Le 29 octobre 2001, en plein assaut contre les Talibans au pouvoir en Afghanistan, l'ambassadeur du régime en poste à Islamabad a donné une conférence de presse chaotique devant plusieurs dizaines de journalistes assis sur l'herbe. A droite du diplomate Taliban se tenait son interprète, Ahmad Rateb Popal, un homme imposant. Comme l'ambassadeur, Popal portait un turban noir et une énorme barbe en brousaille.
Il portait aussi un bandeau sur son oeil droit, un prothèse au bras gauche et sa main droite était déformée par des blessures infligées lors d'un accident de manipulation au cours d'une opération contre les Soviétiques à Kaboul.
Mais Popal était plus qu'un ancien moudjahidin. En 1988, un an avant l'évacuation de l'Afghanistan par les Soviétiques, Popal avait été condamné aux Etats-Unis pour conspiration de trafic d'un kilo d'héroïne. Son casier judiciaire indique qu'il a été libéré de prison en 1997.
En 2009, l'Afghanistan est désormais dirigé par le cousin de Popal, le (…)Lire la suite »