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Auteur : Renán Vega Cantor

1975 - 2020 Le Vietnam at home ou les 2 défaites des Etats-Unis

Renán Vega Cantor
Une compagnie de fantassins américains vient d'arriver ! Si vous aviez été vietnamien : Nous aurions pu brûler votre maison. Nous aurions pu tuer votre chien. Nous aurions pu vous tuer. Nous aurions pu violer votre femme et votre fille. Nous aurions pu vous livrer à votre gouvernement pour être torturé. Nous aurions pu prendre vos biens, Nous aurions pu tirer sur toutes vos affaires, Nous aurions pu vous faire TOUTES ces choses, à vous et à toute votre VILLE. Si cela ne vous dérange pas que des soldats américains fassent ces choses tous les jours à des Vietnamiens juste parce qu'ils sont des "gooks" (inférieurs, sous-hommes), alors imaginez-vous comme l'une des VICTIMES silencieuses. Brochure de 1981 citée par Nick Turse, Tire sur tout ce qui bouge. La véritable guerre nord-americaine au Vietnam, Editorial Sexto Piso, Madrid, 2014, p. 282. 58 193 c'est le chiffre officiel des morts américains lors de la guerre du Vietnam, appelée guerre des dix mille jours, (…) Lire la suite »

Eloge de la pensée critique

Renán Vega Cantor

Intervention lue à la "Première journée pour la défense de la pensée critique" , organisée le mercredi 9 mai 2012 à l’Université Pédagogique Nationale de Bogotá, Colombie

"Qui se propose aujourd'hui d'engager la lutte contre le mensonge et l'ignorance et d'écrire la vérité doit venir à bout d'au moins cinq difficultés. Il faut avoir le courage d'écrire la vérité, quand elle est partout étouffée ; l'intelligence de la reconnaître, quand elle est partout dissimulée ; l'art d'en faire une arme maniable, assez de discernement pour choisir ceux entre les mains de qui elle devient efficace ; et de ruse pour la diffuser parmi eux. Pour ceux qui écrivent sous le fascisme, ces difficultés sont particulièrement grandes, mais elles existent aussi pour ceux qui ont été chassés ou se sont enfuis, et même pour ceux qui écrivent dans les pays de liberté bourgeoiseË®. Bertolt Brecht, Cinq difficultés pour écrire la vérité "N'as-tu point d'ennemis ? Comment est-ce possible ? Serait-ce que tu n'as jamais dit la vérité, ni jamais aimé la justice ?Ë® Santiago Ramón et Cajal, cité dans Eduardo Galeano, Les fils des jours Si l'on ne précise pas ce que (…) Lire la suite »

Jean Paul II : le saint des pédophiles et pédérastes. (Rebelion)

Renán Vega Cantor

Le premier mai prochain sera célébrée la béatification de Karol Jósef Wojtyla, alias Jean Paul II, passage préalable obligé avant la sanctification que l’Église Catholique va lui décerner. Ce procès en béatification a véritablement été un procès éclair si on se souvient que, dans les temps passés, des décennies et même des siècles étaient nécessaires pour qu’un membre du culte catholique fût déclaré saint ou, plus difficilement encore, sainte à cause de ce machisme congénital qui caractérise cette religion.

Le miracle attribué à Karol Jósef Wojtyla est particulièrement symptomatique de cette farce spirituelle qu'est cette béatification : en 2005, peu de temps avant de décéder, on dit que de façon immédiate et inexplicable, il guérit la religieuse française Marie Simon-Pierre de la maladie de Parkinson après que celle-ci lui eût demandé un remède contre son mal. C'est absolument comique que l'on avance un tel « miracle » comme preuve du pouvoir de guérison détenu par le nouveau bienheureux puisqu'il aurait guéri une personne de cette même maladie dont il a souffert, lui, durant tant années et dont il est mort. Autrement dit, il a guéri une personne, mais il a été incapable de se guérir lui-même de cette même maladie de Parkinson. Étrange paradoxe que seuls peuvent expliquer les mystères insondables des pères de l'Église Catholique. A part cette singulière contradiction, cette béatification répond à des objectifs qui ne sont pas si saints que cela en ce qui concerne le Vatican et (…) Lire la suite »

Colombie : crise et contre-offensive impérialiste des États-Unis

Renán Vega Cantor
par Renán Vega Cantor (historien, chercheur et professeur à l'Université Pédagogique Nationale de Bogotá). "Pour contrôler le Venezuela, il est nécessaire d'occuper militairement la Colombie" : Paul Coverdale, Sénateur Républicain des États-Unis, Premier rapporteur du Plan Colombie pour le Sénat des États-Unis, 1998. "Bien que beaucoup de citoyens craignent un autre Viêt-Nam, cela semble nécessaire, parce que le Venezuela a du pétrole. le Venezuela a une aversion contre les États-Unis, ceux-ci doivent intervenir en Colombie pour dominer le Venezuela. Et après, l'Équateur semble aussi vital, et les indiens de là -bas sont dangereux, les États-Unis doivent là aussi intervenir dans ce pays. (...) Si mon pays dispense une guerre civilisatrice dans l'Irak lointain, je suis sûr qu'il peut aussi le faire en Colombie, et la dominer elle et ses voisins : le Venezuela et l'Équateur" : Paul Coverdale, le 10 avril 2000. La déshonorante remise de la souveraineté colombienne (…) Lire la suite »