Déclaration de Panayiotis Lafazanis, secrétaire du Conseil Politique d’Unité Populaire
Je salue de la part d’Unité Populaire les pourcentages obtenus par Mélenchon, et la Gauche française de combat, au premier tour des élections présidentielles.
Les pourcentages de Mélenchon sont une grande réussite pour lui et pour la Gauche. Obtenus à ce combat électoral mené dans les conditions d’adversité et d’alarmisme, ils sont une surprise agréable et positive.
La réussite de Mélenchon a d’autant plus de valeur qu’elle a été obtenue en dépit d’un climat de diffamation de la Gauche, créé dans l’Europe entière, et en France en particulier, par Alexis Tsipras et par SYRIZA, transformé en parti nouvellement converti aux mémorandums, par leur capitulation humiliante et leur trahison.
La Gauche se révèle bien résiliente ; en se refondant elle devient la réponse à un grand besoin des peuples, l’espoir pour des sociétés et un monde plus humains.
Nous souhaitons à Mélenchon, et aux forces qui l’ont soutenu, le succès aux élections législatives françaises à venir, lors desquelles un Grec binational, militant d’Unité Populaire, se propose comme candidat aux bulletins électoraux de la Gauche de combat, soutenus par Mélenchon.
Après ce premier tour des élections présidentielles la France ne restera pas la même. Les establishments d’Allemagne et d’Europe ont beau jubiler. Leur victoire aux élections françaises est une victoire à la Pyrrhus, sans perspective.
L’axe franco-allemand est gravement traumatisé. Tout comme la zone euro et l’UE, il est sans avenir, voire sans avenir immédiat.
La Grèce a encore moins d’avenir avec l’euro dans l’UE néolibérale.
Le message des élections françaises est un message pour marcher et lutter en commun adressé à toutes les forces de la Gauche de combat en Grèce.
C’est un message pour la création d’un grand front politique, populaire et électoral de toutes les forces radicales de gauche, des forces progressistes, patriotiques, anti-mémorandistes de notre pays, sans exclusions ni velléités de petites hégémonies.
Toutes les forces de l’espace politique ainsi défini, qui opposent un déni, ou qui feignent l’indifférence, face au besoin d’un grand projet unitaire, offrent objectivement des services précieux et inespérés au régime mémorandiste compromis, dont nous avons le devoir de faire tomber ici et maintenant et de faire s’écrouler avec lui le personnel politique et l’oligarchie qui le soutiennent et qui pillent notre pays et notre peuple.
Le Bureau de Presse
Athènes, le 24/04/2017