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Auteur : Philippe SCHELLER

Qui veut déstabiliser la Serbie et pourquoi ?

Philippe SCHELLER

La Serbie est le théâtre d'un vaste mouvement de protestations dont le terreau est légitime, particulièrement pour la jeunesse. Mais la Serbie a aussi été le laboratoire des révolutions colorées et garde encore un réseau très actif d'acteurs inféodés au soft power étasunien. Y a-t-il un risque de voir les revendications populaires détournées pour servir un agenda dont les objectifs ne sont pas démocratiques ? (I'A)

Dans le camp euro-atlantiste aux abois et déstabilisé par l’élection de Donald Trump, l’espoir semble s’estomper de voir le régime de Kiev gagner la guerre ouverte engagée depuis 2014 par Ukrainiens interposés face à la Russie. Mais, en parallèle, les pressions multiformes et tous azimuts n’ont jamais cessé et se sont intensifiées notamment en Géorgie, en Moldavie, en Roumanie, en Slovaquie et en Serbie où toutes les opportunités de déstabilisation de gouvernement “hors doctrine occidentale” ont été et sont exploitées. La Serbie est une cible naturelle, car elle est candidate à l’Union européenne, réfractaire à l’OTAN et qu’elle refuse d’imposer des sanctions à la Russie, son premier crime. Son gouvernement a pourtant condamné l’intervention de la Russie en Ukraine en cohérence avec ce qu’elle considère comme le vol de sa province du Kosovo. Les États-Unis ont d’ailleurs mis récemment sous sanctions financières l’entreprise pétrolière serbe NIS, vitale pour le pays, dont Gazprom (…) Lire la suite »