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Ne pas abandonner un marché aussi grand et prometteur, un terrain d’innovation aussi vaste et dynamique

Chine-France : renforcer les échanges en faisant valoir le poids de l’histoire

Le président français Emmanuel Macron entame sa 3e visite en Chine le 5 avril. Comme d’habitude, il sera accompagné d’une délégation importante d’hommes d’affaires. L’occasion de passer en revue la présence des entreprises françaises en Chine.

Beaucoup de Français l’ignorent, mais la France est le premier grand pays occidental à avoir établi des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine.

Cette décision courageuse du général de Gaulle prise en janvier 1964 est dans la mémoire collective des Chinois et elle revient de temps en temps dans la presse chinoise lorsqu’il s’agit d’une visite officielle comme celle-ci, d’une coopération stratégique ou d’un gros contrat. La réussite des entreprises françaises en Chine ne doit pas tout à cette relation pionnière, mais on ne peut pas en ignorer les bienfaits.

Savez-vous aussi que la Chine et la France entretiennent une coopération dans le domaine du nucléaire civil, domaine sensible qui nécessite une confiance mutuelle hors pair, depuis une quarantaine d’années ? En 1978, après sa rencontre avec le ministre français du Commerce extérieur de l’époque Jean-François Deniau, le dirigeant chinois et l’architecte de la réforme de de l’ouverture Deng Xiaoping a annoncé l’introduction de deux centrales nucléaires de technologie française en Chine. D’où la première centrale nucléaire chinoise dans la baie de Daya dans la province du Guangdong et le point de départ d’une longue coopération, « qui est déjà au-delà du nucléaire », selon Fabrice Fourcade, président d’EDF Chine. Il a confié au micro de CGTN Français qu’ « au départ c’était nucléaire, aujourd’hui, il couvre l’ensemble des filières énergétiques non carbonées, notamment en matière d’innovation, la Chine étant l’un des lieux importants de la planète en matière d’innovation, dans le domaine énergétique, dans le domaine du digital. »

Il n’y a pas de raisons d’abandonner un terrain d’innovation aussi vaste et dynamique comme la Chine. Et il n’y a pas non plus de de raisons d’abandonner un marché aussi grand et prometteur comme la Chine – c’est en tout cas l’avis de tous les entrepreneurs étrangers basés en Chine. Parmi eux, on trouve non seulement des grosses entreprises comme EDF, mais aussi Les ETI comme CBE group, spécialiste française des pièces en béton destinées aux tunnels. Elle est présente en Chine depuis 2009, et ce en tant qu’entreprise à capitaux 100% étrangers, une rareté à l’époque. Au bout d’une dizaine d’années d’exploitation, un tiers de ses activités sont basées en Chine. Et ce marché ne cesse de croître grâce à la construction fulgurante des métros dans ce pays où des dizaines de villes envisagent de construire ou d’élargir leur réseau de métro.

Les PME ne sont pas en reste. Déjà grâce à l’e-commerce, très développé en Chine, les marques françaises peuvent vendre leurs produits aux Chinois sans y installer de magasins ni engager de gros investissements. Sur Alibaba et JD.com, deux plateformes principales de l’e-commerce en Chine, on constate l’ouverture de boutiques françaises chaque mois. Ces plateformes s’engagent directement dans la vente en ouvrant la boutique « Pavillon France ». Par exemple celle sur JD.com se spécialise dans les vins et alcools français, avec un large éventail de produits allant de 20 à 1400 euros par bouteille. Plus de 100 000 utilisateurs sont abonnés à cette boutique, ce qui veut dire qu’autant de consommateurs reçoivent régulièrement des promotions et qu’ils sont des clients fidèles ou des clients potentiels.

Vous ne le savez peut-être pas non plus, mais les Français exportent même des huîtres vers la Chine. Bien sûr, cela se fait par le canal traditionnel, c’est-à-dire du fournisseur français au distributeur chinois pour atterrir dans les assiettes des restaurants chinois haut de gamme, car « les huîtres françaises ont une réputation de luxe, de savoir-faire traditionnel, de qualité tant pour le goût que pour la condition sanitaire », selon le co-gérant des parcs Saint-Kerber de la Bretagne, Stéphan Alleaume qui a commencé à conquérir le palais des Chinois il y a plus de vingt ans lors d’un fest-noz célébré à Beijing.

Dès sa première visite en Chine d’il y a cinq ans, le président Emmanuel Macron a manifesté la volonté de rééquilibrer le commerce avec la Chine. Pourquoi pas ? Avec un partenaire comme la Chine, on peut mettre tout sur la table et en discuter.

DENG Yingping (CGTN-Français)

Le sur-titre et l’illustration sont du GS.

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