Les sanctions étaient censées punir l’élite moscovite, mais elles ont au contraire stimulé le développement économique et le patriotisme.
Le débat actuel sur les sanctions contre la Russie porte sur leurs cibles et leur portée. Punissons-nous les gens dont nous voulons changer le comportement ? Infligeons-nous des souffrances aux bonnes personnes, aux responsables du chaos en Ukraine et en Crimée, des attaques contre Sergei Skripal et autres, de l'ingérence dans les élections occidentales ? Pouvons-nous nuire aux élites russes suffisamment pour faire bouger Poutine ? En avons-nous fait assez ?
Mais dans au moins un secteur les sanctions sont un cas d’école de conséquences imprévues : grâce aux sanctions, les agriculteurs russes sont on ne peut plus prospères. Les contre-sanctions ciblant les importations de produits alimentaires occidentaux - entrées en vigueur quelques jours seulement après les sanctions occidentales à l'été 2014 - ont d'abord grandement perturbés les consommateurs russes attachés aux délicieux fromages européens et aux plats préparés. Mais leur palais s'est rapidement ajusté, et la nécessité de (…)Lire la suite »