Ecrire sur le fascisme pour un lectorat américain n'est pas tâche facile. Un tiers des lecteurs va invariablement rejeter le sujet d'emblée (et douter de la santé mentale de votre fidèle bloggeuse). Soit parce qu'ils ont leur propre définition du fascisme, et que, quel que soit le cas de figure, il ne semble pas entrer dans ce cadre-là ; Soit, ce sont des adeptes purs et durs de la loi de Godwin, qui dit (avec une certaine justesse) que quiconque utilise ce gros mot est de fait un alarmiste à la crédibilité douteuse.
Je reçois des lettres, dont la plupart se résumeraient par : "calme-toi, tu en fais trop, nous n'en sommes pas là , loin de là ".
Le deuxième tiers va me bombarder de lettres qui sont tout ce qui a de plus dédaigneux - mais pour des raisons diamétralement opposées. Pour eux, quiconque s'intéresse un tant soit peu devrait réaliser que l'Amérique est un pays fasciste depuis (choisir une date) 1) le 11/9 ; 2) Reagan ; 3) McCarthy ; 4) la Guerre de Sécession ; 5) 4 (…)Lire la suite »