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Honduras : "les palmiers nous ont sauvés des balles"

Radio Progreso, une des figures radiophoniques de la résistance, rapporte sur son blog le témoignage des femmes de la communauté de La Concepción, région du Bajo Aguán. Communauté chassée des terres en friche que le gouvernement de Zelaya lui avait mis à disposition en 2009. Après putsch de juin 2009 les latifundistes ont chassé les paysans pauvres de ces terres en friche qu’ils déclarent leur appartenir (NB : les latifundistes n’ont aucun titre de propriété sur ces terrains qui appartiennent à l’État).

Suite à cela les familles de la communauté de La Concepción ont décidé de s’installer dans la palmeraie de Miguel Facussé, un des latifundiste. Celui-ci a réagit en leur envoyant ses gardes privés et la police pour les déloger par la force, tirs à balles réelles, disparitions et assassinats sont l’arsenal répressif utilisé [1], mais les familles résistent car elles n’ont pas le choix.

"Nous sommes menacés par les agents de Mr Miguel Facussé et par les policiers" dit Lidia Ramos, tandis qu’elle se rappelle la triste journée du vendredi 12 février [2], quand plusieurs agents de sécurité et policiers envoyés par l’entrepreneur Miguel Facussé ont tiré contre les familles qui étaient installées dans la palmeraie de palmier africain La Concepción à Tocoa, province de Colomb [3].

"Ils ont tiré comme des fous. Nous avons couru avec les enfants pour nous couvrir derrière des palmiers. Mais nous restons ici, nous appuyons nos époux et nous luttons pour qu’un jour nos enfants vivent mieux que nous, nous le faisons pour eux, pour leur avenir" , ajoute Lidia.

Ce jour-là Margarito Peralta a été blessé, il est en phase de convalescence nous indique son épouse Marie Sonia, une autre des femmes qui appuie la lutte pour la terre dans cette région.

Selon les conversations avec différentes femmes, il y a 150 familles qui campent à cet endroit et les femmes se sont organisées pour trouver de la nourriture, pour prendre soin des enfants et les soutenir à l’école. Elles se chargent également de chercher l’eau pour cuisiner dans les fourneaux improvisés et sur des tables faites en feuilles de palmier.

http://www.primitivi.org/spip.php?article283

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La République contre son École
Muriel FITOUSSI, Eddy KHALDI
Certains, après la sortie de « Main basse sur l’école publique », (1) n’ont pas voulu croire, au moins dans un premier temps, dans la radicalité des postulats et parti-pris idéologiques qui avaient présidé, comme nous le dénoncions alors, aux mesures initiées par Xavier Darcos. Puis la « fusée des réformes » a décollé, et les yeux de nombreux citoyens, au-delà même de la communauté éducative, ont été décillés. Les atteintes graves au service public d’éducation se sont succédées à un rythme (…)
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Je pense que nous risquons de devenir la société la mieux informée à mourir par ignorance.

Reuben Blades

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