Le vainqueur de l’élection présidentielle au Mali est connu. Il s’agit d’Ibrahim Boubakar Keïta (IBK), un social-démocrate, qui était opposé au libéral Soulaïma Cissé. L’occasion d’interviewer Aminata Traoré, ancienne ministre de la Culture et animatrice du Forum pour un autre Mali, sur l’élection, la guerre, la France. Trois thèmes intimement liés.
"Le système mondial est en crise et il devient violent parce que justement les puissances capitalistes ne peuvent plus réaliser de taux de croissance et lutter contre le chômage sans puiser dans les ressources de notre continent".
L’auteur de cet article a été étudiante en France. Après son doctorat en psychologie sociale elle a travaillé pour des organisations internationales et a été ministre de la Culture et du tourisme au Mali.
Le mois dernier, elle devait se rendre à Berlin à l’invitation de la gauche allemande (Die Linke) et à Paris à celle du NPA. Mais le gouvernement solférinien (qui précisément ?) a donné des instructions pour lui interdire l’espace Schengen. L’Allemagne lui a cependant accordé un (court) visa. Mais le territoire français lui est interdit.
Pourquoi ? A la lire, on a la réponse.
Le Grand Soir
Ceux qui voyaient dans la présidence d’Hollande la fin de la Françafrique ou une politique africaine de la France plus équitable, peuvent enfin se faire à la cruelle évidence de la realpolitik. Aminata Traoré, la militante altermondialiste malienne, n’a pas eu son visa Schengen, sur instruction de la France à tous les pays de l’espace Schengen.