Certains Anglais ont du mal à se faire à l’idée que, dans les campagnes françaises, il y a des vaches, des cochons, des poules.
Même dans un village de 1300 habitants du Lubéron il peut subsister quelques spécimens de cette faune rare qu’on appelle les paysans. Pour eux, le Lubéron n’est pas une carte postale, un lieu de villégiature magnifique où l’on se pose trois fois par an en y invitant, autour d’une piscine privative, des amis aussi " people " que soi : c’est une terre âpre, où il faut lutter contre chaque mètre carré de cailloux, où le vent froid hivernal vous glace les os et où le soleil d’été vous assomme quand vous travaillez dans les champs.
Tout cela pour dire que le cinéaste Ridley Scott, qui s’opposait, dans le village d’Oppede, à ce que des paysans construisent un nouveau hangar destiné au stockage des oeufs au motif que les poules sentent mauvais et font cot-cot, a été débouté pour la sixième fois par le tribunal administratif et a été condamné à verser 4000 euros au village au titre des frais de justice.