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Auteur : Alexis TSIPRAS

discours prononcé par le Premier ministre grec, à Athènes, sur la place de la Constitution, lors du rassemblement en faveur du « non » au référendum du 5 juillet 2015

Alexis Tsipras : « La liberté demande de la vertu et de l’audace »

Alexis TSIPRAS
Citoyens d’Athènes, peuple grec, Dimanche, nous adresserons tous ensemble un message de démocratie et de dignité à l’Europe et au monde. Nous enverrons aux peuples un nouveau message d’espoir. Car nous ne déciderons pas seulement, ce dimanche, de demeurer en Europe. Nous déciderons de vivre avec dignité en Europe, de travailler et de prospérer en Europe. D’être égaux en Europe, à égalité avec tous. Et, croyez-moi, nul n’a le droit de menacer de couper la Grèce de son espace géographique naturel. Nul n’a le droit de menacer de diviser l’Europe. La Grèce, notre patrie, était, est et demeurera le berceau de la civilisation européenne. C’est en ce lieu, dit la mythologie, que Zeus, en l’enlevant, a conduit la princesse Europe. Et c’est de ce lieu que les technocrates de l’austérité souhaitent à présent l’enlever. Mais cela ne sera pas. Car, dimanche, nous leur dirons « non ». Nous ne laisserons pas l’Europe entre les mains de ceux qui souhaitent soustraire (…) Lire la suite »

Allocution du premier ministre Alexis Tsipras au peuple grec. Le choix au peuple souverain. Référendum.

Alexis TSIPRAS
Nous avons livré un combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes pour aboutir à un accord viable qui mènerait à terme le mandat que nous avons reçu du peuple. Or on nous a demandé d’appliquer les politiques mémorandaires comme l’avaient fait nos prédécesseurs. Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis européens. Leur but est l’humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l’obsession du FMI pour une politique d’extrême austérité. L’objectif aujourd’hui est de mettre fin à la crise grecque de la dette publique. Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec. J’ai proposé au conseil des (…) Lire la suite »
« Il n’y a aucune probabilité que le gouvernement grec fasse marche arrière sur la question des salaires et des retraites ».

Discours prononcé lors du colloque organisé par The Economist

Alexis TSIPRAS

Amies et amis,

Mesdames et Messieurs,
Je remercie les organisateurs du colloque pour leur aimable invitation. C’est, en effet, la quatrième fois que j’ai l’occasion de parler de cette tribune, mais la première fois en qualité de Premier ministre.

Je suis heureux de participer à cette institution financière annuelle, dans ce forum économique, qui chaque année donne l’occasion d’entendre et de discuter les différents concepts politiques et économiques qui définissent les grandes lignes du débat public, tant au niveau international qu’au niveau européen. Nous parlons de concepts politiques et économiques qui ne trouvent pas leurs sources aux exercices menés par les économistes dans des conditions de laboratoire, mais qui sont définis par les oppositions sociales inhérentes à toutes les sociétés occidentales modernes. Et en effet ces concepts politiques et économiques sont liés à des hypothèses idéologiques qui sont par définition divergentes. Il appartient donc aux gouvernants politiques et étatiques de résoudre chaque fois cette antinomie de la façon la plus efficace possible. Parce qu’en fin de compte, c’est la politique qui déterminera à chaque instant ce qui est juste et ce qui est injuste, ce qui est légitime et ce (…) Lire la suite »

Discours d’A. Tsipras avant le vote du projet de loi humanitaire

Alexis TSIPRAS

Au nom de quel accord européen, de quel traité, de quel sur-pouvoir, de quel principe osent certains parler d’acte unilatéral, argument qu’osent aussi répéter machinalement certains individus au sein même de ce Parlement ? S’ils le font juste pour nous faire peur, notre réponse est simple : Nous n’avons pas peur et nous ne laissons pas intimider À rapprocher du titre des Échos : "Réformes en Grèce : Merkel et Hollande recadrent Alexis Tsipras"

Mesdames et Messieurs les députés Aujourd’hui c’est un grand jour, parce que c’est la première fois depuis plus de quatre ans que le Parlement grec discute et vote un projet de loi qui n’a pas été « traduit » mais écrit « ici ». Il est peut-être paradoxal de le souligner, mais ce projet de loi n’est pas la traduction d’un « e mail ». Il a été écrit en grec, et il va être voté par une grande majorité. Tout aussi important est le fait que le Parlement va voter pour un projet de loi qui répond aux besoins sociaux d’un grand nombre de personnes et non pas au cercle restreint des privilégiés attitrés. Le Parlement va voter un projet de loi favorable à ceux qui ont le plus besoin de soutien. C’est le premier projet de loi depuis cinq ans qui non seulement n’affaiblit pas les citoyens et ne porte pas atteinte aux droits sociaux et au droit du travail, mais qui vise à soutenir et protéger les couches sociales les plus vulnérables. Le gouvernement commence à mettre en œuvre ses (…) Lire la suite »
Parlement grec

Discours d’Alexis Tsipras sur les réparations allemandes

Alexis TSIPRAS
Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés, Je prends aujourd’hui lors de cette réunion historique la parole non seulement à titre symbolique mais également parce qu’il y a des raisons essentielles à cela. D’abord et principalement pour porter hommage aux victimes de la deux guerre mondiale. Et pour honorer la mémoire de tous ceux et celles qui ont donné leur vie pour la liberté de leurs pays. Qui ont donné leur vie pour abattre le nazisme qui avait répandu sa nuée funeste sur les peuples du monde. Je prends également la parole pour honorer les combattants de la résistance nationale grecque qui ont donné leur vie pour débarrasser notre pays de la barbarie nazie et de l’occupation. Pour que nous ayons aujourd’hui une patrie libre et souveraine. Certains nous disent à quoi bon vous souciez du passé ? Occupez vous plutôt de l’avenir. Mais quel pays quel peuple peut prétendre un avenir s’il n’honore pas son histoire et ses luttes ? Quel peuple peut (…) Lire la suite »
Un mois qui a bousculé les codes et les vieux usages, les tabous politiques et idéologiques.

Discours d’ A. Tsipras au Comité Central de SYRIZA

Alexis TSIPRAS

Camarades,

Nous sommes au début d’un long et difficile combat, unis non seulement par le programme sur lequel le peuple grec nous a accordé sa confiance, mais aussi par les principes, les valeurs fondamentales, les idées et l’histoire de la gauche, par notre volonté de servir le peuple et le pays, par nos relations franches et ouvertes avec les travailleurs, avec ceux qui créent et inventent l’avenir, par notre attachement à la démocratie et à la justice sociale, par la mobilisation solidaire du peuple autour de revendications mûres, qui donnent son vrai sens au mot progrès.

Et pour qu’il n’y ait pas de confusion – je tiens à dire clairement que : Si nous représentons le nouveau, le « sans précédent », l’espoir de changement, cela ne signifie pas pour autant que nous sommes nés de la dernière pluie. Nous avons l’ancienneté et l’expérience de notre parti, de ses combats, de sa longue histoire. Nous avons fait nos preuves dans des périodes difficiles. Et aujourd’hui, quoi qu’il arrive, nous n’allons pas transiger avec nos principes et nos valeurs, ni reculer devant les difficultés en trahissant nos engagements. Tous ceux qui l’espèrent seront déçus. Et laissez-­moi vous rappeler un conseil de nos maîtres à penser l’émancipation sociale : Notre combat politique a comme point de départ des principes et des valeurs immuables mais il ne les vide pas de leur contenu par une aveugle obstination. Nous avons toujours été, et nous le sommes encore davantage aujourd’hui, obligés de servir ces principes et valeurs, en élaborant une tactique efficace et (…) Lire la suite »
Des colonnes doriques sous les chenilles des panzers

Allocution télévisée d’Alexis Tsipras à la suite de l’Eurogroupe

Alexis TSIPRAS

La Grèce a obtenu hier [vendredi 21 février 2015] dans le cadre de ses négociations un succès considérable en Europe. Au cours d’une négociation dure et difficile, – et peut-être première véritable négociation – nous avons fixé des objectifs, nous avons tenu un discours cohérent, nous avons fait preuve de détermination mais aussi de flexibilité, pour atteindre enfin notre objectif principal.

Je souhaite tout d’abord remercier de tout mon cœur chacun d’entre vous, Grecques et Grecs, pour votre grand soutien au gouvernement. Ce [soutien] était l’aide la plus décisive, la plus puissante arme de négociation. Avec cet appui inégalable, nous avons remporté hier une bataille, mais pas la guerre. Les difficultés, les vraies difficultés, et non seulement celles qui s’attachent à la négociation et aux relations avec nos partenaires, se trouvent devant nous. Il y a une vingtaine de jours, nous avons reçu un pays au bord du gouffre, avec des caisses vides et une pénurie de liquidités. Avec, en outre, le piège d’un calendrier serré tendu par certains milieux, qui planifiaient une parenthèse anti-mémorandaire en méprisant l’impact de leurs plans sur l’économie réelle déjà en difficulté, et sur notre pays exsangue par les mémorandums. Hier, nous avons annulé leurs plans. Nous avons évité l’asphyxie économique de la Grèce planifiée pour le 28 février par les forces (…) Lire la suite »
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"La Grèce est en danger d’une crise humanitaire" - (The Guardian)

Alexis TSIPRAS
Helena Smith : Le président du Parlement européen, Martin Schulz, est sorti d'une discussions avec vous ici en Grèce en disant que vous n'êtes pas aussi dangereux que vous pouvez le paraître, M. Tsipras. Est-ce vrai ? Alexis Tsipras : Nous avons eu un entretien portant sur le fond et il a été assez constructif, et je pense que la première chose qui est nécessaire est de commencer un véritable dialogue. Parce que, vous le savez, si on ne parle pas, on ne peut pas trouver de solution. Helena Smith : Et cela n'est pas arrivé à ce jour ? Alexis Tsipras : Jusqu'ici, je crois qu'il n'y a pas eu de véritable discussion, tout comme il n'y a pas eu de négociations politiques en Europe avant le mémorandum sur les conditions et les moyens de faire face aux problèmes budgétaires de la Grèce. Le mémorandum a été une décision politique qui a été prise sans consulter le peuple grec, et il s'est avéré catastrophique. La décision de placer le pays sous la supervision du FMI a été prise par M. (…) Lire la suite »
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