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Est-il encore permis de voter à gauche quand on est de gauche ?

Ainsi donc, parmi d’autres hommes de gauche insoupçonnables, Patrick Braouezec, ancien député-maire communiste, "mesurant les conséquences dramatiques d’un second tour droite-extrême droite", vient d’annoncer dans Le Monde daté du 8 mars, qu’il votera pour Emmanuel Macron dès le premier tour.

Et ceci après avoir commencé par ces mots : "Chacun connaît
mes convictions et mes engagements". Je l’avoue : les bras m’en tombent !
 Jusque là, l’élection présidentielle permettait d’appliquer un principe simple, que d’aucuns avaient résumé par une formule : "Au premier tour on choisit, au second on élimine". Sous-entendu : si le candidat qu’on pense être le meilleur n’est pas qualifié au terme du
premier tour, on peut éventuellement voter au second pour celui qui semble un moindre mal, mais après avoir commencé en tout cas par voter "selon ses convictions et ses engagements".

Comme beaucoup à gauche, c’est ainsi que pour ma part j’ai toujours procédé, soutenant au 
premier tour le candidat de mon choix (Marie-Georges Buffet, Jean-Luc Mélenchon...) et votant au second pour le socialiste arrivé en tête (Ségolène Royal, François Hollande...). 
Or voilà que cette conception démocratique du vote est désormais caduque pour un certain nombre d’électeurs de gauche, et qu’il leur parait nécessaire d’en soutenir une autre, supposée plus réaliste parce que fondée sur les sondages. Et tel vieux militant du PS, approuvant Braouezec, de m’expliquer sans sourciller qu’il votera lui aussi pour Emmanuel Macron qu’il n’apprécie guère, et ce pour les mêmes raisons qui l’ont conduit à voter à la primaire de droite pour Alain Juppé qu’il déteste. Dans le passé, j’avais déjà entendu brandir
 l’argument du "vote utile" pour justifier quelques cabrioles électorales, mais je dois dire que je n’avais jamais été confronté à l’élaboration de stratagèmes aussi tortueux !
 Tout cela n’est pourtant pas un hasard. Cette confusion des esprits ne signe rien d’autre que l’actuelle victoire idéologique de la droite, qui pousse désormais des hommes et des femmes de gauche à cultiver la finasserie et le paradoxe comme les formes ultimes du pragmatisme.
 J’ai par exemple sous les yeux la "lettre à Jean-Luc Mélenchon" que Raphaël Glucksmann a publiée le 4 mars sur le site de L’Obs. Elle comporte huit paragraphes et les cinq premiers sont dithyrambiques.
 Le leader de la France insoumise, écrit d’emblée Glucksmann, est tout bonnement "le meilleur". Et il ne mégotte pas sur les arguments pour justifier un tel éloge ! Il explique que c’est "l’enfant chéri des noces de la littérature et de l’histoire", de très loin le plus érudit de
tous les candidats. Il ajoute que c’est le plus politique, au sens le plus noble du terme, "à mille lieues des arrangements d’appareils moribonds", et le "dernier héritier d’une grande et belle tradition" qui l’a fait tomber fou amoureux de la France. Et puis surtout, il rappelle que c’est celui qui a eu raison avant les autres.
"Raison sur le Parti socialiste, rassemblement de notables passés en un siècle de Jaurès à Séguéla, incapables de transformer une société qui, in fine, leur convient parfaitement. Raison sur la nécessaire conversion écologique des vieux logiciels productivistes de la gauche postmarxiste. Et au delà, raison sur..." Etc, etc.

Bref, il se fait le plus efficace des agents électoraux et dès lors, s’il était une conclusion logique qu’on pouvait attendre d’une telle apologie, c’était bien celle de voter des deux mains pour ledit Mélenchon !
 Eh bien, pas du tout ! Rappelant le "sacrifice" de François Bayrou, voilà le jeune essayiste qui évoque un sortilège étrange frappant cette élection – "sortilège étrange", ce sont les termes employés par le rationaliste qu’il est. Et que veut d’après lui ledit sortilège ? Que les plus dignes des candidats renoncent à se présenter. D’où cette adresse à Mélenchon qu’on peut ainsi formuler : "Retirez-vous, Jean-Luc, puisque vous êtes le meilleur." 
On en conviendra : cette dialectique est incroyable. En fait, tout repose sur une affirmation dont je vois bien qu’elle semble évidente à Raphaël Glucksmann comme à Patrick Braouzec : Mélenchon (et pas davantage Hamon, d’ailleurs) ne peut pas être élu président, alors autant 
qu’il oublie son programme et ses électeurs avec. A suivre un tel raisonnement, on se demanderait même pourquoi continuent de se présenter à l’élection présidentielle des candidats qui, d’après les sondages, ne sont pas assurés d’être au second tour. 
Or il y a pourtant au moins une raison : c’est qu’une élection démocratique suppose la confrontation des idées, et pas la prise en compte anticipée d’un résultat aléatoire. Il n’y a rien de plus insupportable que les évidences qu’on veut nous faire gober : qu’il n’y a pas d’autre système possible que le libéralisme, pas d’autre Europe possible que celle d’Angela Merkel, et pas d’autres candidats sérieux que ceux dont les sondages nous disent qu’ils seront au second tour.
 Que celui qui soutient en connaissance de cause le programme d’Emmanuel Macron vote pour lui, quoi de plus normal ? Mais au nom de quoi les électeurs potentiels de la France insoumise devraient-ils renoncer ainsi à soutenir le candidat qui leur semble justement "le meilleur" ? Au lieu de tympaniser les oreilles de Mélenchon qui poursuit son bonhomme de chemin sans 
rien cacher de ce qu’il est et veut, est-ce qu’il ne serait pas plus juste de commencer par demander à tous ceux qui ont accepté de participer à la primaire organisée par le Parti socialiste de soutenir Benoît Hamon sans lui tirer dans le dos ? Et je ne parle même pas de la conduite indigne de ceux qui eux aussi ont filé chez Macron, mais après avoir reproché tant et plus à Mélenchon de ne pas jouer le jeu de la primaire ! 
Bref, on l’aura compris, je suis résolument pour que les électeurs de gauche ne votent pas sous la pression de certitudes qui n’en sont pas. Aux Etats-Unis, les partisans d’Hillary Clinton eux aussi n’ont cessé de vanter sa stature présidentielle, reprochant à Bernie Sanders de ne pas se rendre à l’évidence. Résultat : Trump a été élu et chacun s’est alors posé la question de savoir si Sanders n’aurait pas été un bien meilleur candidat. Eh bien voilà, pour que le meilleur gagne, encore faut-il qu’il se présente et que ceux qui devraient le soutenir ne renient pas leurs "convictions et engagements". En ce qui me concerne, pas question en tout cas de laisser BVA et l’IFOP guider ma main : au premier tour, je voterai pour le candidat dont le programme convient vraiment à l’homme de gauche que je reste : Jean-Luc Mélenchon.

Gérard MILLER

Source

PS (LGS) : vu récemment l’émission “Faites entrez l’accusé” consacrée à l’affaire de Bruay-en-Artois. En 1972, elle avait remué la France entière. Les lecteurs du Grand Soir se souviennent-ils que Serge July s’était servi de ce drame comme tremplin pour sa carrière journalistico-politique. Il était à l’époque maoïste. Gérard Miller accompagna-t-il le futur grand patron de presse dans cette entreprise monomaniaque ?

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COMMENTAIRES  

15/03/2017 07:15 par "Personne"

Attention Mesdames et Messieurs, dans un instant, on va commencer.
Installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment.
5 4 3 2 1 0 partez, tous les projecteurs vont s’allumer,
Et tous les candidats vont s’animer en même temps.
Il se peut que vous soyez distraits de temps en temps,
Mais surtout ne vous inquiétez pas, nous avons fait le bon choix.

Attention Mesdames et Messieurs, c’est important ça va commencer.
C’est toujours la même histoire à chaque représentation.
Nous avons changé le décor, et les moindres effets
Comme le printemps, il y aura moult rebondissements.
Nos scénaristes ont bien prévu illusions et reniements.
Alors nous vous demandons évidemment d’être patients...

(d’après M. Fugain)

15/03/2017 12:01 par latitude zero

consacrée à l’affaire de Bray-en-Artois
Petite coquille , il manque le U de Bruay en Artois

15/03/2017 12:04 par legrandsoir

Corrigé. Merci.

15/03/2017 12:18 par D. Vanhove

Ce que ces ralliements soulignent surtout, c’est l’inconstance de ces gens qui se déclarent de gauche sans l’être vrmt... et cela me paraît le plus navrant de l’histoire...
voir un R.Hue & d’autres de son acabit rallier Macron est le signe que ces gens-là sont des imposteurs et ne méritent plus la moindre audience, où qu’ils aillent... aux postes qu’ils ont occupés, ce sont littéralement des traîtres, des vendus, des pourris...!

15/03/2017 13:49 par Georges SPORRI

Je pense qu’il ne faut pas trop parler de Raphael GLUCKSMANN qui, pour le moment, n’est pas trop connu, mais souhaite remplacer l’inaudible BHL plombé par ses "exploits" libyens... Par contre il faut se préparer à le discréditer rapidement . Il a conseillé et approuvé le nouveau pouvoir ukrainien qui oblige les russophones à changer de prénom, érige des centaines de statues de BANDERA, rebaptise les rues, oblige les communes à vendre à bas prix des biens immobiliers au patriarcat de KIEV, autorise les pitbulls du PRAVIJ SEKTOR à tabasser qui ils veulent. Raphael GLUCKSMANN est compatible avec Irina FARION, Bogdan BOUTKEVITCH, Ihor Valériévitch KOLOMOISKY et avec les armées privées plus ou moins néo nazies (AIDAR, AZOV, DNIEPR 1 et 2...etc...). Ces réalités-là ne le dérangent pas trop... Par-contre la construction des 2 ponts + gazoduc + LHT qui franchiront le détroit de KERTCH l’énerve beaucoup...

15/03/2017 15:40 par Alain

Si l’on n’est plus que mille, eh bien, j’en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;
S’il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !

Victor Hugo

15/03/2017 19:14 par Marxiste (tendance Groucho)

T’as raison mon Gégé, au premier tour je voterais pareil que toi : JLM !
Et s’il est pas au deuxième, ben... j’irais voter MLP (avec une pince à linge sur le nez bien sur) qui devrait au moins nous faire sortir de l’UE si elle tient un minimum ses promesses, et certainement pas pour un Ficron. Quitte a être dans la merde autant y être pour de bon...

15/03/2017 19:40 par Homer Ta

Coucou Gégé !
Attend bouges pas j’mi pousse je te fais une place....
Oh pitin..Oh pitin...on est troP çA VA CRAQUER....
KIKI...C’est kiki qui m’touches les fesses....oh pitin non.... c’est l’gonze à droite...

Merci gérard Miller... d’être et de faire comme tu es.

15/03/2017 19:42 par Autrement

Je me réjouis que le "petit frère" ait pris le contre-pied de la position de Braouezec, qui, comme beaucoup de cadres ou ex-cadres du PCF, s’est complètement empâté dans la gestion. Cela m’a rappelé, qu’on me pardonne, quelques souvenirs héroïques. Je résume, et je renvoie aussi à ce que Bernard Gensane a très bien écrit sur son mai à lui.

Il se trouve que le "grand frère", Jacques-Alain Miller, et son épouse Judith Miller née Lacan, personnages très remarquables, étaient en 68 mes collègues à la fac des Lettres, où je venais d’être recrutée. Ce furent quelques mois épiques. Ils étaient tous les deux des maoïstes acharnés et brillamment doués pour la prise de parole en public, l’un style répétiteur, l’autre style passionaria à froid. Ils haranguaient les étudiants réunis en foule dans le grand amphi, que nous appelions "la bouilloire", à cause des débats torrides qui s’y tenaient. Heureusement il y avait parmi nos camarades (j’étais déjà à l’époque militante au PCF) des dialecticiens chevronnés, qui déjouaient tous les pièges de la rhétorique "gauchiste", et trouvaient immédiatement à répondre le bon argument au bon moment (le "moment" est toujours essentiel).

Nous avions mis sur pied une inter-syndicale qui organisait la grève et défendait la faculté, tant contre les provocations des "casseurs" (ils y en avait), que contre les collègues de droite qui voulaient à tout prix (déjà !) faire intervenir la police dans nos locaux. Les discussions portaient sur la politique et le marxisme, sur la situation en France, sur la jonction avec les ouvriers, et sur toutes les questions concernant l’avenir des universités. Nous refaisions le monde à l’endroit et à l’envers, nous célébrions la jeunesse. Nous débattions aussi des épineuses décisions pratiques à prendre dans l’urgence, y compris avec les étudiants, pour la poursuite et le succès du mouvement ; décisions concernant par exemple les examens, dont le report ne devait en aucun cas léser les grévistes ni les étudiants boursiers.

Notre inter-syndicale était la cible des Miller, qui nous considéraient comme des bureaucrates impénitents. Je revois (avec un sourire ému) la très belle Judith, pour une fois hors d’elle, nous déclarant : "Vous êtes tous des vieux cons". Une autre fois, Jacques-Alain Miller vint se plaindre, devant une bouilloire comble, qu’un "membre du Snesup" l’avait giflé. Tollé des étudiants contre nous ! Après enquête, il s’avéra que le membre du Snesup était une femme, et que la gifle était la riposte à un qualificatif injurieux qui n’avait rien de politique. L’année suivante, une fois les élections passées, les "Katangais" calmés et les chars relégués aux frontières, nous admirâmes le nouveau-né Miller qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Mao, avec ses petites yeux plissés.

Plus tard, et après de nombreux épisodes variés, je fus amenée à défendre à la tribune du 26e Congrès du PCF mes anciens camarades de 68 - les meilleurs - entrés en dissidence dans les années 83-85, avec de nombreux autres camarades de la fédé. Les "orthodoxes" avaient fait circuler contre eux, en interne, un pamphlet anonyme qui les faisait apparaître comme des sociaux-traîtres, et où il était dit qu’un "fossé de classe" nous divisait. Toute la France a pu voir à la télévision (cela va faire plaisir à hf et à joël...) Georges Marchais pointant l’index sur sa tempe et le tournant plusieurs fois dans le deux sens, de façon très suggestive, pendant que je parlais. À la suite de quoi nous fûmes tous exclus en bloc, avec nos camarades de Peugeot.

Voilà ce que j’ai connu des Miller, et voilà pourquoi je me réjouis rétrospectivement que le plus doué de la famille se soit manifesté de cette façon, pour dénoncer, avec tous ses tenants et aboutissants, "la conduite indigne de ceux qui ont filé chez Macron".

15/03/2017 22:55 par Autrement

Je me suis trompée pour le lien : le mai de B. Gensane, c’est ICI.
J’ajoute que dans la circonstance difficile du 26e congrès, seul Lucien Sève (qui était encore au CC) vint serrer la main à notre petit groupe.

16/03/2017 01:16 par yvan

Hhmm.. Commentaires bien tristes.
Alors, vous allez me traiter de Lordon, et cela sera logique. Nos points communs sont tellement évidents qu’ils vont jusqu’à l’éducation et l’instruction. Cela est aussi très logique, question de ressentis. Et c’est pour cela que certains comme Jancovici et d’autres comme moi commencent à s’affoler sérieusement.

La question TRES simple est plutôt : comment être de gauche dans un monde CAPITALEUX..???

La réponse est simple : c’est impossible.
L’explication aussi simple : le CNR ne fut possible que parce qu’il y avait eu une guerre mondiale.
Une guerre mondiale à cause de 1929.
1929 à cause de l’argent.
Nous revivons la même boucle. Merci d’être venus, ça va pas durer.

16/03/2017 09:28 par Assimbonanga

Sortir de l’Ue ! Sortir de l’UE ! Sortir de l’UE ! Allez les gens, croyez-y ! Tout sera bien quand on sera sorti de l’UE. Les bosses s’aplaniront, les capitalistes mettront leur surplus au pot commun. Les patrons renonceront à augmenter leur bénéfices car ils auront compris que l’argent ne fait pas le bonheur et que le savetier est plus insouciant que le financier. Les nantis ralentiront à ce constat : "mais j’ai assez pour vivre et même pour avoir droit à des vacances alors pourquoi gagner davantage ? J’en laisse aux autres".
Mais oui, mais oui, quand nous serons sortis de l’UE, ça sera le panard. Les gens se calmeront car ils se sentiront entendus, compris, pris en compte et alors là, quelle paix ! Quelle sérénité retrouvée entre nos frontières bien proprettes. Au fait, est-il prévu de paysager les aires de contrôle aux frontières pour agrémenter les temps d’attente ?

16/03/2017 13:17 par Moundi

Sortir de l’Ue ! Sortir de l’UE ! Sortir de l’UE ! Allez les gens, croyez-y ! Tout sera bien quand on sera sorti de l’UE. Les bosses s’aplaniront, les capitalistes mettront leur surplus au pot commun. Les patrons renonceront à augmenter leur bénéfices car ils auront compris que l’argent ne fait pas le bonheur et que le savetier est plus insouciant que le financier. Les nantis ralentiront à ce constat : "mais j’ai assez pour vivre et même pour avoir droit à des vacances alors pourquoi gagner davantage ? J’en laisse aux autres".
Mais oui, mais oui, quand nous serons sortis de l’UE, ça sera le panard. Les gens se calmeront car ils se sentiront entendus, compris, pris en compte et alors là, quelle paix ! Quelle sérénité retrouvée entre nos frontières bien proprettes. Au fait, est-il prévu de paysager les aires de contrôle aux frontières pour agrémenter les temps d’attente ?

Sans sortir de l’UE, aucune autre politique que celle imposée par Bruxelles, c-à-d par Washington, c-à-d par les oligarques ne peut se mettre en place. Je vois que ce n’est qu’un détail pour vous qu’on peut (re)négocier et reléguer au second plan.

16/03/2017 13:47 par Geb.

Peut-on être "de gauche" ???

Ou : "Peut on être partie prenante d’un fourre-tout inventé par les ennemis du Peuple pour mieux l’enfumer et faire oublier la notion de "Révolution prolétarienne" et de "Lutte de Classe" ???

Quant à ceux qui bandent sur mai 68, les personnes qui se sont intéressée depuis à son historique ont pu se rendre compte suite à leurs recherches qu’il s’agissait là du premier laboratoire des "révolutions colorées" à la Soros. Très loin de la légende dorée intello-gauchisantes des années suivantes.

Et des raisons profondes qui ont permis à quelques agitateurs style Cohn-Bendit ou Krivine et Rocard, de dynamiser l’insatisfaction des jeunes et surtout des jeunes "intellectuels" mécontents à juste titre de l’immobilisme bourgeois gaullien. Le PCF d’alors qui était encore "communiste" avait d’ailleurs bien analysée la chose en interne en ne s’engageant pas immédiatement. Ce que les jeunes communistes comme moi-même à l’époque n’avaient pas du tout compris.

Il s’agissait de virer un souverainiste non européïste, anti-US et anti OTAN, (DeGaulle), pour le remplacer par un cadre de la Banque Rothschild, (Georges Pompidou), et accélérer la mise en place de l’Europe du Capital sous la houlette des Anglo-Saxons.

Ce qui est désolant c’est qu’aujourd’hui on peut voir des personnes se réclamant de "la gauche", et même se disant "communistes", s’intéresser au programme d’un Asselineau, programme très proche de celui de DeGaulle ou de l’ancien programme de Chevénement, et le présentant comme "buvable" et presque "progressiste".

Je lis de près le courrier de nombreux sites alternatifs de toutes tendances y compris de droite et d’extrême droite. Je peux comprendre que des personnes acculturées plongent dans le panneau : La désertion des structures et de la presse révolutionnaire y est certainement pour beaucoup responsable. Le désespoir causé par le vide politique et la mal-vie aussi.

Mais que presque 50 ans après et les répétitions politiques de la manière dont on tond les moutons appliquées chez nous et dans les autres pays de la Planète, des gens se disant être capables d’analyses politiques et stratégiques continuent à y plonger, me fait dire que la catastrophe annoncée sera bien méritée pour quelques uns.

La maquette type du scénario est ce qui s’est passé en Ukraine. Probablement le pays européen qui ressemblait le plus à la France avant la catastrophe en terme de culture, de technologie, et de type de "démocratie", corruption incluse.

Des gens "normaux", (Pas des surhommes : Des gens "normaux"), devraient commencer à se dire qu’ils ont de la chance d’en avoir d’autres avant eux qui ont essuyé les plâtres au prix de leur sang, et auraient dû immédiatement commencer à en tirer les conséquences et calculer comment empêcher que ça se passe ici. En s’organisant, en se rassemblant, et en résistant. Et pas seulement à la veille d’élections improbables où même si leur candidat l’emportait ça serait la guerre civile dès le lendemain.

Au lieu de ça le train continue à rouler comme si la voie n’avait pas de fin. Ceux qui devraient prendre les commandes se déchirent pour savoir qui va être aux manettes comme si tout le monde devait arriver sain et sauf. Tout les sociologues de tous bords politiques savent que c’est le symptôme même des sociétés décadentes en fin de vie.

Et on continue à discuter de la primauté de la poule ou de l’oeuf...

"Soutenu" par des gens comme ça, irrésolus, apolitisés, et ignorants d’un Passé qui conditionne leur avenir et d’un Présent international qui leur montre les dangers latents, Mélenchon ne finira probablement pas comme Tsipras... Surtout s’il est honnête.

Mais par contre je ne jurerai pas qu’il ne finira pas comme Alliende.

C’est pas les Pinochet qui manquent aujourd’hui en France, ni les sponsors pour les financer, ni les nazes pour applaudir.

16/03/2017 15:13 par Georges SPORRI

C’est vrai que sortir de l’UE sur des bases nationalistes serait une imbécillité contre productive...
Mais, dans le cadres des traités actuels aucune politique de gauche n’est possible...
Même les accords de SHENGEN qui ont abouti à l’impossibilité de refuser officiellement l’extradition de Cesare BATTISTI, par exemple.
Par contre le nationalisme ethnique et ethno linguistiques sont compatibles avec l’UE, la prohibition de l’avortement aussi...
L’ UE est donc un bastringue qui pue : l’EUROPE des patrons et des flics !!! Et, en plus, l’EUROPE est de plus en plus belliciste comme le montrent les délires contre le méchant POUTINE qui nous menace (avec un budget militaire inférieur à celui de la GB et de l’ARABIE SAOUDITE)...

16/03/2017 16:02 par babelouest

Je pense qu’Assibonanga devrait (re)lire le programme du Pardem : ça, c’est la sortie de l’UE, la vraie, et là, les capitaloches le sentiront passer.

16/03/2017 19:21 par calame julia

babelouest,
génial : capi-taloches !

17/03/2017 03:56 par depassage

@ Georges SPORRI

L’UE est donc un bastringue qui pue : l’EUROPE des patrons et des flics ! Et, en plus, l’EUROPE est de plus en plus belliciste comme le montrent les délires contre le méchant POUTINE qui nous menace (avec un budget militaire inférieur à celui de la GB et de l’ARABIE SAOUDITE)

Si vous avez raison au sujet de l’Angleterre, vous n’avez pas raison au sujet de l’Arabie Saoudite qui ne fait qu’acheter des armes fabriquer par l’occident et contribue de la sorte à tuer des musulmans ou quelque chose de proche pour l’intérêt de l’occident. C’est plus une vision raciste qu’autre chose quoique je souhaite bien que l’Arabie saoudite aille mijoter en enfer et quoique je ne croie pas à l’enfer. Les terroristes sont méchants et on les tue, ce qui va de soi, mais il reste que c’est des humains comme tout le reste des êtres humains. Je sais qu’ils se trompent de tout en tout, mais il faut chercher qui les trompe et pour quel intérêt. Je suis pour la collaboration, je suis pour l’échange le plus juste ou le plus tordu qui soit, mais je suis contre l’arnaque absolue d’où qu’elle advient. Je n’ai rien contre personne. Mais j’ai des difficultés à admettre les conceptions erronées.

17/03/2017 08:05 par cunégonde godot

Georges Sporri :
C’est vrai que sortir de l’UE sur des bases nationalistes serait une imbécillité contre productive...
Mais, dans le cadres des traités actuels aucune politique de gauche n’est possible...
Même les accords de SHENGEN qui ont abouti à l’impossibilité de refuser officiellement l’extradition de Cesare BATTISTI, par exemple.
Par contre le nationalisme ethnique et ethno linguistiques sont compatibles avec l’UE, la prohibition de l’avortement aussi...
L’ UE est donc un bastringue qui pue : l’EUROPE des patrons et des flics !!! Et, en plus, l’EUROPE est de plus en plus belliciste comme le montrent les délires contre le méchant POUTINE qui nous menace (avec un budget militaire inférieur à celui de la GB et de l’ARABIE SAOUDITE)...

Je vois mal comment on pourrait sortir de l’UE autrement qu’à partir de ce qui existe : l’Etat-nation républicain souverain.
Dans le cadre européiste et ses traités, aucune politique n’est possible : de gauche, de droite ou du centre, etc. L’ "Europe" est une composante du totalitarisme capitaliste mondialiste qui n’a de cesse de démanteler – jusqu’à maintenant par la méthode dite de la grenouille dans l’eau chaude, mais cela est en train d’ "évoluer" – tout ce qui se met en travers de sa progression.
Le totalitarisme mondialiste marchand est condensé dans la formule de M. Macron « Il n’y a pas de culture française » (ou quelque chose d’approchant). M. Macron dit très clairement ce qui attend les Français : leur disparition en tant que peuple souverain issu de l’Histoire, et de sa petite histoire. Ce processus est largement engagé car soutenu implicitement ou explicitement par ceux qui se prétendent "progressistes" : les "marxistes" p.ex, qui œuvrent depuis toujours à la démolition de l’Etat-nation républicain qu’ils se complaisent à considérer comme exclusivement au service du capitalisme... et de la barbarie pour faire bon poids.
Le socialisme réel, totalitaire, ayant échoué et restant condamné par l’Histoire, les marxistes pataugent dans leurs contradictions depuis une bonne quarantaine d’années en essayant désespérément de le remettre au goût du jour. Sans succès évidemment. L’Etat-nation démocratique, républicain reste le rempart, réellement progressiste, au totalitarisme mondialiste, parce qu’il est le seul.
Le nationalisme historique – brandi en permanence par les soi-disant progressistes entièrement tournés vers le passé car incapables à partir de leurs concepts "socialistes" devenus inopérants d’envisager un projet politique en prise avec l’accélération de la Science et de la Technique – ne reviendra jamais car l’Histoire ici non plus ne « repasse pas les plats ».
Ce que l’on appelle le "progressisme" aujourd’hui, d’où qu’il vienne, est une des boutiques "vintage" de l’hyper-marché mondialiste...

17/03/2017 10:14 par Dumelié Francis

Pourquoi une photo du tout jeune Gérard Miller, et pas l’actuel, tout mûri bien que moins pileux ?...
Relisez donc ce petit texte de Nicolas Grimaldi...
"Une campagne présidentielle est en effet une épreuve sportive. Il y faut beaucoup d’endurance et peu de réflexion. Quoi qu’on dise, il faut en paraître possédé, quitte à dire le contraire trois jours plus tard avec la même conviction. Ils peuvent être cinquante à se lancer dans cet interminable marathon. Les deux premiers seront les seuls à concourir pour la course définitive.
Quel est le résultat d’un aussi épuisant protocole ? Pierre arrive premier, talonné par Juliette. Mais si Juliette n’avait pas été candidate, c’est Paul qui l’aurait emporté contre Pierre. A l’inverse, Pierre eût-il été éliminé au premier tour, que contre Juliette c’est Joseph qui aurait obtenu le plus grand nombre de suffrages. Qu’on élise donc ni le meilleur, ni même le préféré, la chose est claire. Mais tout un chacun s’accommode du résultat, sans trop se préoccuper des moyens par lesquels il a pu être obtenu.
Les Français sont donc pascaliens sans le savoir.
Pour éviter la guerre que tous ne manqueraient pas de se faire, un mauvais roi vaut encore mieux que de n’en pas avoir.
On pourrait le tirer au sort : ce serait une manière comme une autre de s’en donner un. On est convenu d’une autre procédure : la course en sac, en deux tours. Ceci admis, peut importe celui qui sera désigné. Qu’il soit ou non à la hauteur de sa charge, qu’il ait quelque soucis de justice ou pas, qu’il ait quelque connaissance ou pas de la marche du monde, ce sont des choses dont on ne peut rien présumer, et qu ’on découvrira à l’usage, lorsqu’il sera de toute façon trop tard pour s’en repentir. Aussi n’y a-t-il rien qui ressemble à une pochette-surprise comme une campagne présidentielle...

C’est Nicolas Grimaldi qui a écrit ça, extrait d’un essai sorti en 2014. (Le crépuscule de la démocratie, chez Grasset)

17/03/2017 11:31 par georges glise

excellent gérard miller. je fais partie de ceux qui pensent que la france insoumise, magnifique mouvement populaire, peut encore gagner ! tandis que hamon s’efforce de rassembler quelques lambeaux du ps, mélenchon et ses camarades s’efforcent de rassembler le peuple de la france d’en-bas, celle qui s’abstient le plus, celle qui est tentée d’adhérer à un effe haine dédiabolisé par les médias qui appartiennent tous à des capitaloches milliardaires ! âgé et en fauteuil roulant, je ne pourrai pas être au grand rassemblement de la FI à paris demain, mais j’espère que vous y serez nombreux ! allons les amis, confiance ! la vieille taupe creuse toujours ses galeries. et si nous perdons encore cette fois-ci, nous pourrons toujours chanter :
c’est la cuite finale
buvons tous car demain
les eaux minérales
remplaceront le vin !

17/03/2017 14:29 par Moundi

C’est l’État-nation qui nous a fait entré dans l’UE, c’est par l’État-nation que nous pourrons en sortir. Si cet État-nation se fait saborder, nous ne pourront plus en sortir. Et je pense que c’est un des buts des oligarques, afin que nous soyons muselés et soumis. J’ai peur que Mélenchon n’obtienne que plus d’UE lors de ses" renégociations", la fin des nations, l’Europe fédérale, car c’est bien ce qu’il veut. Et la porte de la prison se refermera sur les peuples, il n’y aura plus de sortie, plus de souveraineté, la soumission parfaite. Ce type ne peut pas être de gauche.

On sort par la France, pas par la gauche ou la droite. Ensuite tout reste à faire, mais on peut de nouveau espérer avoir une politique et un choix démocratique (il ne peut y avoir de choix démocratique en dehors de traités, et les traités sont irréformables, et la désobéissance n’est efficiente que pour les dominants, les puissants, les riches, pourquoi Mélenchon ne veut-il pas en tirer les conséquences avant qu’il ne soit trop tard ? pourquoi nous maintient-il dans la division, le clivage gochedroate alors que les Français ne pourront sortir de l’UE que tous ensemble, comme lors du référendum de 2005 ? pourquoi ne nous révèle-t-il pas les dessous de l’UE au lieu de vouloir à tout prix sauver la Chose ? Vous avez une explication au GS ? Ou le spectacle vous sied-il du seul fait qu’il s’affiche degoche ? Mélenchon n’a-il pas l’intelligence pour comprendre cela, pour nous l’expliquer, pour s’effacer afin de nous sauver ? Ou bien est-il un idiot, ou un traitre à la solde du Système qui le fait participer à son casting ? Il aurait pu faire comme Asselineau, en oubliant les clivages, les divisions, en exposant la vérité argumentée et sourcée, en en tirant les conséquences. Mais voilà il a loupé le coche, pour jouer le jeu du Système, comme ce qu’il a fait toute sa vie.

18/03/2017 03:54 par Georges SPORRI

Pour MARX, la lutte des classes est MONDIALE mais elle prends des FORMES NATIONALES... Donc, si le prolétariat prend le pouvoir dans un seul pays, il ne peut pas faire grand chose de socialiste, sauf participer à l’organisation plus structurée et dynamique de l’internationale. C’est ce qu’on fait les bolcheviks qui ont instauré la NEP (capitalisme d’état mal développé) + fondation de la troisième internationale communiste + congrès de BAKOU anti impérialiste et anti colonialiste... Il n’y a pas d’autre option possible pour des raisons "ontologiques" : le CAPITALISME c’est le MARCHE MONDIAL et le SOCIALISME (stade initial du communisme) c’est l’ECONOMIE MONDIALE PLANIFIEE (cf. "Critique des programme de Gotha et d’Erfurt" à relire 1X par an).

18/03/2017 04:10 par yvan

Sinon, juste à titre d’info, si vous n’avez jamais acheté à l’international, et n’avez plus souvenir que sorros a fait COULER la Livre en 93... Sinon, l’Allemagne a élu hitler à cause d’une hyper-inflation et le Zimbabwe est passé au dollar us depuis 5-6 ans...

SI la planète n’avait qu’UNE SEULE monnaie, cela supprimerait toute spéculation et diminuerait le pouvoir des plus riches. Ils n’auraient plus la possibilité de se tirer dans une zone à monnaie forte, soit avec moins d’impôts.
Epoque Roosevelt : Tobin. Il voulait une Europe mondiale, mais ça a évidemment bloqué.

Autre chose : une zone française produit moins de richesse qu’une autre : on la laisse crever..?? Sympa, les gars...

18/03/2017 11:12 par mandrin

@yvan
Sinon, juste à titre d’info, si vous n’avez jamais acheté à l’international, bla bla bla... Sinon, l’Allemagne a élu hitler à cause d’une hyper-inflation. "FAUX" c’est par le maréchal Hindenburg et les conservateurs qu’il est appelé comme chancelier, après sa défaite au législatives de 1932 ou il n’obtient pas de majorité.

18/03/2017 12:01 par legrandsoir

vous ne confondriez pas "à cause de... " et "par..." ?

18/03/2017 20:55 par mandrin

@GS les deux formulation "par"le maréchal Hindenburg ou "le"le maréchal Hindenburg désigne bien celui-ci qui nomme Hitler chancelier quant a la cause évoqué "par"@yvan d’une hyper-inflation, qui aurai poussée l’ Allemagne a élire Hitler n’existe pas...après on peut parler du plébiscite "référendum"convoquer par Hitler pour se donner une légitimité sur sa seul personne depuis sa nomination.
Les dernières élection démocratique en Allemagne sont celle de 1932 avec l’élection de Paul von Hindenburg réélu...la suite est la prise du pouvoir par les nazis a partir de la nomination de Hitler.

19/03/2017 09:55 par Assimbonanga

Je suis d’accord avec Dumelié Francis concernant sa description des élections. Il y participe une absurdité maximale. J’ai pour autre exemple le Dalaï Lama : on prélève dans la population un bébé que l’on porte sur le trône. Durant toute son enfance, alors qu’il ne dit ne fait ne produit rien, le système fonctionne très bien par lui-même.
Ce qu’on peut dire de la France Insoumise, c’est qu’elle a très peu de chance de gagner, voire zéro chance, mais contrairement au Dalaï Lama, elle produit quelque chose. C’est la France Insoumise qui se réunit en convention, qui innove en tirant au sort des délégués pour venir à Lille, qui rédige des livrets thématiques, qui chiffre un programme pendant 5h en direct.
La France Insoumise rame, galère, transpire, infuse. Ensuite, tous les autres utilisent ces textes de référence ou en font des contrefaçons de mauvais aloi.
La France Insoumise, finalement, c’est toujours pareil de toute éternité : pendant que les Macron et Fillon friment dans leurs soirées à 300 000 ou leur mariage à 66 000, pendant que La pen racole dans les rangs des hargneux et des jaloux de nature, la France Insoumise reste la France qui travaille et qui est sérieuse.
Alors oui, peut-être qu’on peut nous traiter d’imbéciles, à ce niveau-là... Pendant qu’ils jouissent et profitent, nous on s’occupe de la maison et on fait progresser le schmilblick, comme la bonniche, le régisseur, le jardinier, et le maître d’hôtel et on s’occupe des enfants pour qu’ils grandissent heureux.

19/03/2017 12:40 par cunégonde godot

Gérard Miller :
En ce qui me concerne, pas question en tout cas de laisser BVA et l’IFOP guider ma main : au premier tour, je voterai pour le candidat dont le programme convient vraiment à l’homme de gauche que je reste : Jean-Luc Mélenchon.

Voilà qui est bel et bon. J’espère que M. Miller nous fera part de son vote au second tour, au cas où M. Mélenchon n’y serait pas...

22/03/2017 01:05 par Gaëtan Pelletier

@ Yvan

La question TRES simple est plutôt : comment être de gauche dans un monde CAPITALEUX..???

C’est là tout le problème de "la gauche" actuelle de tous les pays. Penser "gauche" et " agir" gauche est-il possible dans une mondialisation, sorte de diktat économique qui règne et qui , donc, contrôle. Comment y échapper ? Avant l’ère Reagan il semblait possible d’être de gauche comme le fut le Parti Québécois au Québec dans une grande "prudence".
Il faut alors que le mot "pays" ait un sens en terme de contrôle quasi total de son économie. C’est là où le bât blesse... Comment rapiécer ou déchirer le néo-libéralisme sans frontières ?
Avant, bien avant, c’était le prêtre qui réglait tout. Plouf ! Maintenant on coure les économistes pour nous sortir du pétrins alors que, sans doute, ce sont eux qui nous ont calés dans le merdier du libre-marché alléchant. Alléchant pour qui ? Pour les conglomérats invisibles ?
La question serait : Une gauche active et réelle est-elle possible en 2017 ?
Ou, si vous voulez, jouons à une réplique de film trafiquée : "C’est qui qui a le capital ?"

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