba : https://www.dyskolo.cc/product/10053425/el-enigma-de-la-coubre
 Edition française : https://investigaction.net/boutique/lempire-vous-divertit-comment-la-cia-et-le-pentagone-utilisent-hollywood-copie/

Ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis entravent les déplacements de notre ami Hernando Calvo Ospina. Voir notamment ce récit rocambolesque : https://www.legrandsoir.info/l-homme-qui-fait-trembler-les-usa.html

»» https://rebelion.org/iberia-impide-...
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Circus politicus
Christophe Deloire, Christophe Dubois
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, les Français sont saisis d’angoisse à l’idée que la fête électorale débouchera sur une gueule de bois. La crise aidant, la politique se révèle un théâtre d’ombres où les signes du pouvoir servent surtout à masquer l’impuissance. Qui gouverne ? Qui décide ? Circus politicus révèle les dessous d’un véritable « putsch démocratique », une tentative de neutralisation du suffrage universel par une superclasse qui oriente la décision publique. (…)
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Les rares personnes qui comprendront le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là  ! La grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts.

Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés, New York, le 25 juin 1863.

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