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480ème anniversaire de l’Ordonnance de Villers-Cotterêts officialisant la langue française

Basculement de la France au tout-anglais, linguicide organisé du français

Ensemble, nous accusons !

Dans le silence complice des grands médias, l’entreprise visant à marginaliser notre langue en tous domaines, à lui substituer l’anglo-américain de la mondialisation financière (le globish), à refouler peu à peu la « langue de la République » (art. II de la Constitution) dans l’espace « domestique », est en passe de franchir un seuil potentiellement irréversible.

Ce basculement s’opère sous l’impulsion de l’oligarchie financière et sous l’égide du pouvoir politique à sa dévotion.
Pour ne prendre que deux exemples qui font suite à la Loi Fioraso de 2013 (officialisation par le gouvernement Hollande de l’enseignement en anglais à l’Université)[1],

· Renault et PSA viennent illégalement de basculer toute leur documentation technique interne à l’anglais et des pressions s’exercent sur certains ingénieurs de PSA pour qu’ils consentent à travailler désormais en anglais en France même.
· Sans qu’il y ait eu le moindre débat de fond dans le pays ou au Parlement, sur le conseil d’experts d’une flagrante partialité[2] et sur la base d’une « expérimentation » pédagogique à peine engagée, le ministère de l’Éducation nationale claironne sa volonté d’enseigner désormais non pas l’anglais, mais en anglais différentes matières de la maternelle à l’Université[3] ; l’Inspecteur d’académie de l’Essonne ne cache même pas que le but poursuivi est de faire de l’anglais une « langue native » (anglicisme dissimulant le mot juste : une langue maternelle bis… pour commencer !) en France de façon que, dès leur plus jeune âge, les enfants parlent et pensent en anglais. Étant donné que des mesures analogues sont appliquées dans d’autres pays de l’UE, combien de temps faudra-t-il pour que les langues nationales autres que l’anglais soient éliminées ou réduites au rang de patois au profit du seul idiome qui comptera alors vraiment au mépris de la diversité des peuples et des cultures ? Où et quand ce projet d’arrachage linguistique géant travesti en « plurilinguisme » à sens unique et à l’avantage d’une seule langue étrangère, a-t-il été mis en débat et tranché démocratiquement par le peuple français ?

En réalité, ce que – quitte à forger un néologisme – il faut bien appeler un linguicide – renvoie à un projet politique global et cyniquement destructif.

C’est le Baron Seillière, ex-président du MEDEF devenu président du Syndicat patronal européen, qui dès 2006 provoquait le départ courroucé de J. Chirac en déclarant devant le Conseil des chefs d’État européens que, dorénavant, il ne s’exprimerait plus au titre de Businesseurope « qu’en anglais, la langue des affaires et des entreprises »[4]. Ce sont les milieux oligarchiques intervenant dans l’Hexagone (peut-on encore dire « français » ?) qui déclarent cyniquement que « la France a un handicap, sa langue ». C’est aussi et surtout le projet antinational et pseudo-internationaliste (en réalité impérial et supranational !) qu’expose le Manifeste du MEDEF intitulé Besoin d’aire (2012)[5]. On y apprend que pour gagner les premières places dans la mondialisation capitaliste, le MEDEF est décidé à dissoudre la République française sociale, souveraine et indivisible dans « les États-Unis d’Europe », à substituer aux communes et aux départements une glaciale euro-métropolisation du territoire national, ce nouvel ensemble institutionnel étant solidement arrimé à l’Union transatlantique que dessinent déjà le CETA (libre-échange avec le Canada), le TAFTA (fort loin d’être enterré) et, bien entendu, l’OTAN chapeautant l’armée française en marche vers sa dissolution dans la « défense européenne ».

Le projet est donc clair : plaçant au-dessus de tout sa quête planétaire du profit maximal, le grand patronat veut dissoudre notre pays, et avec lui ses acquis sociaux issus du Conseil National de la Résistance, ses conquêtes démocratiques héritées de la Révolution et l’esprit frondeur porté par des siècles de littérature française (de Rabelais à Aragon en passant par Molière, Diderot ou Hugo) et francophone (Césaire, Fanon, Félix Leclerc, Kateb Yacine…), dans un Empire transcontinental au sein duquel Washington et Berlin, tantôt rivaux, tantôt complices tiendront les premiers rôles pendant que Paris briguera, en anglais bien sûr, le rôle du premier valet. Pour consolider cette construction impériale déshumanisée, il faut instituer à marche forcée une langue, ou plutôt, une novlangue, voire une non-langue passe-partout, coupée de l’histoire des peuples (et largement étrangère d’ailleurs à l’anglais lui-même !), ce globish imbibé d’idéologie néolibérale. Car la langue ne porte pas seulement des sons : elle structure la pensée – ou la non-pensée ![6] – et le projet globalitaire d’une langue unique transcontinentale, voire mondiale, est porteur d’une visée non moins dévastatrice pour le pluralisme culturel mondial que ne l’est, pour la biodiversité naturelle, la course généralisée au profit maximal.

Autre retombée terrible de ce projet mortifère, qui est au plurilinguisme véritable ce que le « travail détaché » est à la solidarité internationale des travailleurs, le World Business escompte que l’émergence d’une langue unique « transatlantique » parachèvera la dé-segmentation européenne et mondiale du marché du travail ; ce qui, dans le contexte capitaliste d’un chômage massif, ne peut qu’exacerber la concurrence effrénée sur chaque emploi avec des effets délétères sur le salaire et les conditions de travail de tous. Déjà de nombreux travailleurs souffrent de cette « contrainte à l’anglais » qui aggrave l’exclusion et les inégalités et qui impose déjà une forme de « préférence nationale à l’envers » à l’embauche (en faveur des English Mother Tongue = ces cadres anglophones de naissance, que recrutent illégalement certaines offres d’emploi !) qui n’est pas moins ignoble que la « préférence nationale » lepéniste. C’est l’obsolescence programmée de la Francophonie internationale et des possibles liens économiques, intellectuels et moraux que peut contribuer à nouer une langue parlée sur cinq continents et forte de ses diversités ; c’est aussi un point final honteux mis à l’histoire de France : car sans sa langue, notre pays ressemblerait fort à ce « couteau sans manche dont on a égaré la lame » dont se gaussait naguère Lichtenberg.

Placé devant ce tableau effarant, nous n’avons cure de supplier les oligarchies politico-économiques de défendre une langue, une loi (la loi Toubon-Tasca de 1994), voire une obligation constitutionnelle que ces prétendues élites sont les premières à violer. C’est donc devant le peuple français, qui fit 1789 et la Commune, 1936 et la Résistance antifasciste, que…
NOUS ACCUSONS :
· l’oligarchie financière de stranguler le français au même rythme qu’elle asphyxie le produire en France, les services publics, le Code du travail, les statuts, le pouvoir d’achat populaire, les retraites par répartition et la protection sociale, avec pour seul souci la mondialisation des profits ;
· l’Union européenne, dont l’alignement atlantique est tel que, violant ses propres traités qui l’obligent à défendre la diversité culturelle des États membres, Bruxelles officialise de plus en plus l’anglais comme langue de communication[7] alors même qu’avec le Brexit, l’anglais n’est plus langue officielle déposée d’aucun État membre de l’Union[8] !
· Les « collabos de la pub et du fric » (dixit Michel Serres) qui, à défaut de manifester la moindre créativité poétique, saccagent notre espace mental avec leurs pauvres French Bank, Blue Sky, The Voice et autres Oui-go (Oui servant de faux nez à We), pour n’évoquer que les « exploits » des communicants des ex-services publics privatisés ou en passe de l’être ;
· Plus que tout autre, nous accusons le chef de l’État et son gouvernement, dont la duplicité et l’effronterie linguistiques sont sans limites. Car derrière les grands discours sur la Francophonie universelle prononcés devant l’Académie française, le chef de l’exécutif promeut le tout-anglais par tous les moyens : soutenant la candidature d’une personnalité rwandaise à la présidence de l’OIF alors que le Rwanda a préféré l’anglais au français comme langue officielle[9] Macron ne sait plus quoi inventer pour officialiser l’anglais sur notre sol même (« Make the planet great again », « One planet’s Summit » organisé à Paris, prolifération d’anglicismes « managériaux » dans les discours présidentiels, etc.) ; quant aux entreprises où l’État est encore majoritaire, elles ont toute licence pour angliciser leurs enseignes au mépris de l’article II de la Constitution et de la loi Toubon. Et le message est reçu 5/5 par nombre de hiérarques locaux qui « vendent » désormais leurs « territoires » (In Annecy Mountain, Loire Valley, Only Lyon, Lorraine Airport, Share slogan J.O. Paris)[10] en bradant notre langue commune, cœur de notre patrimoine culturel et premier service public de France.
En revanche, NOUS ADJURONS LES FORCES DU TRAVAIL ET DE LA CRÉATION de (se) défendre (elles-mêmes en défendant) la langue française qui porte l’histoire de notre peuple dans toutes ses contradictions, et qui reste inséparable de son projet émancipateur universaliste.

Dans cet esprit, nous adjurons…
· les syndicalistes ouvriers et employés, cadres, étudiants, enseignants, paysans, de résister à l’accompagnement mental de la casse néolibérale et à la servitude volontaire que porte la soumission pseudo-ludique à la langue des Maîtres ;
· les militants progressistes de défendre la langue du peuple, cette langue qui, aux dires d’Aragon, directeur des Lettres françaises clandestines, fut l’ultime point d’appui de la Résistance antifasciste quand notre pays était occupé, humilié, fascisé, dépecé[11] ; pas d’insoumission civique sans insoumission culturelle et linguistique ! Ce combat peut et doit être internationalisé tant les langues des pays voisins de la France sont ébranlées par la même gangrène du tout-anglais !
· les scientifiques de refuser les fausses facilités d’une langue mondiale unique qui, sous couvert de communication universelle, conduit à une uniformisation dommageable des problématiques et des modes de pensée, alors que l’universalité du vrai se construit à partir de la diversité des approches ;
· les écrivains, les poètes, les chanteurs de langue française de rendre à leur langue une partie de ce qu’ils lui doivent, non seulement en la faisant vivre et en la renouvelant par leurs créations, mais en prenant position publiquement contre le tout-anglais destructeur qui peut finir par faire basculer l’ensemble du patrimoine francophone dans l’oubli, ou, pis encore, dans la muséification ; défendez votre langue comme les ouvriers défendent les machines de leur usine délocalisée et comme les paysans défendent la terre qu’ils cultivent ! Cet appel s’adresse aussi aux compositeurs, plasticiens, cinéastes, photographes, danseurs, architectes, qui, parfois à leur insu, portent dans leurs œuvres la petite musique si singulière de notre langue.

À l’approche du 480ème anniversaire (1539) de l’Ordonnance de Villers-Cotterêts par laquelle François 1er, inspiré par le poète Joachim du Bellay[12], fit du « langage maternel françois » la langue de l’État-nation en formation, Macron voudrait masquer le linguicide en cours derrière une entreprise de muséification perfide, voire perverse. Certes, la restauration par l’État du Château de Villers-Cotterêts n’a que trop tardé. Mais dans le contexte de l’arrachage linguistique actuel, et placée sous l’égide d’un pouvoir maladivement atlantiste et anglomane, la commémoration par Macron de Villers-Cotterêts, sa célébration hypocrite de la Journée mondiale de la Francophonie (20 mars), auront-elles une autre fonction politique que celle d’un stratagème visant à masquer le linguicide du français en cours ?

Certains que la défense du français, celles des autres langues nationales d’Europe, mais aussi, bien entendu, celle des langues régionales de France, ce patrimoine indivisible de la nation qu’il ne faut pas opposer à la langue française et à la citoyenneté républicaine communes, relèvent d’un internationalisme progressiste bien compris, refusant catégoriquement la politique inavouable d’uniformisation linguistique en tant qu’elle est porteuse de politique, d’économie et de pensée uniques, nous proclamons à la face de Macron, des eurocrates bruxellois et de l’oligarchie capitaliste qui les commandite : la flamme de l’insoumission linguistique ne s’éteindra pas.

Au contraire, c’est sans vous, malgré vous et contre vous, Messieurs les casseurs de langues, de pays et d’humanité, que cette flamme rebelle accompagnera et nourrira toutes les autres formes de résistance civique et sociale.

Notes :
[1] http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/l-universite-francaise-veut-creer-des-diplomes-en-anglais-1420/
https://www.france24.com/fr/20130515-cours-anglais-universite-pire-humiliations-francophones-projet-loi-fioraso-amirshahi
[2] https://www.liberation.fr/france/2018/09/12/a-l-ecole-l-anglais-en-majeste_1678267 https://www.ouest-france.fr/politique/jean-michel-blanquer/blanquer-veut-enseigner-l-anglais-aux-enfants-des-le-cp-5962335
[3] http://www.leparisien.fr/essonne-91/rentree-scolaire-l-enseignement-bilingue-en-test-dans-quinze-ecoles-de-l-essonne-30-08-2018-7870488.php
[4] https://www.lemonde.fr/europe/article/2006/03/24/chirac-justifie-son-coup-de-sang-contre-seilliere_754456_3214.html
[5] http://www.medef-savoie.fr/files/2012/03/document-besoin-daire-mis-en-page.pdf
[6] Comme l’a écrit Gramsci, linguiste et figure de proue de l’antifascisme italien, « à chaque fois qu’affleure, d’une manière ou d’une autre, la question de la langue, cela signifie qu’une série d’autres problèmes est en train de s’imposer : la formation et l’élargissement de la classe dominante, la nécessité d’établir des rapports plus intimes entre les groupes dirigeants et la masse nationale populaire, c’est-à-dire de réorganiser l’hégémonie culturelle ».
[7]https://observatoireplurilinguisme.eu/fr/dossiers-thematiques/international/177778446-les-abus-de-la-commission-européenne/12045-quand-la-commission-européenne-met-la-pression-pour-imposer-l-anglais, https://observatoireplurilinguisme.eu/fr/dossiers-thematiques/international/177778446-les-abus-de-la-commission-européenne/11133-enquête-sur-le-plurilinguisme-sur-le-site-europa
[8] L’Eire a déposé le gaélique et Malte a déposé le maltais auprès des institutions européennes.
[9] http://www.france-rwanda.info/article-le-rwanda-lache-le-francais-et-passe-a-l-anglais-ouest-france-55766754.html
[10] https://www.huffingtonpost.fr/2017/02/03/made-for-sharing-le-slogan-de-paris-pour-les-jeux-olympiques_a_21706541/
[11] « Il ne restait de ce pays que son langage. Un beau langage qui servait à tout. Vous savez, comme on a chez soi une chose précieuse qui est là depuis si longtemps qu’on en use à n’importe quoi, à empêcher la fenêtre de se fermer, et le petit la prend comme une règle pour dessiner, et c’est un presse-papier si commode ! Qui donc se souciait que ce fût un pays, ce pays. Et il est indiscutable que c’est un grand progrès que de perdre ce sens de la jalousie, cette haine du voisin, cet orgueil de son toit, un grand progrès sur les ténèbres, un grand progrès sur le néant. »
[12] http://portal-lem.com/documents/langues/occitan/ordonnance_de_villers-cotterets.pdf

 

Premiers signataires

François ALBERA, professeur des universités, rédacteur en chef de 1895 revue d’histoire du cinéma, Paris (75).
Nicolas BACAËR, chercheur, Paris (75).
Corinne BARDOUX, maire adjointe de Bruille-lez-Marchiennes (59).
Guillaume BEAUDOUIN, fonctionnaire, membre du bureau du COURRIEL, Paris (75).
Thomas BEHAR, étudiant en philosophie, serveur de restaurant, Paris (75).
Badia BENJELLOUN, médecin, Paris (75).
Évelyne BENNATI, poète, Monaco.
Lidija BERLOT, militante de la France Insoumise, Saint-Pierre, La Réunion.
Lucien BERTHET, géomètre retraité (74).
Geneviève BLACHE, militante gaullienne progressiste pour le Frexit, Nice (06).
Alain BORER, écrivain, Paris (75).
Xavier-Numa BORLOZ, dramaturge et entrepreneur de spectacles, Association des roses noires, Sèvres (92).
Yves BOUCHEREAU, Nice (06).
Tanguy BOUTIN, ingénieur, Chatou (78).
Pierre BOUTRY, responsable Afrique du Parti de Gauche et coordonnateur de la France Insoumise à Lens (62).
Laurence BRAY, maire adjointe de Bruille-lez-Marchiennes (59).
Dominique BUISSET, poète, traducteur.
Alcide CARTON, Inspecteur de l’Éducation Nationale honoraire, président de l’ARBR-les Amis de Robespierre, Saint-Nicolas-lès-Arras (62).
Gisèle CADORET, chef d’équipe monteuse-câbleuse électronicienne, CGT, Guyancourt (78).
Jean-Jacques CANDELIER, maire de Bruille-lez-Marchiennes (59).
Loïc CHAIGNEAU, professeur de philosophie (16).
Jean-Claude CHASTANET, retraité de la fonction publique, Paris (75).
Guy CHAUSSON, co-président de l’association 46 Amis Langue Française.
Bernard COLOVRAY, ouvrier retraité, CGT, PRCF, Lyon (69).
Denis COLLIN.
Francis COMBES, poète, éditeur, Aubervilliers (93).
François COQ, orateur national de la France Insoumise.
Sylvie COSTERASTE, trésorière de l’AFRAV, Alès (30).
Anne-Marie COUSTOU-MIRALLES, professeur d’Histoire retraitée, Toulouse (31).
Dominique COUTURIER, ex-enseignante, espérantiste et polyglotte, Angoulême (16).
Christophe DARGENT, fonctionnaire territorial, militant syndical et politique (62).
Jean-Marc DEALET, retraité, ancien maire et conseiller général, Vermelles (62).
Gilliatt DE STAËRCK, chauffeur de car, syndicaliste, chanteur, animateur national des JRCF, Pontorson (50).
Giovanni DI MINO, professeur certifié d’italien, syndicaliste, La-Fare-les-Oliviers (13).
Aurélien DJAMENT, mathématicien, syndicaliste CGT, Lille (59).
Bruno DRWESKI, maître de conférences HDR, membre du conseil national de l’ARAC.
Daniel DUBOIS, libre penseur.
Benoît DUTEURTRE, écrivain.
Rachida EL FEKAIR, médiathécaire (81).
Jean-Claude FACQUEZ, agent de conduite retraité, syndicaliste (62).
Alex FALCE, retraité, syndicaliste à Monaco, responsable PRCF 06, Roquebrune-Cap-Martin (06).
Paulette FARIGOULE, retraitée, Le Puy-en-Velay (43).
Michel FELTIN-PALAS, rédacteur en chef à l’Express, Paris (75).
Vincent FLAMENT, professeur de lettres classiques, rédacteur en chef d’Initiative Communiste, Lille (59).
Éric FLEURIMONT, technicien du spectacle, délégué Synptac-CGT région Pays de la Loire, Pont Saint-Martin (44).
Benoît FOUCAMBERT, syndicaliste enseignant (81).
Colette FOUILLOUD, professeur de philosophie en retraite, syndiquée au SNES, Lorient (56).
Marie-France FOVET.
Marie-José FOY, retraitée de l’Éducation Nationale, Lens (62).
Alain FUENTES, syndicaliste et membre fondateur de l’association Comité pour une Nouvelle Resistance.
Aurélien GACK, co-secrétaire départemental du PG62, Hénin-Beaumont (62).
Éliane GALAUD, retraitée de l’enseignement.
Laurent GAMBAROTTO, doyen honoraire de la faculté protestante de théologie de Montpellier, Carces (83).
Georges GASTAUD, philosophe, président exécutif du COURRIEL, Lens (62).
Danielle GAUTIER, militante CGT (63).
Anne GAZEAU-SECRET, diplomate, ancien ambassadeur, Paris (75).
K. Philippe GENDRAULT, psychologue-psychanaliste, sympathisant du PRCF.
Françoise GOSSE.
Aimé GUEDJ, agrégé de lettres modernes, ancien maître de conférences à l’université de Besançon.
Gilda GUIBERT, professeur agrégée d’histoire, Le Chesnay (78).
Bernard GUILLAUMIN, membre du bureau du COURRIEL (78).
Odile HAGE, retraitée, Douai (59).
Frédéric HANZO, militant syndical, Moussey (88).
Andrée HOUSEAUX, retraitée de la santé, Apt (84).
Jean-Claude HOUSEAUX, médecin, Apt (84).
Jean-Loup IZAMBERT, journaliste indépendant, publiciste, Saint-Céré (46).
Brigitte JACQUET, infirmière retraitée (62).
Edmond JANSSEN, éditeur.
Denise JARDY-LEDOUX, enseignante à la retraite, présidente d’association culturelle, Douai (59).
Florence JEAN, maître de conférences en droit, Corte (20).
Pascal JONIAUX, maire adjoint de Bruille-lez-Marchiennes (59).
Christian JUTEL, correcteur d’imprimerie à la retraite, Évreux (27).
Fadi KASSEM, professeur agrégé d’histoire, Buc (78).
Lynda KEBBAS, co-secrétaire départementale du PG62, Harnes (62).
Jacques KMIECIAK, journaliste, SNJ-CGT (62).
Dejan KUZMANOVIC, retraité, Paris (75).
Djordje KUZMANOVIC, ex orateur de la France Insoumise, Paris (75).
Annie LACROIX-RIZ, professeur émérite d’histoire contemporaine, chercheuse, Le Pecq (78).
Léon LANDINI, ancien officier FTP-MOI, président de l’Amicale Carmagnole-Liberté, Bagneux (92).
Claude LANGLET, instituteur retraité, militant internationaliste (Cercle Henri Barbusse).
Michel LARIVE, député de la France Insoumise (09).
Patricia LATOUR, journaliste, Aubervilliers (93).
Guy LAURENT, retraité, Le Dévoluy (05).
Jacqueline LAVY, retraitée de l’Éducation Nationale, élue à la commission exécutive de l’UL-CGT d’Annecy (74).
Patrice LEGUÉRINAIS, syndicaliste enseignant (94).
Denis LEMERCIER, maître de conférences HDR retraité, membre du bureau du syndicat CGT de l’université de Caen (14).
François LE PIVERT, président de la fédération départementale de la Libre Pensée 22.
Mariane LIGNIÈRES, secrétaire (34).
Max LIGNIÈRES, professeur de philosophie (34).
Isabelle LLASERA, professeur agrégé d’anglais à la retraite, Paris (75).
Philippe LOUBIÈRE, docteur ès lettres, traducteur, administrateur de l’Asselaf.
Marc MAILLE, ingénieur retraité, animateur de radio associative, poète.
Michelle MALLET, syndicaliste CGT-PTT (78).
Antoine MANESSIS, militant du PRCF, Grenoble (38).
Jean-Claude MARTIN, ancien recteur, ancien président de l’université Paul Sabatier de Toulouse.
Annette MATEU-CASADO, retraitée de l’Éducation Nationale, défenseur de la langue et de la culture catalanes (66).
Joël MAYET (59).
Julien MIAVRIL, poète et professeur de lettres, Strasbourg (67).
Christophe MILESCHI, professeur des universités, traducteur, écrivain, Paris (75).
Candy MING, actrice et artiste, Wavrin (59).
Daniel MIROUX, Alliance Champlain.
Paul MONMAUR, universitaire retraité.
Aymeric MONVILLE, philosophe et éditeur, Paris (75).
Freddy MORANCY, directeur de MJC retraité, Questembert (56).
Dominique MUTEL, enseignant retraité, Neuville-Saint-Vaast (62).
Laurent NARDI, professeur de français, conseiller municipal et ancien maire-adjoint de Passy (74).
Didier OLMOS, l’Isle-sur-la-Sorgue (84).
Jérémie OZOG, Enseignant SES, Responsable formation PCF06, militant PRCF et CGT, Grasse (06).
Damien PARROT, militant PRCF, petit-fils de résistant, Saint-Jean d’Illac (33).
Serge PAUTHE, homme de théâtre, auteur, comédien, animateur de troupe.
Gaston PELLET, PRCF, membre du bureau du COURRIEL, Président d’honneur du MRAP-Avignon, Pujaut (30).
Jean-Marc del PERCIO, ancien chargé d’enseignement à l’Institut d’Études Politiques de Lyon, PRCF, Lyon (69).
Marc PETEY, militant politique, Rueil-Malmaison (92).
Christophe POUZAT, neurobiologiste au CNRS, Vitry-sur-Seine (94).
Thierry PRIESTLEY, directeur honoraire du travail.
André PRONE, poète, essayiste.
Martine RAFFLIN, retraitée du ministère du travail, Boulogne-Billancourt (92).
Régis RAVAT, président de l’AFRAV, Nîmes (30).
Jean-Pierre RÉAU, professeur de mathématiques, Arcueil (94).
Danièle RENARD, retraitée, Paris (75).
André RIÉRA, syndicaliste, ancien conseiller municipal, St-Bartyhélémy-d’Anjou (49).
Marie-Noëlle RIO, écrivain, Paris-Hambourg.
Ghislaine RIVATON, secrétaire générale de l’Alliance Champlain, Dumbéa (Nouvelle Calédonie).
Guilaine ROBIN, ergonome et artiste, Pont-à-Mousson (54).
Michèle ROGER, traductrice littéraire, Issy-les-Moulineaux (92).
Alain RONDEAU, dessinateur-projeteur électro-mécanicien, PRCF, FSC, CISC, Guyancourt (78).
Adrien ROUSSEL, photographe retraité de l’Éducation Nationale, ancien élu FERC-Sup-CGT, Fronton (31).
Olivier RUBENS, auteur, militant communiste, syndicaliste, Argenteuil (95).
Louis SAISI, juriste, docteur en science de l’éducation, ingénieur de recherche retraité du ministère de l’Éducation nationale, créateur, responsable et animateur du site citoyen ideesaisies.
Thierry SALADIN, médecin, secrétaire de l’association AFRAV, Montpellier (34).
Luigi-Alberto SANCHI, directeur de recherche, CNRS institut d’histoire du droit, Paris (75).
Jany SANFELIEU, professeur de Lettres classiques retraitée, militante communiste, adhérente du COURRIEL, Dannemoine (89).
Christophe SANNIER, maire adjoint de Bruille-lez-Marchiennes (59).
Lucien SÈVE, philosophe.
Suzanne SHWETZOFF, militante communiste, spécialiste de la guerre d’Espagne.
Stéphane SIROT, historien du syndicalisme, Mons-en-Baroeul (59).
Cecilia SUZZONI, fondatrice et présidente d’honneur de l’ALLE.
François TAILLANDIER, écrivain.
Betty TAMBUSCIO, ancienne présidente de l’Union des Syndicats de Monaco, PRCF (06).
Bertrand TESSON, documentariste et militant.
Arthur THOMASSIN, compositeur et Directeur du C.R.D.M.D.T. de Bobigny, Docteur EHESS et ancien directeur du Programme l’Europe de l’Ecriture et de l’Image - Paris VII - CNRS - Etudes cognitives.
Patrick TORT, philosophe, directeur de l’Institut Charles Darwin International, lauréat de l’Académie des Sciences, Paris.
Jean-Michel TOULOUSE, ancien directeur d’hôpital, membre d’Attac et du Pardem.
Bérenger TOURNÉ, avocat, Paris (75).
Yves VARGAS, philosophe.
Matthieu VARNIER, ingénieur, secrétaire général du COURRIEL (78).
Maxime VIVAS, écrivain, écrivain, animateur radio, administrateur du site d’information alternative legrandsoir.info.
Joël VUYLSTEKER, enseignant, militant syndical, Lille (59).
Alain WACOGNE, animateur radio campus, Hénin-Beaumont (62).
Claude WEISZ, cinéaste.
Sophie WIECZOREK, conseillère municipale déléguée de Bruille-lez-Marchiennes (59).
 
 

Premiers signataires étrangers

 
Jean-Luc DEHOURS, artiste peintre, Saint-Antoine-de-Tilly, Québec.
Barbara FLAMAND, poétesse, Belgique.
Jacques MABIT, médecin-chercheur, président exécutif du Centre Takiwasi, Tarapoto, Pérou.
Sionainn Ní Ghréacháin, militante pour la défense du Gaélique et francophone, Gaillimh (Irlande).
Georges STAELENS, accompagnateur de train à la SNCB, Saint-Servais, Belgique.
 
 

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COMMENTAIRES  

17/03/2019 11:47 par irae

Et avec le prési qu’on a et dont on se demande, mais qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ça, qui en plus parle anglais comme un élève de 3è et sa bande de clones tristes qui n’ont à la bouche que des strat-up France du disruptif et du déceptif cela ne va certes pas aller en s’améliorant.

17/03/2019 12:28 par aldo

N’importe quoi !

17/03/2019 12:29 par Autrement

Essentiel, je diffuse !

17/03/2019 13:47 par calahan

Oublier la langue, c’est oublier les mots, oublier les mots c’est oublier les situations qu’ils décrivent si justement....Il fut un temps ou certains poètes anglais apprenaient le français pour écrire des poésies dans la langue française.

17/03/2019 15:25 par Louise de Bretagne

L’U.E est un piège fasciste antisocial. "Fuck l’UE " Que l’Union Européenne aille se faire foutre ! Quittons l’€uro L’UE & l’OTAN _ Sortons de cette merdasse d’Europe américanisée qui pousse les peuples dans la misère causée par la stupide cupidité des banksters.
Je dis merde à l’euro et à l’Europe américanisée qui met les gens de bien dans la misère..!

C.C.S…. « 火猪 »

17/03/2019 15:57 par DD

Je vomis Lepen et le lepénisme fondé sur le racisme, ainsi que l’imposition/invasion insupportables de ce globish de merde, mais pourriez-vous développer au sujet de la "préférence nationale", alors que nous sommes clairement dans une guerre socio-linguistique et de libération nationale ?
L’immigration non régulée et alimentée par les guerres impérialistes US et autres marchands d’esclaves, les Soros et leurs valets locaux, risque un jour d’être l’un des arguments choc pour le basculement linguistique majoritaire en faveur du jargon ultra-libéral US.
En revanche, oui à la coopération internationale gagnant/gagnant dans le respect des souverainetés nationales.

17/03/2019 15:58 par babelouest

C’est bien pourquoi il y a un an, nous avions organisé tout ceci...

Pourtant, les associations de défense de la langue française ne manquent pas. Mais elles se heurtent à la fois à une volonté farouche d’éradiquer le français en France métropolitaine, de la part du gouvernement tout entier, des médias, des agences de publicité, de tous ceux qui peuvent parler sans être interrompus ; et aussi de la part, trop souvent, d’un public indifférent, voire déjà acquis à cet assassinat d’une langue, donc au peuple dont c’est le moyen de s’exprimer et de penser.

17/03/2019 15:59 par Mazig

Le déclin d’une langue laisse généralement augurer un déclin civilisationnel.

17/03/2019 16:55 par jean-marie Défossé

Les Québécois ont beaucoup plus de mérite que nous , peuple de France .

Ce peuple de cousins est suffisamment perspicace et batailleur pour avoir compris bien avant nous que s’il perdait l’usage du français dans sa province , il perdrait en même temps son âme , son identité et sa spécificité francophone .

Pour avoir vécu 5 ans au Québec , force est de constater que de nombreux québécois savent pertinemment qu’ils ne peuvent en aucun cas compter sur la France pour préserver leur identité francophone ; ou alors seulement dans un folklore ponctuel mais assurément négatif pour leur avenir .

Pourquoi ne peuvent-ils pas compter sur nous qui à l’origine détenons la langue de Molière ?

Pour la simple raison que notre pays est gangrené depuis des lustres par une oligarchie sans foi ni loi , qui vendrait père et mère pour de basses et mesquines raisons pécuniaires , comme elle le fait sans vergogne ces derniers temps avec tout le patrimoine français (autoroutes , aéroports , entreprises etc...).

Au Québec , il n’y a pas de panneaux STOP sur les routes car ce mot est d’origine anglaise . Il n’y a que des panneaux ARRET.

La cécité volontaire ou pas de nombreux français y contribue également largement . Combien sont fiers de nous exposer leur connaissance de la langue anglaise sans se douter que cette invasion linguistique n’a jamais été NEUTRE , mais qu’elle est une arme offensive supplémentaire à l’implantation du NEOLIBERALISME à connotation anglo-saxonne sur l’ensemble des pays francophones .

De plus et malheureusement , de nombreux élus et professeurs des écoles se font les fossoyeurs indirects de cette déliquescence de la langue française en favorisant de nombreux voyages scolaires outre-Manche . A croire qu’hormis la France et la Grande Bretagne , le restant de la planète n’est que désert .

Pour ma part et devant mes difficultés à apprendre une autre langue , j’ai opté pour l’apprentissage de l’ESPERANTO , langue vivante on ne peut plus NEUTRE à l’inverse de la langue anglaise .

Une langue qui s’apprend et se parle en 6 mois (pour l’anglais et suivant les aptitudes , de 2 ans à 5 ans). Une langue parlée à travers toute la planète mais que la France et la Grande-Bretagne occultent volontairement à des fins politiques ... et peut-être également , mais inavoué , à des fins antisémites car son créateur le Dr Zamenhof était juif-polonais .

L’ESPERANTO serait pourtant le seul moyen réellement crédible pour contrecarrer cet envahissement linguistique anglais sans pour autant porter préjudice aux citoyens de Grande-Bretagne qui sont des bons camarades ; car cette langue préserverait et mettrait donc en valeur notre langue française , mais également toutes nos langues régionales .
Mais il est malheureusement certain que du fait de la mentalité COLLABOratrice de nos dirigeants gouvernementaux , cet éventuel projet pour sauver notre langue française relève encore de l’utopie .

17/03/2019 17:50 par François de Marseille

Finalement, c’est Jacques qui avait Toubon.

17/03/2019 18:45 par Dominique

Je trouve que ce texte tombe dans le piège qu’il dénonce. Si imposer l’anglais est une connerie, vouloir obliger le français l’est aussi. De plus, je trouve facile de s’insurger maintenant alors que l’exception culturelle française n’est trop souvent plus qu’un vestige du passé réduit à peau de chagrin.

Si je prends mon cas, j’ai appris l’anglais dans des documentations technique et, grâce à cela j’ai pu commencer à avoir des discussions de base avec les gens dans cette langue ainsi qu’à aborder d’autres textes soit de littérature ou de poésie, soit d’information. Le résultat est que je suis bien content aujourd’hui de lire couramment une langue de plus et de pouvoir me débrouiller à l’oral dans la plupart des situations. Je suis aussi chanteur, et si je fais une reprise, je peux la traduire en français où la chanter dans sa langue d’origine. Par exemple, je vais chanter Hasta Siempre en espagnol, The Rising Sun (les portes du pénitencier) en anglais car je trouve le texte anglais bien meilleur que le français, par contre pour les chansons de David Rovics, du folk ricain très engagé au texte souvent très dense, je les chante en français afin d’être sûr d’être compris. Quand aux chansons que je composent, elles sont en français sauf une, au message simple et percutant, que je chante généralement en anglais afin de pouvoir toucher une plus grande audience.

Enfin, si les Macron et Cie consultent des linguistes, ils sauront que la langue maternelle, celle que l’on n’oublie jamais, se met en place dès la naissance et se fige dans le cerveau lors de l’adolescence. C’est pour cela que l’on est plus à l’aise dans cette langue là pour les matières abstraites comme les mathématiques et qu’on oublie pas cette langue même si on ne l’a pratique pas. En Suède par exemple, les matières de base sont enseignées en suédois, mais les matières abstraites comme les maths sont enseignées dans les langues maternelles des écoliers, ceci depuis une dizaine d’années et en plus des cours de 2ème langue (anglais ou allemand) et de 3ème langue (anglais, allemand, français, italien, arabe, etc.).

17/03/2019 18:49 par Colette Berthès

L’Anglais ? Et pourquoi pas ? En tant qu’Occitane à qui on a interdit de parler sa langue maternelle à l’école, langue aussi riche que la langue française, avec une littérature et une culture plus qu’ honorables (Mistral a eu le prix Nobel pour son œuvre en Provençal) .. je ne prendrai pas les armes.... ni signerai quoique ce soit... même si j’aime cette langue dans laquelle j’écris et qui nous a été imposée, à nous les divers peuples qui ont fait la France, peu à peu et surtout au cours du XX° siècle....L’état français a écrasé les langues régionales, les a faites passer pour du patois juste bon pour les paysans et leurs bêtes, et continue à tout faire pour qu’elles ne relèvent pas la tête, en n’appliquant même pas la charte des langues régionales... contrairement à d’autres pays où il y a plusieurs langues officielles , la Suisse en a trois par exemple... alors...

17/03/2019 20:54 par Xiao Pignouf

Bullshit ! Commencez par boycottez la téloche, premier véhicule de l’anglicisation dans les têtes de nos enfants, et réintroduisez la lecture chez ces mêmes jeunes, au lieu de leur payer le dernier video game à la mode. S’ils se mettent à citer du Zola, Rabelais ou Flaubert, à la place des merdes américaines, on sera déjà bien avancés dans ce combat, sinon c’est de la politicaillerie sans effets. Ensuite, un retour de la collab française vers les pays francophones, et une revalorisation du statut des milliers de profs de fle, premiers véhicules de la francophonie et de la culture française à l’étranger, tous précarisés.

18/03/2019 00:40 par Danael

Après tout, si tout ce beau monde oligarchique commençait à parler anglais de manière rationnelle ce serait déjà un net progrès. Déjà quand il parle français on y comprend que dalle car ce linguicide du français en cours c’est bien aussi ce massacre du sens par le pouvoir en place. On le retrouve dans sa politique d’ingérence et d’exploitation qui insupporte bien des pays francophones pour qui le français est encore la langue du maître et non du libérateur.

18/03/2019 08:10 par calame julia

C’est le contraire ! C’est la langue anglaise qui perd la partie ! C’est elle qui perd
en subtilités littéraires et donc s’appauvrit....
Par mes origines, langue maternelle différente du Français, je sais ce que sont
ces subtilités d’une langue qui ne peuvent être comprises que par ceux qui ont humé
l’air de leur pays en naissant.
En famille, les enfants emploient des mots anglais ! Je leur demande de me traduire
en Français alors que mon niveau scolaire en anglais est supérieur au leur...

.

18/03/2019 09:53 par Assimbonanga

La langue française a déjà sacrément du plomb dans l’aile. Les petits journaleux de France Inter la saccagent jour après jour et même les bulletins météo qui prétendent qu’on va de... vers au lieu de de...à.
C’est clair que l’uniformisation économique va de paire avec l’uniformité du langage. C’est dommage, cette langue française était captivante dans ses rouages, finesses, exceptions mais la langue de Balzac régresse, régresse, régresse. Même Mélenchon n’ose plus utiliser le conditionnel à cause de ce i qui s’entend à l’oral et devient une chose pédante.
Félicitations à Dominique pour ses talents si variés, quel homme de qualité ! Et qui plus est vit en squat. L’homme idéal. Êtes-vous beau, de surcroît ?

18/03/2019 10:00 par Albert

Le Globish, langue des affaires pour l’élite dirigeante, même si, Hollande avec sa loi Fioraso, en donne un piteux exemple ...
" Lou Ravi " de la crèche en plein exercice : https://fr.sputniknews.com/insolite/201802011034975154-cancres-classe-politique-hommes-politiques-francais-parlent-anglais-inglich/

18/03/2019 10:34 par Francesc Pougault

La disparition d’une langue est un malheur pour l’humanité. Citoyens français, défendez votre langue. Sans oublier, ou ignorer, que l’état français, autant monarchie que empires et républiques n’a eu, et n’a de cesse d’extirper les langues dites régionales. Pourquoi ne pas exiger l’annulation de l’édit royal absolutiste de Villers-Coterêts, de l’édit royal absolutiste de 1700 pat Louis le quatorzième, interdisant la la langue catalane dans une terre annexée à l’issue d’un traité entre France et Espagne sans demander l’avis des catalans. Pouquoi ne pas se souvenir du soyez propres parlez français des écoles de la "république" ?
D’un catalan pour la défense des langues du monde.

18/03/2019 14:42 par grd-mère Michelle

Le meilleur moyen de garder l’inestimable richesse de la diversité des langues et des cultures, c’est d’encourager au maximum les métiers de traducteurs-trices et interprètes(notamment pour traduire correctement, fidèlement, les informations diffusées dans l’ensemble des médias : si les journalistes devraient parler/écrire parfaitement au moins leur langue, ce n’est pas leur métier de traduire).
À tou-te-s les jeunes, plus intellectuel-le-s que manuel-le-s, qui se demandent quelle activité utile ils/elles pourraient bien exercer tout au long de leur vie, non seulement pour la "gagner", mais aussi afin qu’adviennent la LIBERTÉ DE CHOIX et l’ÉGALITÉ DES DROITS pour tou-te-s, de tous les continents, dans la PAIX et la SOLIDARITÉ AVEC LE VIVANT ! (Car tous les êtres vivants sont inter-dépendants)

À se rappeler, quand même, et même en l’aimant et en la défendant, que la langue française fut l’une des armes principales (avec la religion, l’éducation et les "investissements") de la colonisation et de l’oppression.
Elle est aussi le reflet de la domination du patriarcat à travers les siècles.

Nous sommes face à une tentative généralisée de "normalisation" qui vise en fait la soumission de la majorité des populations à la volonté oppressive des plus fort-e-s(des plus riches, donc, appuyé-e-s par les "forces de l’ordre", avec toutes les armes et la technologie à leur disposition, des États à leur solde), et la langue anglaise y participe.
Ainsi, sous couvert de société hautement "civilisée", nous continuons à vivre sous la loi de la jungle, livrés finalement à nos seuls instincts de subsistance, oubliant que notre faculté de parler (au lieu de nous combattre) nous permet de nous "entendre" pour coopérer en vue d’un monde meilleur, plus juste(et plus propre, plus vivable pour chacun-e, comme l’exige sagement notre jeunesse), dans une coexistence pacifique et diversifiée.

C’est le devoir de chaque citoyen-ne, conscient-e de cet état de fait, de protester en exprimant sa volonté propre, de vivre et de parler comme il/elle veut, en espérant qu’ils/elles formeront une majorité décisive et parviendront à imposer à leurs élu-e-s de les écouter pour mettre en œuvre les transformations indispensables.

À noter que, pour intégrer l’Europe, des pays comme la Roumanie et la Bulgarie, par ex, ont été obligés de prendre des dispositions pour assurer le respect des droits de leurs minorités, notamment celui de pouvoir s’adresser aux services administratifs dans sa langue.

Michelle, wallonne brimée dès le plus jeune âge, résistante francophone, parlant aussi l’anglais, le néerlandais et le roumain

18/03/2019 16:19 par Vania

Complètement d’accord avec l’article . Défendre le français , c’est aussi défendre toutes les langues et cultures contre l’hégémonie d’une seule. La langue anglaise n’est pas neutre, elle est une langue impériale-commerciale($$$) répandue chez les jeunes (qui sont la cible) pour qu’ils s’identifient exclusivement avec leur pseudo-culture. Cette pseudo-culture comprend tout : musique (exclusivement en anglais), mauvaise bouffe (coca-cola, burger, gomme à mâcher), mode( jeans de préférence troués marque Levis), cinéma (violence et exagération, séries TV qui encouragent la haine, Ex: :"esprits criminel," "vengeance"), consommation extrême ( grâce à l’obsolescente programmée, et une propagande permanente ). L’impérialisme étasunien (avec ses collaborateurs français )a bien compris que pour que la France devienne une véritable colonie anglo-américaine, il fallait la coloniser culturellement , et cette colonisation commence par anéantir la langue française.

18/03/2019 17:12 par Autrement

Le Français vivant :
"Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
Le créancier, et la corvée
Lui font d’un malheureux la peinture achevée.
Il appelle la mort, elle vient sans tarder,
Lui demande ce qu’il faut faire
C’est, dit-il, afin de m’aider
A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère..."

"On pourrait dire, oh ! dieux, bien des choses en somme,
En variant le ton, par exemple tenez :"

"Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle
Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle ;
Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants,
Entrant à la lueur de nos palais brûlants ;
Sur tous mes frères morts se faisant un passage,
Et de sang tout couvert échauffant le carnage ;
Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants,
Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants..."

"Andromaque, je pense à vous...
(...) Je pense à la négresse, amaigrie et phtisique
Piétinant dans la boue, et cherchant, l’oeil hagard,
Les cocotiers absents de la superbe Afrique
Derrière la muraille immense du brouillard ;
(...) Ainsi dans la forêt où mon esprit s’exile
Un vieux Souvenir sonne à plein souffle du cor !
Je pense aux matelots oubliés dans une île,
Aux captifs, aux vaincus !... à bien d’autres encor !"

"Ô soldats de l’An II...
Contre toute l’Europe avec ses capitaines,
Avec ses fantassins couvrant au loin les plaines,
Avec ses cavaliers,
Tout entière debout comme une hydre vivante,
Ils chantaient, ils allaient, l’âme sans épouvante
Et les pieds sans souliers !
(...) La Révolution leur criait : - Volontaires,
Mourez pour délivrer tous les peuples vos frères ! -
Contents, ils disaient oui.
 Allez, mes vieux soldats, mes généraux imberbes !
Et l’on voyait marcher ces va-nu-pieds superbes
Sur le monde ébloui ! "

Conclusion : On lâche rien, on lâche rien...

18/03/2019 19:49 par Joseph Vurdaz

@autrement. J’ajouterais ceci :
[...]
Chemin faisant il vit le col du Chien, pelé :
Qu’est-ce là ? lui dit-il. Rien. Quoi ? rien ? Peu de chose.
Mais encor ? Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? Pas toujours, mais qu’importe ?
Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor.

18/03/2019 21:41 par Vania

Voici un film de P. Falardeau (cinéaste et indépendantiste québécois)sur la colonisation des anglais au Québec.
"Le temps des bouffons"
https://www.youtube.com/watch?v=hE5r-GalViI

19/03/2019 08:10 par Danael

48 % de « mal-logés en France, 143 000 personnes sans domicile, dont 30 000 mineurs, 8,8 millions de pauvres soit 14%s de la population, 3 millions ne pouvant plus payer des produits hygiéniques de première nécessité, beaucoup n’osant plus se présenter à un entretien d’embauche dans ces conditions, 10.000 suicides dus au chômage par année et toujours les mêmes politiques pour appauvrir et mettre de plus en plus de monde dans la précarité et dans la rue. C’est sûr que dans un tel contexte une langue maternelle quelle qu’elle soit ne peut que s’appauvrir. Ce qui consolide une langue maternelle c’est d’abord une politique sociale durable et émancipatrice pour tous et une volonté politique de la faire respecter dans le pays par toutes sortes d’activités culturelles et éducatives de qualité et gratuites, aussi dans les plus grands médias. Sinon c’est la langue des marchands dominants qui s’imposent avec toutes ses violences. Chaque langue mérite cette libération pour la ramener à son véritable objectif : le partage , la solidarité, la créativité, la beauté échangée entre les humains.

19/03/2019 08:17 par Danael

Correction :
qui s’impose.

22/03/2019 09:46 par grosmalin

Tout à fait d’accord avec l’article. L’anglais est partout et me donne l’impression de vivre en Angleterre . C’est pénible pour le citoyen lambda que je suis . Notre langue est très belle , elle est très riche , alors défendons là. Et pensons aux personnes âgées qui n’ont pas Appris cette langue , c’est un calvaire pour eux , surtout pour décrypter des modes d’emplois , l’anglais +les déclarations d’impôts par internet ! Et j’en passe . C’est la mort assurée d’une catégorie de la population........mais c’est peut être cela que certains veulent en plus de faire disparaître la France .
C’est un ressentiment profond ........

24/03/2019 09:49 par nicole arrasse

Bonjour,
Excellente initiative, mais réservée à l’elite ?
Je ne trouve pas de lien pour signer.
Amicalement
Nicole Arrasse

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