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GBAGBO-CHAVEZ : l’un devant la CPI, l’autre rétablit au pouvoir par son peuple.

Le 11 avril 2002, les États-Unis et leurs hommes de main au Venezuela orchestraient un coup d’état militaire contre Hugo Chavez. Pedro Carmona, président du syndicat des patrons fut proclamé président par interim à sa place le 12 avril 2002, avec dissolution du Parlement. Le 13 avril, au petit matin, des millions de partisans de Chavez sortirent dans la rue. Chavez fut alors transféré sur une base navale à Turiamo, où il écrivit dans une note manuscrite "Je n’ai pas renoncé au pouvoir légitime que le Peuple m’a donné".

Après ceci, il fut transféré à l’àŽle La Orchilla. Le peuple vénézuélien marcha alors aussi bien sur la télévision que sur la présidence confisquées par Carmona et ses partisans. Entre temps, les États-Unis annoncèrent avoir reconnu le "nouveau gouvernement". Mais, le peuple fut encore plus décidé et réussit à mettre en déroute les putschistes qui prirent la fuite. Au petit matin du 14 avril, une unité héliportée libèra Chavez à La Orchilla et le ramena à Caracas pour le rétablir au pouvoir.

N’eût été la présence active d’un peuple organisé et courageux qui avait compris qu’il ne pouvait laisser l’histoire se faire dans et sur son dos, Hugo Chavez serait aujourd’hui probablement à la place qu’occupe le Président Gbagbo à la CPI. Les Vénézuéliens qui ne sont pas des extraterrestres, n’avaient pas attendu que l’on déporte leur leader devant une quelconque parodie de Cour Pénale en espérant qu’un prétendu DROIT serait dit en sa faveur. Non, ils ont immédiatement réagi pour sa libération.

Quelle idée donc de sauter de joie lorsque celui qui juge est celui-là même qui a capturé le président Gbagbo après avoir fait des milliers et des milliers de morts à la suite d’incessants bombardements !? Il a juste troqué ses treillis et matériel militaires contre le charme d’une justice qui, en réalité, n’en est pas une, et contre un Code Pénal et des toges de juges et d’avocats. Les Occidentaux ont parfaitement réussi leur coup : renverser les rôles et faire croire qu’ils rendent la justice (au nom de qui ?) et de nombreux Africains, ne se satisfaisant que du décor en oubliant les rapports de force et la réalité politique qui sous-tendent ce fameux procès, tombent les deux pieds joints dans le piège. Apprenons parfois à apprendre chez les autres. Seuls les peuples qui sont prêts à se sacrifier pour leur liberté et surtout pour leur terre s’évitent les humiliations, le déshonneur et les lois dictées par les autres. Ceux qui, en revanche, espèrent pieusement, dans la prière, dans la joie ou dans la retenue due à la désorganisation et à la dispersion, que leurs maîtres leur rendent LA justice par les artifices du droit dont ils sont les seuls prescripteurs et exécuteurs sont à jamais condamnés à la servitude.

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LA CRISE, QUELLES CRISES ?
Eric TOUSSAINT, Damien MILLET
Les médias et les économistes de la tendance dominante donnent généralement à propos d’un phénomène aussi profond qu’une crise des explications partielles, partiales et biaisées. Cette vision teintée de myopie caractérise tout ce qui touche aux questions économiques. Damien Millet et Eric Toussaint en spécialistes de l’endettement lèvent le voile sur les racines profondes et durables du déséquilibre économique qui caractérise toute la vie sociale. En 2007-2008 a éclaté la crise (…)
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« Nous pouvons faire sauter un navire américain et en rejeter la faute sur les Cubains. La publication des listes des victimes dans les journaux américains accroîtrait encore l’indignation. Nous pouvons aussi détourner des avions. Dans des endroits bien choisis où l’impact serait énorme, nous pourrions poser des charges de plastic. Nous pourrions également repeindre des B26 ou C46 de nos forces aériennes aux couleurs cubaines et nous en servir pour abattre un avion de la République dominicaine. Nous pourrions faire en sorte qu’un prétendu appareil de combat cubain abatte un avion de ligne américain. Les passagers pourraient être un groupe de jeunes étudiants ou de vacanciers. »

Général Lyman LEMNITZER (1899 – 1988)
Chef d’état-major des armées (1960-62) et Supreme Allied Commander de l’Otan (1963-1969)

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