Lors de son allocution, le 9 mai 2018, l’homme fort de l’actuelle Russie capitaliste, Vladimir Poutine, déplore que « des tentatives sont faites aujourd’hui pour occulter cet acte du peuple qui a sauvé l’Europe et le monde de l’esclavage et des horreurs de l’Holocauste, pour déformer les événements de la guerre, enterrer les vrais héros dans l’oubli et forger, réécrire et corrompre l’histoire elle-même »
Mais son allocution est une instrumentalisation, à son profit personnel, de la réalité de l’Histoire de la Résistance héroïque des peuples de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques conduite par le grand Joseph Staline lors de l’invasion par les hordes nazies.
Il est exact qu’en France ( et dans le monde ) différentes réformes de l’éducation nationale, et en particulier les réformes des programmes d’Histoire, ont contribué à profondément affaiblir les savoirs transmis et à gommer tout aspect critique de la discipline afin de présenter aux élèves le système capitaliste comme inéluctable. Au fil des réformes l’objectif est de plus en plus clair. L’Histoire n’a plus vocation à donner aux jeunes les clés de compréhension du monde passé et actuel pour qu’ils puissent se forger un esprit critique face aux discours politiques ou médiatiques. Au contraire, l’enseignement de l’Histoire cherche à présenter l’ordre capitaliste comme un modèle économique, social et politique seul porteur de progrès et au premier chef il a pour objectif de falsifier et d’effacer le rôle fondamental de l’URSS conduite par Joseph Staline dans la défaite sans condition du 3ème Reich nazi.
Ce n’est pas faire injure à l’histoire que de noter que les États-Unis, riches et puissants, maîtres des lendemains de guerre, ne purent vaincre l’Allemagne et que c’est l’URSS qui a infligé une défaite écrasante à la Wehrmacht. Ce n’est pas « le général Hiver » qui l’avait vaincue, lui qui n’avait pas empêché la Reichswehr de rester en1917-1918 victorieuse à l’Est.
Monsieur Poutine aurait du préciser :
* que les « démocraties occidentales » !!! !!! souhaitaient ardemment que le molosse Hitler en finisse avec l’Union Soviétique communiste que le « cordon sanitaire » n’empêchait pas de métastaser partout, afin qu’elles puissent se partager les immenses richesses du continent russe, comme aux temps »béni pour eux » des tzars !!!!!!
* que c’est le grand capital international et national, la grande bourgeoisie française, les « élites françaises » qui ont propulsé Hitler au pouvoir et couvert le meurtre délibéré de millions d’être humains.
* que les Accords de Munich signés avec Hitler par les gouvernements Anglais et Français, sont la cause essentielle de l’invasion de l’URSS par le 3ème Reich
* que le sinistre Etat-major français dressait des plans de guerre contre l’URSS en pleine « drôle de guerre ».
* que les soi-disant démocraties occidentales laissèrent les fascismes égorger la république espagnole qui avait le mauvais goût d’être un peu trop rouge. En 1936 toutes les techniques et méthodes de la guerre nouvelle furent mises en œuvre en Espagne, car l’Allemagne nazie apporta son concours à Franco. Le 3ème Reich avait pu se doter d’armes modernes grâce aux investissements américains, français, anglais. Seule l’URSS apporta une aide substantielle ( armes – divisions militaires ) à la République Espagnole Mais malgré l’aide de l’URSS et les Brigades Internationales, l’Espagne républicaine ne fut pas de force face à l’aide nazie à Franco et surtout face à la trahison ouverte des gouvernements « socialistes » en particulier le gouvernement français mené par LéonBlum.
* que toutes les offres soviétiques de sécurité collective entre elle et la France et l’Angleterre furent ignorées et méprisées.
* que le gouvernement soviétique conduit par le grand Joseph Staline, savait très bien qu’Hitler, mis au pouvoir ( je le répète ) grâce aux concours des banquiers Allemands, Américains, Français, Anglais, Italiens. avait clairement exprimé ses visées par rapport à l’URSS, centre pour lui, du « judéo-bolchévisme ». Les soviétiques avaient depuis longtemps compris le message à savoir que le monde capitaliste allait aider Hitler à détruire l’URSS. En effet les puissances occidentales passaient accords secrets sur accords secrets sur le dos de l’URSS.
Sur la base de ces informations l’industrie lourde fut donc mise au service de la production d’armement. Les peuples de l’URSS rentraient dans une nouvelle période de difficultés, (ils sortaient à peine de la guerre de 14/18 et de la coalition des puissances capitalistes qui voulaient détruire le pouvoir des soviets de 1918 à 1924) dans la phase de préparation d’une nouvelle guerre défensive dont l’enjeu était tout autant la destruction de l’URSS qu’un nouveau partage du monde.
Pour cela, rien, aucun effort ne sera épargné, aucun sacrifice ne sera évité. Une société toute entière tendue a l’extrême sera soumise a l’impératif : survivre quand le grand choc inéluctable viendra. Mais cette marche forcée, acharnée, bien qu’elle demanda des efforts et des privations inouïs, apporta en même temps une amélioration extraordinaire de la vie quotidienne, du plus modeste ouvrier de la plus éloignée des Républiques Soviétiques au plus modeste ouvrier des grandes villes Soviétiques, ce qui eut pour conséquences que les masses adhérèrent au projet prométhéen de Staline et des Bolcheviks.
* Après l’invasion de l’U.R.S.S. par les nazis, le père Coughlin, chef du « Front chrétien » pro-nazi, déclarait le 7 juillet 1941 dans son journal Social Justice : La guerre de l’Allemagne contre la Russies est une bataille pour la chrétienté... Nous nous souvenons que le communisme athée a été conçu et est né surtout en Russie, par l’intermédiaire de juifs impies !!!!
Quel Etat, quel peuple, aurait pu à la fois résister aux tueries de la guerre civile après les tueries de la guerre de 14/18 et conserver un idéal dans son avenir ? Les peuples de Russie, désormais Union Soviétique, ne baissèrent pas les bras et continuèrent dans la voie du socialisme.
Un véritable enthousiasme de masse soulève les montagnes et finalement, c’est l’Union Soviétique, son Armée Rouge, son peuple ( femmes, hommes, enfants ) galvanisés par la pugnacité et la fidélité au Communisme et à l’être humain qui va écraser le 3ème Reich et sauver la civilisation au prix d’une saignée humaine de la population soviétique dont l’ampleur nous est inconcevable : 28 millions de morts…..et la quasi-totalité du territoire soviétique détruite. Ainsi sur les 196 divisions que comptait la Wehrmacht, 176 combattirent contre les Soviétiques sur le front de l’Est ( tout les peuples de l’Union Soviétique étaient entrés en Résistance contre l’occupant nazi, aux côtés des soldats de l’Armée Rouge, en mettant en œuvre la politique de la terre brûlée, avec les unités de partisans qui harcelaient sans répit les divisions allemandes, tous unis contre l’envahisseur barbare ) Les nazis décimèrent, sans aucun état d’âme, les populations entières des villes et villages de l’URSS. Une majorité des populations de confession juive qui vivaient sur le sol russe depuis plus de cinq cents ans furent complètement éradiquées par les fascistes nazis.
Hitler était persuadé qu’il allait mener la « guerre éclair » en URSS en quinze jours. En effet la France fut vaincue en cinq jours, la Pologne aussi.
• En fait les nazis étaient déjà défaits dès 1941 car ils ne purent prendre Moscou, qu’ils assiégèrent sans résultat et durent battre en retraite devant la contre offensive Soviétique.
• Leur défaite fut sans conditions devant Stalingrad en février 1942 ( où Von Paulus et 150 divisions furent faites prisonnières par les Soviétiques ) et ce fut leur Bérézina.
• La bataille de Koursk les acheva ( un affrontement titanesque entre les tanks soviétiques – les T34 véritables mastodontes aux chenilles de plus d’un mètre vingt de large – et les tanks allemands, dont certains avaient été construits par le collaborateur Louis Renault.( le 3 mars 1942 Louis Renault, en compagnie d’officiers SS et d’un aréopage de collaborateurs français, fêtait le millième tank sorti de ses usines, destiné à la Wehrmacht.
Et enfin il ne faut pas oublier que la bataille de Berlin coûta 300.000 morts a l’Armée Rouge ce qui est l’équivalent du total des morts américains durant toute le guerre et sur tous les fronts…
Enfin la paix revint et le nom de Staline fut prononcé avec respect et reconnaissance dans le monde entier. Les adultes d’aujourd’hui qui furent des enfants de déportés, nous savions et nous savons encore à ce jour, tout ce que nous devons à l’héroïsme des bolchévik et du peuple soviétique et, partant, à son dirigeant Staline.
La conduite de la guerre par Staline fut exemplaire et aboutit a voir le drapeau rouge flotter sur Berlin. ( pas celui des Américains, ni celui des Français, ni celui des Anglais, )
Mais rappeler cela n’est pas suffisant pour convaincre après 73 ans d’idéologie dominante capitaliste qui a nié le rôle essentiel de l’URSS, de son Armée Rouge, de son peuple héroïque, et de ses militants Bolchévik dans l’écrasement de la bête nazie allemande. Voir la filmographie d’Hollywood, de « Il faut sauver le soldat Ryan » à « La Grande évasion » qui font passer, dans les subconscients des gogos, que ce furent les gentils américains qui écrasèrent les nazis.
Le révisionnisme de l’historiographie mis en œuvre par le grand capital pose une chape de plomb sur la réalité des faits : en 1945, plus de 80% des Français considéraient l’URSS comme le principal vainqueur de la guerre, ils ne sont plus que moins de 10% en 2018…
La guerre froide. Avec le même cynisme que quelques années auparavant, la parenthèse de l’alliance anti-fasciste fermée, le monde capitaliste reprit son combat contre « l’Ogre de Moscou » et les mêmes calomnies utilisées par Goebbels reprirent du service, indéfiniment répétées jusqu’à devenir des vérités pour bien des gens de bonne foi.
La reconstruction, la poursuite des projets retardés, rebâtir un pays dont le potentiel industriel et agricole avait été en grande partie anéanti par une guerre d’extermination -on l’oublie trop souvent-. Ces objectifs furent mis en cause par une nouvelle croisade anti-communiste dont le coeur, cette fois, est a Washington. Staline y répondra avec la même détermination et la même inflexibilité qu’adversaires ou amis lui reconnaissent. De 1947 a 1953 il ripostera coup pour coup. Non que Staline fut un tendre qui tendait la joue gauche quand la droite était frappée, non cet homme des tempêtes avait de l’Ivan le terrible en lui, du Pierre le Grand mais un Ivan ou un Pierre rouge, bolchévik, au service exclusif de son pays et de son peuple et dont la finesse d’analyse, l’intelligence et la capacité de travail éblouissaient même ses pires ennemis comme Churchill. Alexandre Zinoviev, dissident qui haïssait Staline, est arrivé à la conclusion suivante dans les années 1980, à savoir que « Staline a été la plus grande personnalité de notre siècle, le plus grand génie politique
A la mort de Staline le peuple soviétique communie dans une immense douleur car tous savent ce qu’ils doivent a Staline, aucun n’a oublié le contenu de son discours du 3 juillet 1941 alors que les nazis sont à 30 kilomètres de Moscou et que les soi-disant pays démocratiques souhaitent voir l’URSS anéantie par la Wehrmatch « Soeurs, frères, camarades… Toutes les forces du peuple pour écraser l’ennemi ! En avant vers notre victoire ! » ces mots qui allaient galvaniser et tremper la volonté de résistance du peuple. Ils savent, que s’ ils savent lire, a qui ils le doivent, ils savent que si leurs enfants sont ouvriers, ingénieurs, médecins, professeurs, a qui ils le doivent. Eux qui ont tant souffert savent qu’il a souffert avec eux : il refusa d’échanger son fils, le colonel Jacob Staline, contre le maréchal Von Paulus, et son fils mourut.
Les sacrifices qu’il exigeait des autres il s’y soumettait aussi. Cela nous change…. Cet homme n’aimait pas l’apparat, ni l’étiquette, ni même l’adulation, ce ne sont que des outils du pouvoir. Il était austère et vivait dans une simplicité spartiate mais son rêve était « grandiose » dira de Gaulle. Il avait pris en main un pays déchiré, affamé, arriéré, quasi moyenâgeux et il en fit la deuxième puissance mondiale qui se lança a l’assaut du cosmos, le pays où on lisait le plus de livres dans le monde et où, plutôt que de faire un tiercé, on jouait aux échecs. Dans des conditions- qu’il faut toujours avoir a l’esprit car « il faut juger alors avec les yeux d’alors » aurait dit Aragon - d’une violence et d’une dureté extrêmes, des circonstances historiques terribles et implacables, il fut l’homme, violent et dur, terrible et implacable, a qui nous devons notre liberté et notre vie et qui concrétisa le rêve de Spartacus : « je reviendrai et je serai des millions ».
Les forces capitalistes veulent blanchir le capitalisme qui, sous la houlette des Etats Unis, ayant engendré le fascisme et la guerre hitlérienne, est, aujourd’hui, encore plus féroce et agressif qu’Hitler car ce dernier n’a jamais pu se permettre de narguer le monde entier en l’entraînant dans des opérations de conquêtes ( du pétrole ) sur presque tous les coins juteux de la planète en masquant ses visée hégémoniques sous le beau vocable de « la défense des Droits et Libertés de l’être humain. ( Yougoslavie-Irak-Libye-Syrie-Somalie-Yémen, ….) Le capital mondialisé reprend la voie hitlérienne de conquêtes des ressources des autres car il se trouve devant des problèmes économiques insolubles. C’est la crise, de plus en plus inextricable, qui oblige l’impérialisme à essayer de s’en sortir par la guerre. C’est le même scénario qu’en 1914 et en 1939.
Après la mort de Staline en 1953 les renégats incrustés au sein du Parti Communiste de l’Union Soviétique ont tout mis en œuvre pour rétablir le capitalisme. Les adversaires de la dictature du prolétariat n’ont cessé d’affirmer que Staline incarnait, non pas la dictature des travailleurs, mais sa propre dictature autocratique. Le mot Goulag devint synonyme de « dictature stalinienne ». Or, ceux qui étaient dans le Goulag du temps de Staline font maintenant partie de la nouvelle bourgeoisie au pouvoir. Les exploiteurs, les traîtres, les soi-disant démocrates, les trotskistes ont crié victoire et encensé le premier des contre-révolutionnaires, Khrouchtchev et ensuite ceux qui l’ont suivi, les Brejnev, Gorbatchev et consorts. D’un pays en plein essor à la mort de Staline, malgré les ravages de la guerre due à l’intervention étrangère de 1917 à 1923 et de 1940 à 1945, les renégats ont réintroduit un capitalisme sauvage qui ne génère que chômage, misère, reculs de civilisation et où règnent en maîtres l’incompétence, la corruption, la prévarication, la prostitution et une mafia omnipotente.
Bien sur Vladimir Poutine ne peut pas rappeler les mérites de la grande URSS bolchévique conduite par Joseph Staline dans l’écrasement sans condition des fascistes hitlériens puisqu’il est issu de cette mafia d’oligarques voleurs de ressources des peuples soviétiques à l’instigation des Khrouchtchev, Eltsine et autres crapules.