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Auteur : Franco VIELMA

Venezuela

Pourquoi ne mettent-ils pas Guaido en prison ?

Franco VIELMA

C’est une question qui revient sans cesse. Et c’est d’ailleurs dommage que cette question soit si courante, car cela signifie que tous ceux qui se la posent n’ont pas compris le problème. Il y a pourtant une réponse courte et une réponse longue à cette question.

La réponse courte : ce n’est pas le moment. Peu importe ce qu’il a fait. Ce n’est pas le moment.

La réponse longue : Guaido est la principale source d’information et d’erreurs dont ont besoin les services de renseignement vénézuéliens pour enquêter, et démanteler avec succès toutes les attaques qui ont été perpétrées contre le Venezuela.

C’est Guaido et l’infiltration de son entourage, ses lignes de communication, ses contacts, ses alliés, ses ennemis internes, ses rivaux au sein de l’antichavisme, ses actions, ses mouvements -secrets ou au sein de l’espace public- qui ont permis les succès des services vénézuéliens.

Si Guaido est fait prisonnier aujourd'hui, s'il quitte le pays, ou si Leopoldo Lopez et les États-Unis le remplacent demain, il faudra repartir de zéro et ce brusque changement nous sera préjudiciable. La course contre la montre ne joue pas en notre faveur. En fait, nous devons accepter, même si cela ne nous plaît pas, que Guaido est nécessaire pour tendre des pièges politiques et opérationnels, qui annuleront son action, et détruiront les plans que les États-Unis ont construit autour de lui. Même si cela est douloureux pour le pays. Cela va au-delà des opérations secrètes. En politique, Guaidó est nécessaire car il est usé et même parce qu’il ne doit pas être un obstacle aux différentes options politiques de sortie de crise. Guaido est devenu le principal foyer de division du camp antichaviste, et cette division est nécessaire pour la survie de la République. Sa position aujourd'hui est celle d'un loup (ou plutôt d'un idiot) solitaire, sa présence ne tient que par la grâce (…) Lire la suite »
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Que cache le harcèlement dont ont été victimes les médecins cubains en Bolivie ? (Mision Verdad)

Franco VIELMA
Les analyses du coup d’État en Bolivie faites depuis la France oublient bien souvent les conditions très concrètes qui surdéterminent la marge de manœuvre dont disposent les gouvernements progressistes ou révolutionnaires latino-américains pour mener à bien leur tentative de sortir du carcan capitaliste ou, du moins, d’en desserrer l’étau. Les sociétés postcoloniales, comme les appelle Alvaro García Linera, ont presque encore à faire leur 1789, autrement dit à annuler les privilèges exorbitants dont jouissent les oligarchies (encore très présentes) et les classes dominantes dans les structures politiques et économiques, voire dans la trame sociale et mentale de la nation (une notion qui n’a souvent pas beaucoup de sens, quand on voit comment la Bolivie, pour ne prendre que cet exemple, est nettement clivée selon des rapports ethniques doublés de primauté géographique régionale). Mais il était sans doute plus aisé de couper des têtes royales en France au XVIIIe siècle que d’en faire (…) Lire la suite »

Venezuela : La question des expropriations à l’ordre du jour.

Franco VIELMA
Le même Nicolas Maduro qui, il y a deux ans, en début de mandat, invitait les chefs d’entreprises au palais présidentiel pour tenter de nouer le plus large dialogue, arrive aujourd’hui à l’étape qu’il savait possible : l’obligation de mettre au pied du mur les acteurs de la guerre économique, du système de sabotages et d’accaparements comme éléments d’une guerre d’usure visant à mécontenter la population. Contrer les plans de ce secteur privé impliqué dans une stratégie de coup d’État, a requis pas mal de sagesse politique, de patience stratégique mais aussi un minutage précis des moments de l’intervention. Maduro a bien compris qu’il s’agit d’une guerre menée sous diverses formes et depuis des années et que même si on se trouve à un tournant, les temps ne sont pas au radicalisme du style « en avant toute ». Ce n’est pas le moment du volontarisme utopique cher aux représentants d’une gauche protégée qui parle beaucoup et agit peu. Bref, pas l’heure de dogmatismes ou de mesures (…) Lire la suite »

Les tyrans pétroliers dans le monde.

COMAGUER, Franco VIELMA
(COMAGUER : ) Nous avons choisi de traduire et de diffuser ci-après l'article d'un sociologue vénézuélien mis en ligne la semaine dernière car il est intéressant à plusieurs titres : Il souligne que tout pays détenteur d'une matière première stratégique pour la puissance impérialiste dominante et ses alliés est sous surveillance et que selon la politique qu'il mène pour la gestion de cette ressource nationale il va tomber ou non dans la catégorie des « tyrans » ou rester un « ami ». Le classement dans la catégorie « tyrans » annonce le début des opérations de déstabilisation du « tyran » et de son gouvernement, opérations qui prennent des formes variées et graduelles de la simple propagande à l'invasion militaire. L'auteur présente succinctement divers « tyrans » et sa galerie de brefs portraits qui contient des noms aujourd'hui oubliés (au moins de ce côté-ci de l'Atlantique) montre que la fabrication des dits « tyrans » a derrière elle une longue histoire. Portraits parfois (…) Lire la suite »