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Edouard MARTIN, du casque de sidérurgiste à la gamelle dorée des eurodéputés.

Il y eut d’abord eu le père Chérèque nommé par L. Fabius superpréfet de Lorraine pour aider les sidérurgistes licenciés à avaler l’euro-casse de l’acier français en échange d’un éphémère « parc des Schtroumpfs » (à l’époque, c’étaient les « bonnets bleus » qui servaient à duper la classe ouvrière…).

Vint ensuite le fiston Chérèque qui, à la suite de Nicole Notat (co-auteur du plan Juppé !), et avant de passer la main à Berger (l’actuel patron de la CFDT), a anticipé toutes les contre-réformes au nom de la « modernité » et de la sacro-sainte « construction européenne ».
Au nombre de ces mauvais coups, l’Accord National Interprofessionnel (A.N.I.), qui permet aux patrons de forcer les salariés à « choisir » entre la baisse des salaires, la délocalisation forcée de leur emploi et d’autres joyeusetés hyper-« modernes » ; sans oublier la réforme Ayrault des retraites qui condamne les jeunes générations à travailler jusqu’à 67 ans et plus pour toucher une hypothétique retraite pleine !

Le tableau de chasse patronal de la CFDT serait resté incomple
t si le « tonitruant » Édouard Martin, chef de file autoproclamé des sidérurgistes de Florange et chouchou des médias, ne venait lui aussi de troquer sa casaque orange contre une première place sur la liste PS aux élections européennes de la région Est.

C’est que, côté CFDT, il faut bien récompenser le PS, à genou devant les dogmes libre-échangistes de Bruxelles, d’avoir refusé la nationalisation de cette usine stratégique, quitte à laisser Mittal fermer Florange. Il faut bien aussi, côté PS, récompenser les états-majors syndicaux, incapables de rompre avec les dirigeants jaunissants de la CFDT et de la Confédération Européenne des Syndicats, cette prison européenne du mouvement ouvrier, de n’avoir rien tenté pour fédérer les luttes dures des ouvriers de Conti, d’Aulnay, de Citroën-Rennes, de Doux, de Fralib, etc.

Monsieur Édouard Martin pourra toujours se consoler du MEPRIS DE FER que lui vaudra désormais son triste choix carriériste parmi les sidérurgistes fidèles à leur classe : il touchera bientôt, une fois élu dans un fauteuil, de 12 à 15.000 euros nets par mois d’indemnités parlementaires (selon sa participation aux séances), sans compter la rémunération mensuelle prévue pour ses futurs collaborateurs, de 21.000 euros.

Il n’y a guère que Lech Walesa, autre « ouvrier syndicaliste », idolâtré jadis par la CFDT et les média, qui aura mieux réussi sa promo que M. Martin ; l’« électricien » de Gdansk a bien mérité du capital international pour son action contre la Pologne populaire et son plein emploi traditionnel ; une fois devenu président de la Pologne capitaliste avec l’appui de Bush et de Jean-Paul II, Walesa a pieusement fermé les yeux sur la liquidation des Chantiers de Gdansk (qui n’avaient d’intérêt médiatique que lorsqu’ils faisaient grève contre le Parti ouvrier polonais). Il est vrai que lorsque « Lézek » a voulu se faire réélire, il a obtenu… 3% des voix : les ouvriers polonais, qui sont redevenus les itinérants de l’Europe capitaliste, sont décidément très ingrats !

Tout cela pose une vraie question à tous les VRAIS syndicalistes, à tous ceux qui se battent pour les REVENDICATIONS et non pour leur PLAN DE CARRIERE PERSO : comment lutter efficacement avec à sa tête des gens qui n’attendent que l’occasion pour trahir et se pousser en avant ? Quelles leçons de classe faut-il alors tirer de ces trahisons à répétition ?

D’abord celle-ci : tant que notre classe laissera à la tête de ses états-majors des gens qui la poignardent dans le dos et qui « font carrière », elle ira de défaite en défaite. Qu’elle se tourne plutôt vers les syndicalistes DÉSINTÉRESSÉS qui prennent de vrais risques pour leurs camarades (on pense à Xavier Mathieu, cégétiste de Clairoix, à Christian Delépine, métallo arrageois harcelé par le patronat local ou à Désiré MARLE, métallo franchement communiste de Lens récemment décédé, qui resta « en bas » toute sa vie pour mieux mener la lutte aux Laminoirs de Lens).

Cette autre leçon ensuite : cessons de suivre les drapeaux bleu-étoilés ou « orange » [1] de nos adversaires de classe et de leur marionnettes. Retrouvons les drapeaux victorieux que suivirent leur vie durant les syndicalistes résistants que furent B. Frachon, P. Sémard, J.-P. Timbaud, M. Paul, A. Croizat, H. Krazucki… : le drapeau rouge frappé des « outils », accompagné du drapeau tricolore des Trois Glorieuses et des FTP ! Et n’oublions pas pour autant de tendre la main A LA BASE aux travailleurs de la CFDT, qui restent nos frères de classe, exploités et licenciés comme nous.

Marx disait que « l’émancipation des travailleurs serait l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». C’est encore plus vrai des SYNDICALISTES qui doivent d’urgence rompre les chaines de l’eurosyndicalisme d’accompagnement. C’est urgent pour sauver le produire en France, les salaires, les acquis du CNR, les services publics et par-dessus tout, pour l’HONNEUR de notre classe humiliée comme jamais par les « agents orange » de la bourgeoisie et de la social-eurocratie.

Il y aura le 25 mai prochain une immanquable occasion de dire à Euro-Martin et à ses pareils ce que les travailleurs pensent de son passage-éclair de la lutte des classes à la lutte des places : ce jour-là, l’écrasante majorité de la classe ouvrière pourra consciemment BOYCOTTER l’élection européenne en délégitimant la dictature capitaliste de l’UE supranationale qui détruit notre pays, son industrie et ses acquis les plus essentiels.

Floréal

»» Initiative-communiste.fr

[1Devinette : quelle couleur, synonyme de trahison et de cocufiage, faut-il ajouter au drapeau rouge de la classe ouvrière pour obtenir la couleur orange ?


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