Peut-on être "de gauche" ???
Ou : "Peut on être partie prenante d’un fourre-tout inventé par les ennemis du Peuple pour mieux l’enfumer et faire oublier la notion de "Révolution prolétarienne" et de "Lutte de Classe" ???
Quant à ceux qui bandent sur mai 68, les personnes qui se sont intéressée depuis à son historique ont pu se rendre compte suite à leurs recherches qu’il s’agissait là du premier laboratoire des "révolutions colorées" à la Soros. Très loin de la légende dorée intello-gauchisantes des années suivantes.
Et des raisons profondes qui ont permis à quelques agitateurs style Cohn-Bendit ou Krivine et Rocard, de dynamiser l’insatisfaction des jeunes et surtout des jeunes "intellectuels" mécontents à juste titre de l’immobilisme bourgeois gaullien. Le PCF d’alors qui était encore "communiste" avait d’ailleurs bien analysée la chose en interne en ne s’engageant pas immédiatement. Ce que les jeunes communistes comme moi-même à l’époque n’avaient pas du tout compris.
Il s’agissait de virer un souverainiste non européïste, anti-US et anti OTAN, (DeGaulle), pour le remplacer par un cadre de la Banque Rothschild, (Georges Pompidou), et accélérer la mise en place de l’Europe du Capital sous la houlette des Anglo-Saxons.
Ce qui est désolant c’est qu’aujourd’hui on peut voir des personnes se réclamant de "la gauche", et même se disant "communistes", s’intéresser au programme d’un Asselineau, programme très proche de celui de DeGaulle ou de l’ancien programme de Chevénement, et le présentant comme "buvable" et presque "progressiste".
Je lis de près le courrier de nombreux sites alternatifs de toutes tendances y compris de droite et d’extrême droite. Je peux comprendre que des personnes acculturées plongent dans le panneau : La désertion des structures et de la presse révolutionnaire y est certainement pour beaucoup responsable. Le désespoir causé par le vide politique et la mal-vie aussi.
Mais que presque 50 ans après et les répétitions politiques de la manière dont on tond les moutons appliquées chez nous et dans les autres pays de la Planète, des gens se disant être capables d’analyses politiques et stratégiques continuent à y plonger, me fait dire que la catastrophe annoncée sera bien méritée pour quelques uns.
La maquette type du scénario est ce qui s’est passé en Ukraine. Probablement le pays européen qui ressemblait le plus à la France avant la catastrophe en terme de culture, de technologie, et de type de "démocratie", corruption incluse.
Des gens "normaux", (Pas des surhommes : Des gens "normaux"), devraient commencer à se dire qu’ils ont de la chance d’en avoir d’autres avant eux qui ont essuyé les plâtres au prix de leur sang, et auraient dû immédiatement commencer à en tirer les conséquences et calculer comment empêcher que ça se passe ici. En s’organisant, en se rassemblant, et en résistant. Et pas seulement à la veille d’élections improbables où même si leur candidat l’emportait ça serait la guerre civile dès le lendemain.
Au lieu de ça le train continue à rouler comme si la voie n’avait pas de fin. Ceux qui devraient prendre les commandes se déchirent pour savoir qui va être aux manettes comme si tout le monde devait arriver sain et sauf. Tout les sociologues de tous bords politiques savent que c’est le symptôme même des sociétés décadentes en fin de vie.
Et on continue à discuter de la primauté de la poule ou de l’oeuf...
"Soutenu" par des gens comme ça, irrésolus, apolitisés, et ignorants d’un Passé qui conditionne leur avenir et d’un Présent international qui leur montre les dangers latents, Mélenchon ne finira probablement pas comme Tsipras... Surtout s’il est honnête.
Mais par contre je ne jurerai pas qu’il ne finira pas comme Alliende.
C’est pas les Pinochet qui manquent aujourd’hui en France, ni les sponsors pour les financer, ni les nazes pour applaudir.