A l’heure du Coronavirus, le 9e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima est passé inaperçu, tandis que le gouvernement japonais construit inlassablement l’invisibilité des conséquences sanitaires gravissimes de la contamination radioactive toujours à l’œuvre dans la région de Fukushima et au delà. En mars 2011, j’avais écrit une tribune dans Le Monde qui me semble plus que jamais d’actualité (pj) : la contamination radioactive chronique de nos sociétés nucléarisées contribue à l’épidémie mortelle de cancer en toute invisibilité, qui, en France, actuellement, représente 400 000 nouveaux cas et 150 000 décès par an. L’absence de registre départementaux de cancer empêche toute analyse du rôle de la radioactivité dans cette épidémie.
Comme une forme de provocation, à l’ouverture des jeux olympiques de Tokyo, la flamme olympique pourrait partir de Fukushima, consacrant l’effacement des traces des conséquences mortifères de la radioactivité sur la population japonaise. Un (…)Lire la suite »