Je garde depuis longtemps le souvenir d’une soirée de conférence militante du milieu des années 2000. Elle doit se situer dans l’une de ces salles tristes et mornes qui sont le lot quotidien de nos rencontres. Des néons, des plafonds flottants, du tapis commercial et des chaises de plastique. Souvent fonctionnels, ces espaces ne sont jamais vraiment agréables. Ce soir-là, on y tenait une conférence comme une autre, un panel sûrement. On aime les panels. Plus par défaut que par adhésion, je crois, mais ce n’est pas mon propos ici. Je ne sais plus si j’y prenais ou non la parole.