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Ce que disait la CGT lors de la création du Marché commun, l’ancêtre de l’UE

Le 23 janvier 1957, l’Assemblée nationale, par 331 voix contre 210, émet un vote positif à l’établissement d’une "Communauté économique européenne" plus communément dénommée "Marché commun". Pour la CGT, aucune illusion à cette époque, "le Marché commun est un aspect de l’offensive internationale du Capital, l’alliance des pays de l’Europe capitaliste".

Les élections législatives de janvier 1956 ont porté au pouvoir la SFIO, le PS d’hier. Guy Mollet, premier dirigeant national de ce parti devient président du Conseil, le chef du gouvernement à cette époque.

Lors de la campagne pour les législatives, la SFIO s’est prononcée pour le Marché commun afin d’humaniser le capitalisme. Fort de leur score aux élections, les socialistes promettaient aussi de raser gratis. Mais pire, ils vont engager la France dans une guerre coloniale en Algérie.

Que disait la CGT lors de la création du Marché commun, l’ancêtre de l’UE
En fait de faire rendre des comptes au Capital, les socialistes français allaient continuer à gérer loyalement le capitalisme, selon la formule de Léon Blum, l’un de leurs anciens dirigeants.

En Allemagne comme en France, oui déjà, les députés socialistes votent pour la création de la CEE composée de 6 pays : la France, la république fédérale d’Allemagne, la Belgique, les Pays-bas, le Luxembourg et l’Italie.

Dès le 9 janvier 1956, le Bureau confédéral de la CGT réaffirmait les raisons de l’opposition de la confédération aux projets de Marché commun. Dans le même communiqué, elle rejetait aussi "tout protectionnisme conservateur et son appui à toute formule authentique de coopération économique internationale."

"- La libre circulation des marchandises, donc le déchaînement de la concurrence fondée sur l’infériorité des salaires et de la législation sociale, l’harmonisation par le bas des conditions sociales dans les différents pays, l’opposition renforcée à toutes les revendications des travailleurs. (...)

 La libre circulation des capitaux, le danger d’évasion des capitaux, de dévaluation et même de remplacer la monnaie nationale par une monnaie commune. (...)"

Et en 1957, avant la ratification par la France du Marché commun, la CGT, par la voix de Jean Duret, directeur du Centre d’études économiques de la confédération déclare :

L’enjeu est énorme : le Marché commun conduit infailliblement, à plus ou moins brève échéance, à la disparition des souverainetés nationales, à la création d’un super-Étateuropéen, réduisant à sa plus simple expression tout ce qui pourrait subsister d’individuel, de politiquement et économiquement indépendant chez les membres de la Communauté. Ce super-État sera dominé par le pôle d’activité économique le plus puissant : la Ruhr ; par la puissance la plus énergique et la plus dynamique : l’Allemagne de l’Ouest. [...] Pour la France, la réalisation du Marché commun c’est l’acceptation de l’hégémonie allemande. Son industrie ne pouvant lutter contre la concurrence d’outre-Rhin tombera sous la coupe des konzerns de la Ruhr.

Il me semble que cette appréciation n’a pas pris une seule ride, à l’heure de la préparation du congrès de ma confédération et de celui de la CES, ce machin chose syndical européen auquel la CGT appartient et qui affadit la lutte des classes.

Pour le débat démocratique de tous les syndiqués de la CGT.


Note du GS. Merci à nos lecteurs de commenter l’article et pas l’appartement de Lepaon ou des choses de ce genre. D’autres l’ont fait et le font ailleurs en abondance.

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COMMENTAIRES  

31/08/2015 10:31 par Beyer Michel

CQFD....Rien à rajouter !!!

31/08/2015 10:35 par Lyonnais

Pourquoi à l’époque n’y -t-il pas eu convergence et union des opposants à ce traité ?

"Le projet de marché commun tel qu’il nous est présenté est basé sur le libéralisme
classique du XXème siècle selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les
problèmes. L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit elle recourt
à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel,
soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la
technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie
on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement
une politique au sens le plus large du mot, nationale et internationale."
Pierre MENDES FRANCE - Discours prononcé à l’Assemblée Nationale, le 18 janvier 1957
 

31/08/2015 14:34 par Dwaabala

@ Lyonnais
Vous rappelez la fameuse citation de PMF en 1957. Elle devrait amener effectivement à poser la question :

Pourquoi à l’époque n’y -t-il pas eu convergence et union des opposants à ce traité ?

tout en n’oubliant pas que le même PMF, président du Conseil en 1954 forme son gouvernement avec des CNIP, des MRP, des radicaux, quelques gaullistes dont Jacques Chaban-Delmas. François Mitterrand en est le ministre de l’Intérieur.
Le gouvernement est assuré du soutien des députés communistes, bien que PMF ait annoncé qu’il démissionnerait s’il était investi grâce aux voix communistes (c’est-à-dire si, sans compter les voix communistes, il n’avait pas la majorité à l’Assemblée).

31/08/2015 15:19 par Szwed

Bien vu Lyonnais, on nous a administré d’abord le soit disant homme providentiel en l’occurrence le Grand Charles puis ensuite on nous a fourgué la Commission de Bruxelles , un instrument qui n’a rien de démocratique. Et JP Morgan a prescrit en 2014, la dictature pour l’Europe. En fait avec la Vème République, on voit se construire sous nos yeux un système anti démocratique et corrompu au service des firmes et de la finance. Le vote des citoyens légitime des gouvernants qui depuis 40 ans bradent la démocratie et l’Etat social, sape la souveraineté des peuples pour le profit de la finance et des grosses firmes. Toute notre classe politique française et européenne de la droite au PS en passant par le centre, poursuit implacablement et méthodiquement cette construction....et on laisse faire.

31/08/2015 16:12 par Calame Julia

Lyonnais,
parce qu’à l’époque un pays membre de ce fameux -marché commun- faisait fonction d’état pauvre où
une certaine catégorie de travailleurs avait un tarif horaire moindre que celui pratiqué ailleurs et était
en quelque sorte exploité par les autres membres de l’équipe ! Rien de nouveau sous le soleil.

Que dit aujourd’hui la C.G.T. à propos de ce qui se signe avec les Etats-Unis ?

31/08/2015 18:42 par Roger

C’est en effet impressionnant,à 58 ans de distance, de constater cette grande lucidité politique.
A l’époque, les syndicalistes se cultivaient par l’éducation populaire et n’avaient pas été pollué par la "culture médiatique.
Cette tradition persiste encore dans les syndicats qui ont conservé un "socle" d’outils d’analyse (notamment l’incontournable Economie Socio-Politique de ce géant de la pensée que reste Marx).
Certains Politiques avaient une haute idée de leur mandat Républicain : pouvoir prendre au nom du peuple des décisions d’intérêt commun (res publica) en toute souveraineté.

31/08/2015 21:10 par PaulP

Hello,

A lire sur la naissance de la communauté européenne :
"De Vichy à la Communauté Européenne" d’Antonin Cohen.

Il y a tous les élèments pour comprendre comment cette saloperie s’est mise en place et d’où elle prend ses sources : monarchisme, catholicisme social et "experts" économique (des intellos bourgeois, des aristos).

L’objectif est d’optimiser les échanges économiques sans passer par le politique et encore moins les peuples.

Pour l’instant, ce sont eux qui gagnent ...

PS : matraquer la CGT publiquement sur le net, n’arrangera pas les choses (ce n’est pas le cas ici particulièrement mais ça l’est pour le "front syndical de classe"). Ce travaille de sape ne sert que les ennemis de la classe ouvrière. C’est sur le terrain et dans les instances qu’il faut l’ouvrir.

31/08/2015 21:12 par Maxime Vivas

PS : matraquer la CGT publiquement sur le net, n’arrangera pas les choses (ce n’est pas le cas ici particulièrement mais ça l’est pour le "front syndical de classe"). Ce travaille de sape ne sert que les ennemis de la classe ouvrière. C’est sur le terrain et dans les instances qu’il faut l’ouvrir.

C’est bien mon avis.

31/08/2015 22:54 par Dwaabala

Un commentaire remarquable. Si j’osais, je le complèterais.

comment cette saloperie s’est mise en place et d’où elle prend ses sources : monarchisme, catholicisme social et "experts" économique (des intellos bourgeois, des aristos).

, et néanmoins dévoués serviteurs du capital.

sans passer par le politique et encore moins les peuples.

mieux, et dans le même temps soustraire aux peuples leur prise sur le pouvoir, en élevant le centre de décisions au dessus des États.

Pour l’instant, ce sont eux qui gagnent ...

et dans cette phase même ce qui devrait être une faiblesse devient un atout. Par exemple les immigrés sont une manne pour les Allemands qui ont mené des politiques contre la natalité.

01/09/2015 00:16 par chb

@ M.Vivas et PaulP.
La CGT reste effectivement un outil précieux, quoique qu’elle a terriblement perdu en crédibilité, et en force de frappe. On dira au choix que cet outil est sous-utilisé, ou pourri de la tête...
Face aux compromis(sions), aux quelques affaires de corruption, aux ratés apparemment volontaires de mobilisation, aux éternels retours à l’unité syndicale... avec les jaunes, à l’espoir illusoire de rendre la CES plus revendicatrice et internationaliste, le discours du FSC n’est pas si injuste. S’il pousse un peu loin la critique (et encore), c’est qu’il est justement très difficile de discuter ’sur le terrain’, et encore plus dans les instances. Le FSC est précisément l’orga para-syndicale qui permet le débat, et donne des infos par ailleurs verrouillées.
Dans la CGT, on rame, et on rame particulièrement quand on veut amener un débat sur le bilan de son adhésion (notre adhésion !!) à la CES. C’était un vrai tour de magie d’avoir réussi à donner à la ’gécette’ sa position contre le TCE, malgré le bureau de la Conf’ ; on en redemande.

01/09/2015 00:28 par M.T.

Je suis né en 1976.
Je suis sur le cul de lire ces analyses claires, lucides de la CGT datant des années 50.
Un rouleau compresseur nous est tout passé sur le cerveau. En 2015 on peine à y voir clair dans ce fouillis d’informations et de désinformations quotidiennes, d’infantilisations et de débilisations permanentes, et pourtant c’est simple depuis le départ.

01/09/2015 07:56 par cobamio

oui, tout est réalité, car depuis que la CGT a adhéré à la CES, son discours n’est plus le même à la tête et elle se restructure en interne pour se calquer sur les règles d’organisation imposées par la CES.

Force est de constater qu’aujourd’hui, depuis 1999 notamment, la CGT est sur les rails du syndicalisme allemand, et qu’être opposant à cette ligne réformiste et réformatrice, devient de plus en plus délicat voire suicidaire pour celui qui élève la voix pour dénoncer les dérives.

Martinez se plaint de la perte d’adhérents, conséquence des plans de licenciements mais aussi conséquence de ne plus pouvoir syndiquer dans les Unions Locales, des travailleurs à titre individuel, et conséquence de la voie prise par le syndicalisme rassemblé refusé par une grande majorité des bases, conséquence d’une quasi allégeance à l’Europe... ceux qui sont aujourd’hui au charbon refusent désormais la ligne de ceux qui dirigent en regardant les étoiles pour ne pas voir la réalité. La CGT a 120 ans dans quelques semaines, mais survivra-t-elle à l’Europe ?

01/09/2015 09:31 par lutteur de classe

matraquer la CGT publiquement sur le net, n’arrangera pas les choses (ce n’est pas le cas ici particulièrement mais ça l’est pour le "front syndical de classe"). Ce travaille de sape ne sert que les ennemis de la classe ouvrière. C’est sur le terrain et dans les instances qu’il faut l’ouvrir.

j’espère que ceux qui sont si prompts à réclamer "la loi du silence" face aux agissements de la direction de la CGT, sont actifs aux sein de la CGT (en sont ils membres d’ailleurs ? avec des responsabilités ? les conseilleurs sont ils les payeurs ?) et qu’ils peuvent donc nous expliquer comment faire autrement en interne alors que le débat est bloqué (je ne citerai pas les affaires récentes, ni les prises de positions des instances dirigeantes en opposition avec le "parlement" de la confédération...)

Je rappelle que le FSC agit, aussi bien dans les instances que sur le terrain. laisser la parole publique uniquement au Lepaon et autres représentant de la CES c’est laisser détruire notre syndicalisme de combat, laisser détruire la CGT.

01/09/2015 10:40 par Maxime Vivas

Il n’est pas question de laisser la parole à Lepaon, mais de s’en tenir à notre ligne éditoriale, qui vous protège également.
Tout ce qu’il faut savoir de mal sur Lepaon a été écrit 1000 fois dans les médias. Vous avez pu aussi le dire dans votre organisation. Vous avez des sites alternatifs ouverts à ça (et c’est leur droit) : Agoravox, Bellaciao, etc.
LGS veut rassembler, pas ouvrir ses colonnes aux pugilats que blessent et empêcheront, demain, de se retrouver dans des combats communs.
Au demeurant, si vous avez une ligne différente de celle de la direction de la CGT, rien ne vous empêche de la développer ici. L’infériorité ou l’inanité de l’autre ligne apparaîtra en creux.

Par pitié, ne parlez pas de " ceux qui sont si prompts à réclamer "la loi du silence". Voulez-vous qu’on comptabilise le nombre de fois où vous avez été publiés ici ?

Je tiens aussi à vous dire (comme un service) que LGS s’inquiète des dérapages dans les articles reçus et les commentaires de certains lecteurs et que nous allons probablement ne plus rien publier qui déroge à notre règle, plus le moindre début de commencement de règlement de comptes au sein de la gauche.

01/09/2015 10:47 par Gilbert Rodriguez

alors on hésite à publier ma réponse ?

Gilbert Rodriguez

01/09/2015 10:58 par legrandsoir

On a déjà répondu sur le fond et on va un peu se répéter ici :
LGS va s’en tenir à notre ligne éditoriale, qui vous protège également.
Tout ce qu’il faut savoir de mal sur Lepaon ou la CGT a été écrit 1000 fois dans les médias. Vous avez pu aussi le dire dans votre organisation. Vous avez des sites alternatifs ouverts à ça (et c’est leur droit) : Agoravox, Bellaciao, etc.
LGS veut rassembler, pas ouvrir ses colonnes aux pugilats que blessent et empêcheront, demain, de se retrouver dans des combats communs.
Au demeurant, si vous avez une ligne différente de celle de la direction de la CGT, rien ne vous empêche de la développer ici. L’infériorité ou l’inanité de l’autre ligne apparaîtra en creux.
Par pitié, ne parlez pas de notre hésitation à publier un commentaire que vous venez à peine d’envoyer. Nous en avons des dizaines par jour et des dizaines d’articles à lire, corriger, illustrer, mettre en ligne.

LGS tient à vous dire (comme un service) que nous nous inquiétons des dérapages dans les articles reçus et les commentaires de certains lecteurs et que nous allons probablement ne plus rien publier qui déroge à notre règle, plus le moindre début de commencement de règlement de comptes au sein de la gauche.

Et pas conséquent, votre précédent commentaire que nous venons de lire ne sera pas publié ici.
Mais LGS ne vous est pas fermé.

01/09/2015 15:09 par macno

@ Maxime
« nous allons probablement ne plus rien publier qui déroge à notre règle, plus le moindre début de commencement de règlement de comptes au sein de la gauche. »
Dans ce cas là il ne va plus rester grand monde pour commenter...
Je plaisante !
Les termes de "règlement de comptes" sont peut-être mal choisis, mais des débats il en faut absolument...
Mais effectivement il y en a qui ont des propos désagréables, péremptoires, méprisants etc, mais bon...Ça met de l’ambiance, il ne faut pas s’affoler !
Il y en a surtout qui n’étudient pas leur(s) sujet(s)...
En parlant de ça, indifféremment du fait que Généreux soit du Parti de Gauche (ce qui ne gâte rien, mais comme je suis neutre n’étant pas au PG...), il faudrait vraiment (re)passer le texte de ses 14 propositions, car il y a quelques commentateurs qui ne les ont soit pas lues ou soit pas comprises. Ça clarifierait sérieusement le débat au sujet de sempiternelles accusations "d’européistes", elles sont pour le moins lassantes mais surtout non constructives.

01/09/2015 18:07 par legrandsoir

l faudrait vraiment (re)passer le texte de ses 14 propositions, car il y a quelques commentateurs qui ne les ont soit pas lues ou soit pas comprises

Vous nous les envoyez ?

01/09/2015 16:49 par Baradat Robert

l’histoire donne en effet raison aux analyses de la Cgt à l’époque sur le marché commun ....la remontée rapide en puissance de la RFA fut due bien sur au plan marshall , à l’effacement important de la dette de guerre en 1953 (dont on reparle à juste titre ) et au fait que il lui était interdit de reconstituer une armée et surtout d’accéder à l’arme nucléaire .Sa "protection " étant assurée par l’Otan ..... Un point d’histoire quand même non syndicale celle la . La politique de répression militaire en Algérie intensifiée par Guy Mollet et le rappel du contingent ont fait l’objet d’une vote à l’assemblée et les communistes ont voté pour .En 1945 lors des émeutes et répréssion féroce dans le Constantinois l’humanité et le Pcf furent plus qu’ambigus

01/09/2015 20:31 par Dwaabala

En 1945, le PCF avait peut-être d’autres soucis prioritaires.
La politique de répression militaire en Algérie intensifiée par Guy Mollet et le rappel du contingent n’ont pas été le fait du PCF.
Au sujet des pouvoirs spéciaux votés pour Guy Mollet en 1956, voici avec exactitude ce que dit Jacques Duclos, au nom du groupe communiste, lors de son discours à l’Assemblée nationale, "Les pouvoirs spéciaux sont demandés, nous dit-on, pour aboutir rapidement à la paix et pour contraindre, si besoin est, les grands possédants d’Algérie à renoncer à leurs privilèges." Duclos précisait d’ailleurs que "d’autres déclarations différentes ont été faites aussi, et elles sont relatives à des mesures militaires que nous ne saurions approuver".
Le Traqueur d’anticommunisme obsessionnel avoué ou sournois.

02/09/2015 10:32 par Rioual stéphane

Alors donc plus de débat à gauche ?
Tout ça au nom de l’unité de la gauche !
bravo Maxime !

02/09/2015 12:01 par legrandsoir

Dimanche, au Remue-méninges du PG à Toulouse, dans un amphi archi-plein et très réactif, la tribune réunissait un large éventail de représentants de la gauche où chaque intervenant fut ovationné quand il plaidait pour l’unité par dessus tout. Aucun n’a employé à l’égard des autres intervenants les mots que nous trouvons dans des articles proposés au GS ou dans des commentaires : « traîtres, trahison, vendus, bureaucrates, pro-atlantistes, sociaux-démocrates, etc.).

Marie-Pierre Vieu (PCF, Conseillère Régionale M-P) a mis les pieds dans le plat en citant une région où les tractations pour les régionales visent à éliminer le PCF. Dans son discours de clôture, J-L. Mélenchon s’est longuement attardé sur ce problème. Il a dénoncé ces méthodes fait un éloge appuyé du PCF et appelé à l’unité par dessus des ambitions de partis. Ovation.

LGS est plusieurs fois intervenu ici pour rappeler notre ligne éditoriale et notre règle. Nous avons mis en garde les auteurs, les organisations et des lecteurs. En vain semble-t-il.
Si l’on regarde les derniers articles reçus, les commentaires, publiés parfois (hélas !) ou pas, c’est toute la gauche européenne, tous ses leaders qui ont été visés par des auteurs et des lecteurs.

Alors que nous aimerions une unité de la gauche, certains exigent d’entrer ici et d’insulter ceux qui ne pensent pas comme les organisations qui ont leur préférence (toutes les autres). Si on leur dit qu’ils sont les bienvenus, qu’ils peuvent développer leurs idées, mais à condition de ne pas insulter tous les invités, ils nous parlent de censure.

Mais la censure est caractérisée par l’impossibilité d’exprimer une opinion. Or, les opinions négatives sur les organisations de gauche et sur leurs dirigeants trouvent des lieux d’expression dans tous les médias de droite et dans les organes des différents partis de gauche dont chacun pense qu’il est plus à gauche que les autres.

Si nous avions publié les commentaires et les articles que vous regrettez de ne pas lire ici, il serait impossible au GS de réunir un jour sur une même tribune des représentants de la gauche dans sa diversité.

Un merci au passage à Vincent Beau, « ancien militant LO, Voix des Travailleurs et LCR, militant SUD » ». Il nous a bien compris en nous proposant cet article http://www.legrandsoir.info/imperialisme-et-souverainete-nationale.html où il dit ce qu’il veut sans se croire obligé de souffleter dans nos colonnes ceux qui auraient écrit autre chose (ceux qui n’ont jamais adhéré à L.O, à la LCR, à Sud).

Le temps nous manque (et l’envie) pour poursuivre ce débat ici. Inutile de nous écrire pour nous expliquer ce que devrait être LGS.
Le général De Gaulle nous suggère de conclure par : "LGS est LGS et entend le rester".

02/09/2015 17:12 par DURAND Eric

Serait-il possible de fournir le lien vers l’original des références à la position de la CGT ?
Merci

02/09/2015 19:05 par lutteur de classe

Loin de moi l’idée de demander au Grand Soir de changer quoi ce soit à sa ligne. Et ce n’était pas le sens de mon commentaire. Le fait est que c’est la diversité et le débat - respectueux, vous avez raison de l’exigez et d’en faire une ligne de conduite - qui fait la richesse de ce portail.

je me permet trois remarques :
1) "l’unité de la gauche" on ne sait que trop que c’est l’argument toujours utilisé par des directions lorsque des contradictions sont soulevés par la base. pourtant, c’est bel et bien le débat, au sein de la gauche, qui permet de faire vivre cette unité. Et c’est au contraire les appareils verrouillés qui tuent le rassemblement populaire. Nous avons un besoin vital d’échanger et de débattre !
2) il n’est rien moins sur que les médias dominant des bollorés dassaut ou bouygues relaient TOUTES les critiques au sein de la gauche. Certes elles font leur marché pour destabiliser nos organisations et nous diviser. Mais en prenant bien soin de faire le tri... en écartant les critiques qui permettraient au contraire de faire avancer et d’unifier nos organisation. ne soyons pas dupes et prenons nos responsabilité !
3) "Avec la sortie de l’Euro, les poules ont trouvé leur couteau" "Nos idéologues radicaux".... pour le moins le propos est vif et l’invective piquante. je me réjouis de voir que Le Grand Soir n’a pas peur du débat. Ca tombe bien je crois que c’est pour cela que l’on vient et revient lire le grand soir !

02/09/2015 22:19 par Roger SILVAIN

réponse à Eric Durand

Une autre source, plus complète et comportant davantage d’arguments,
Sur le site des Syndicats CGT associés des petits établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux (hôpitaux locaux, EHPAD, SSIAD,MAS,EPMS...) du Morbihan :
http://hlguemene.over-blog.org/page...

L’Union Européenne en gestation-le point de vue de la CGT en 1957
C’est l’intervention de Benoit Frachon devant le Congrès de la Fédération Syndicale Mondiale (Leipzig -du 4 au 15 Octobre 1957)-publiée dans dans Cahiers internationaux. Novembre 1957, n° 90 ; 9e année, pages 91-94.

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