Incarcération du Porte-parole de la Confédération paysanne.

Paris, 18 h dimanche 22 juin rassemblement Place Vendome devant le Ministère
de la jsutice.

Incarcération du Porte-parole de la Confédération paysanne

Depuis ce matin, José Bové, Porte-parole de la Confédération paysanne, est
incarcéré. Alors qu’il avait annoncé être à la disposition de la justice sur
sa ferme au Larzac, les forces de l’ordre ont procédé à une véritable
opération commando pour l’interpeller, un dimanche matin, à l’heure du
laitier. Ce militant syndical a-t-il commis des actes graves ? Avec d’autres
paysans et citoyens, il a eu l’audace de conduire des actions syndicales pour
sensibiliser l’opinion publique sur les risques OGM dans l’agriculture et
l’alimentation, une technologie refusée par plus de 70% des consommateurs
français et européens pour les risques écologiques et sur la santé. La
condamnation à 10 mois de prison ferme dont a fait l’objet José Bové a
suscité, à juste titre, une très large réprobation en France et dans le
monde, puisque des centaines de milliers de gens ont réclamé la grâce
présidentielle en sa faveur ; initiatives auxquelles s’ajoutent de nombreuses
prises de position publiques de la part de responsables syndicaux et
politiques, d’artistes, de scientifiques, d’intellectuels, sans oublier 850
maires ruraux dont une délégation se présentera jeudi 26 juin devant le
Palais de l’Elysée à Paris.

Les conditions révoltantes de l’interpellation de José Bové ajoutent à ce
vaste sentiment d’injustice.

Le gouvernement Raffarin dévoile une fois de plus son vrai visage et révèle à 
nouveau qu’il choisit de défendre le monde de l’argent et des affaires au
détriment du bien commun et des libertés syndicales.

Le Président de la République est désormais placé devant un choix entre les
actes de son gouvernement et les propos publics qu’il a tenus récemment. Par
exemple, au récent Sommet du G8 où il a déclaré que « la liberté d’expression
et de manifestation est un droit en démocratie ». Ou encore, au récent
rassemblement mondial des jeunes agriculteurs, où, à propos des OGM, il a
clairement invoqué le principe de précaution et dénoncé les risques de
dépendance pour les paysans du monde.

La Confédération paysanne, ainsi que les organisations paysannes membres de
Via Campesina, appellent chacune et chacun à exprimer, par tout moyen non
violent de son choix, sa profonde réprobation contre l’incarcération de José
Bové, Porte parole de la Confédération paysanne.

Contacts : Brigitte Allain : 06.82.07.43.10
Nicolas Duntze : 06.77.74.86.49
Jean Emile Sanchez : 06.70.57.68.26
Hubert Caron : 06.87.61.48.10
Marie-Hélène Chancelier : 06.72.72.16.61
Confédération paysanne nationale : 01.43.62.04.04

COMMENTAIRES  

23/06/2003 17:53 par Pierre

Lundi 23 juin

Bapaume 17h30 devant la maison d’arrêt
Caen 18h devant la Préfecture
Carcassonne 18h devant la prison
Chambery 17h devant la Préfecture
Marseille 18h30 devant la Préfecture des Bouches du Rhône
Paris 18h devant le Palais de justice
Toulouse 18h 30 Place du Capitole
Tours 18h devant le palais de Justice

Mercredi 25 juin

Paris 18h Place de la Bastille
Valence 18h devant la prison (avenue de Chabeuil)

24/06/2003 11:25 par Marc PILLET

Je suis partagé sur l’incarcération de José Bové (qui ne demande
d’ailleurs rien lui-même) ; la loi est la même pour tous et je ne vois pas
pourquoi certains bénéficieraient de passe-droit. Évidemment on peut
rétorquer que, justement, elle n’est pas appliquée pour tous de la même
manière ("petits" délinquants - "gros" délinquants, cas des manifestations
paysannes, délinquance financière,...) mais si l’on veut moraliser la
justice, il faut donner l’exemple.
Quant à la demande de grâce présidentielle, c’est un comble !! Demander une
grâce présidentielle à cet enfoiré de Chirac qui en matière de délinquance
en connaît un rayon. Moi j’aurais honte !!

Pour ma part, je serais assez favorable à des initiatives du genre de
demande de mise en examen de nous tous, qui soutenons l’action de José Bové
et sommes décidés à engager des actions de désobéissance civile pour
s’opposer à des lois injustes.

Amicalement.
Marc PILLET.

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