Le 11 décembre 1981, au Salvador, un escadron militaire salvadorien entreprit de massacrer jusqu’au dernier les habitants d’un village isolé, appelé El Mozote. Avant de les mettre à mort, les soldats violèrent à de multiples reprises les femmes et les filles, dont certaines n’avaient que dix ans, tout en riant de leur préférence pour celles âgées de douze ans. Un témoin décrivit un soldat qui jetait en l’air un enfant de trois ans pour qu’il s’empale sur sa baïonnette. Le bilan final s’éleva à plus de 800 morts.
Le lendemain, 12 décembre, Elliott Abrams commençait son travail en tant que secrétaire d’État adjoint à la démocratie, aux droits humains, et au travail, de l’administration Reagan. Abrams passa aussitôt à l’action, au sein de l’équipe dirigeante chargée d’étouffer le massacre. Devant le Sénat, Abrams affirma que les bulletins d’informations relatifs aux évènements n’étaient « pas crédibles », et que les guérillas anti-gouvernementales avaient « outrageusement dévoyé » (…)Lire la suite »