Il semble que tout le monde parle de l’État profond de nos jours. Bien que le terme semble avoir pénétré le langage commun à la fin des années 1990, pendant des années il ne faisait référence qu’à des gouvernements de l’ombre étrangers, sûrement pas à notre propre « nation indispensable ». Est-ce que la présence soudaine d’un État profond étasunien – grossièrement définie comme une élite non élue qui manipule le gouvernement élu pour servir ses propres intérêts – constitue une menace nouvelle, voire existentielle, pour la démocratie ?