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Guerre à la guerre !

Ce 4 avril 2009, à Strasbourg, devait se dérouler une manifestation pour la paix, en réponse à l’anniversaire d’une OTAN terriblement belliqueuse. Bien naïfs tous ces citoyens du monde - militants, altermondialistes, pacifistes ou encartés - qui s’y sont retrouvés. Broyés par la machine militaire, le goût de la paix leur est aujourd’hui amer et leur espoir en révolte.

Les 60 ans de l’OTAN, proclamés à Strasbourg ces 3 et 4 avril 2009, avec pour cette occasion la réintégration de la France dans son commandement, auront-ils été également une opportunité pour ce consortium politico-militaire de montrer le pan musclé de sa suprême autorité ?

Le nouvel ordre mondial est-il, dans cette phase de crise mondiale, en train de prendre fermement ses marques dans le but de s’installer durablement dans notre société globalisée ?

Il est tout à fait nécessaire de se poser la question et d’éveiller les consciences citoyennes sur cette grave interrogation au vu du déroulement apocalyptique de la manifestation anti-OTAN qui a eu lieu ce samedi 4 avril à Strasbourg.

Défense et sécurité

Effectivement, l’enjeu principal de ce 21e sommet de l’OTAN, très arrêté sur un renforcement des moyens militaires - humains, matériels et financiers -, à fait montre de sa détermination dans ce projet. Et les décisions qui en ont découlé semblent avoir été mises en application - comme test immédiat - dans la ville de Strasbourg. Ainsi, afin d’empêcher les quelque 30 000 opposants à la politique de l’OTAN de se faire entendre, et uniquement là pour exprimer leur contestation à ces choix de société, s’est déployée une armada aux méthodes brutales et ultrasécuritaires.

Pas moins de 25 000 policiers, CRS et gendarmes - Français et Allemands réunis - pour répondre à cette marche. La liste non exhaustive des techniques employées en dit long sur la logique infernale dans laquelle se sont enfermées les forces armées, et ce sans aucune justification. Désengagement des autorités publiques quant à l’autorisation du mouvement pacifiste et au parcours prédéfini, gestion et maîtrise autoritaires des foules, manipulation collective, confusion et chaos organisés, calme délibérément compromis, terreur et violence urbaines préfabriquées, répression des défenseurs de la paix, laisser-faire policier d’infiltration de groupuscules de casseurs, déni de démocratie et du droit à manifester… résument la tournure de l’événement.

La stratégie du choc, qu’évoque savamment Naomi Klein, a pu de la sorte parfaitement se mettre en place, très au point dans son efficacité et bien vivante - soyons-en convaincus.

La bonne excuse

Comme chacun le sait, toute manifestation publique a son lot d’auteurs de violence - manipulés voire « couverts » -, et ce samedi 4 avril n’y a pas échappé. Ceux-là , les Black Blocks, aux façons « action directe », se sont invités au défilé avec bien entendu l’idée d’en découdre avec tout ce qui touche à la police et à l’autorité capitaliste. Ce qu’il serait juste de rappeler, c’est que bien en amont de ce triste début d’après-midi de samedi, les 2 000 Black Blocks recensés s’étaient déjà manifestés, avec dégâts constatés. Lors de la mise en branle de la manifestation officielle, les Black Blocks, repoussés par la police du site de leurs premiers lieux de violence mais sans intervention de celle-ci, ont été sciemment redirigés vers le cortège pacifiste. Pourquoi, alors, n’a-t-on pas empêcher cela, alors que le service d’ordre était en surnombre, prêt à démontrer sa force, et réparti depuis plusieurs jours dans tout Strasbourg ?

La seule stratégie de l’OTAN du XXIe siècle en est peut-être à elle seule la réponse : « Etre en mesure d’assurer des missions globales, de portée globale avec des partenaires globaux, où que ce soit dans le monde ». En clair, le choix de la force et de la violence ! Ce choix n’est pas celui des altermondialistes ni des pacifistes. Il est plus pertinent pour eux de crier haut et fort « restons en vie car la lutte continue » !

Muriel Knezek

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