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Auteur : Nicolas SENE

La prime à j’me casse

François RUFFIN, Nicolas SENE

Fakir est un fanzine « lié à aucun parti, aucun syndicat, aucune institution. Il est fâché avec tout le monde ou presque. »

On le trouve en kiosque. Pour 3 euros seulement on devient propriétaire d’une quarantaine de pages avec pleins d’articles fouillés, des dessins à profusion et des photos.

Au toucher, Fakir est un peu moins agréable que le Nouvel-Obs ou Marianne (le papier n’est pas glacé). Au feuilletage, on n’est pas contraint de chercher les articles entre les pubs comme chez ses concurrents. A la lecture, ça vous tient plusieurs heures sans ennui. Au moral, Fakir fait du bien avec son parti pris d’humour, de dérision, de causticité et d’irrespect, le tout au service du sérieux (si, c’est possible).

Fakir n’est pas le frère jumeau du Grand Soir, mais peu de choses nous contrarient à sa lecture. C’est pourquoi nous vous invitons à le découvrir.

LGS.

Derrière la « crise » et la « reprise », un mouvement historique se poursuit : la délocalisation vers les « pays à bas coût de main d'oeuvre ». Exemple dans l'industrie automobile. « Le marché automobile français finit l'année 2009 en fanfare. » C'est la bonne nouvelle économique de cet hiver - claironnée de télés en radios : « + 10 % par rapport à 2008 » ! Une « année record grâce à la prime à la casse », se félicite Christian Estrosi, le ministre de l'industrie. D'autant que « les constructeurs français ont été les premiers bénéficiaires ». Super. Super puisque, évidemment, ces « constructeurs français » ont embauché + 10 % de travailleurs… Eh bien non : les licenciements - pardon : les « plans de sauvegarde de l'emploi » - se poursuivent tranquillement, à la fois chez Renault, Peugeot, et chez les équipementiers. Car dans ce secteur, comme dans toute l'industrie, la « crise » ou la « reprise » ne changent pas grand-chose à un mouvement historique : la délocalisation (…) Lire la suite »