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ALBA : l’aube d’un nouveau monde

Je trouve regrettable que nos médias privent les Québécois d’évènements transcendants qui se passent au sud du Rio Grande. Toutefois, grâce à internet et à telesurtv.net, nous pouvons assister à la naissance d’un monde nouveau dont on nous tait les débats et les réalisations. Ce dernier nous sort complètement des caractéristiques individualistes, guerrières, dominatrices et trompeuses du monde dans lequel nous vivons. Encore tout à l’aube de sa vie, il porte déjà haut et fort la fierté de l’indépendance des peuples, la solidarité dans les projets de développement en éducation, en santé, en économie, en culture, la détermination dans les défis à relever et le courage dans les combats à livrer.

Réunie à Cuba depuis le 12 décembre, l’ALLIANCE BOLIVARIENNE POUR LE DÉVELOPPEMENT DES PEUPLES (ALBA) a voulu marquer, de façon spéciale, son cinquième anniversaire de sa création. Elle est devenue ce que n’aurait jamais pu rendre possible le Traité de libre échange Nord Américain (ALENA), ce traité que l’Administration Bush voulait étendre à l’ensemble des pays de l’Amérique Latine. A l’époque (2005), ces derniers n’en ont pas voulu alors que certains d’entre eux s’étaient déjà mis à l’oeuvre, en 2004, avec la création de l’ALBA. Les pays qui l’intègrent actuellement sont la Bolivie, le Venezuela, Cuba, le Nicaragua, l’Équateur, le Honduras, Dominique, San Vicente et les Grenadines, Antigua et Barbuda. Elle est devenue la bête noire des oligarchies et de l’empire.

Dans la Déclaration finale, les pays membres ont ratifié, entre autres, que l’Amérique Latine et les Caraïbes doivent être une région libre de bases militaires étrangères.

« Il est inacceptable d’utiliser la lutte contre le trafique des drogues et le terrorisme international comme prétexte pour augmenter la présence nord-américaine dans la région. Le vrai objectif de cette présence est plutôt le contrôle des ressources économiques, la domination des marchés et la lutte contre les changements sociaux en cours de la part de gouvernements et de forces progressistes. » En ce sens, poursuit la Déclaration « l’établissement de bases militaires additionnelles en Colombie, constitue un danger réel pour la région et une menace très grave pour la paix et la stabilité de l’Amérique Latine et des Caraïbes. »

L’ALBA a également rejeté les prétentions de la Secrétaire d’État des EE.UU, Hilary Clinton, qui mettait en garde les pays, tels la Bolivie et le Venezuela, dans leurs initiatives de relations avec l’Iran. Les pays membres condamnent les prétentions du Gouvernement des États-Unis de s’immiscer dans les décisions souveraines de politiques extérieurs des pays de l’Amérique Latine et des Caraïbes ainsi que de ceux de la région qui ont établis des liens avec l’Iran.

Elle a évidemment condamné avec force et détermination le coup d’État militaire au Honduras ainsi que la mascarade d’une élection dont le seul objectif est de le légitimer.

Au-delà des prises de position politique, l’ALBA s’est surtout dédié à la mise en place de projets en communication, en recherche, en coopération médicale, en éducation, en économie et en culture, projets qui vont totaliser, pour la seule année 2010, plus de 3 milliards $, alors que les premiers fonds des premières années ne dépassaient guère les 100 millions $. Une monnaie spéciale, sucre, servira, à partir de 2010, aux échanges entre les pays membres. C’est dire, qu’après seulement cinq ans, tout le chemin parcouru et la détermination de poursuivre de la part de ceux qui en sont membres.

De quoi nous sentir bien loin de nos « marionnettes politiques » qui amusent le peuple avec leurs mensonges pour mieux répondre aux attentes de ceux qui les font danser. Heureusement qu’un réveil est toujours possible et qu’il peut se manifester plus vite que nous le pensons. Plusieurs pays de l’Amérique Latine en témoignent. Pour ceux et celles qui souhaitent lire un peu plus sur le sujet, je vous laisse avec quelques références. J’aurais voulu vous laisser en version française la lettre adressée par Fidel Castro à Hugo Chavez que ce dernier a lu à la clôture de cette rencontre. Faute de mieux, je vous laisse avec quelques extraits que l’Express reproduit et commente. Il n’y a pas de doute que la version complète sera bientôt accessible sur le site (exact... - NDR) :

http://www.granma.cu/frances/2009/diciembre/lun14/51raulalba-f.html

http://www.lexpress.fr/actualites/1...

http://www.michelcollon.info/index....

http://www.michelcollon.info/index....

Oscar Fortin
Québec, le 15 décembre 2009

http://humanisme.bogspot.com

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Bernard GENSANE
Ce livre remarquable est bien la preuve que, pour l’hyperbourgeoisie, la crise n’est pas le problème, c’est la solution. Éric Laurent n’appartient pas à la gauche. Il est parfois complaisant (voir ses livres sur Hassan II ou Konan Bédié). Mais dans le métier, on dit de lui qu’il est un " journaliste d’investigation " , c’est-à -dire … un journaliste. Un vrai. Sa dénonciation des délocalisations, par les patronats étatsunien et français en particulier, est puissamment (…)
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