ReOpen911 : La National Security Agency (NSA) est l’organisme spécialiste par excellence de la cryptologie - le chiffrement et le déchiffrement des données. Son impressionnant réseau de stations d’écoute et de satellites intercepte et analyse les communications (les émissions radio, la TV, les satellites, le téléphone, les réseaux sans fils, la messagerie électronique) du monde entier au prétexte de prévenir toutes sortes d’agressions. Elle s’est dotée de systèmes informatiques de reconnaissance vocale et d’ordinateurs comme le "CRAY" dernière génération. Ces machines des plus puissantes au monde, seraient donc capables de déchiffrer les moindres données.
Bien que le complexe de Fort Mead, l’un des sites de la NSA, occupe déjà l’équivalent de la superficie du Pentagone, il rogne un peu plus chaque année sur les terres agricoles. 38 000 employés y travaillent régulièrement. 10 000 autres devraient venir renforcer l’effectif d’ici 15 ans. Dans quel but ? Pallier à la hausse du chômage ? Curieusement, les habitants de la région ne semblent rien voir de tout cela, comme si ce monde à part, cette superpuissance autoproclamée dans leur voisinage immédiat n’existait pas. Pourtant une gêne ambiante, sourde, pèse sur les habitants.
Le Washington Post, dans cet article tiré de son dossier Top Secret America que nous avons récemment abordé, nous invite à faire le tour du propriétaire de la NSA et ses environs à Fort Meade, Maryland.
ReOpen911 : (...) Voici la première partie d’un article tiré du dossier conséquent et récemment réalisé par le Washington Post : "Top Secret America" qui décrit l’immense développement de la Sécurité Nationale U.S. au lendemain du 11 Septembre. Une douzaine de journalistes ont collecté pendant deux ans des centaines de milliers de registres publics issus d’organismes gouvernementaux et d’entreprises du secteur privé. Ces documents constituent l’état des lieux du monde du renseignement américain soumis à l’emprise de sociétés privées imbriquées et inextricables. Dégageant de confortables bénéfices grâce aux juteux contrats passés avec le gouvernement, les sous-traitants détiennent maintenant un pouvoir financier propre à orienter les actions du renseignement. Bien que les services rendus lui soient facturés au prix fort, le gouvernement se trouve dans l’incapacité de rompre les ponts. Comment renoncer aux technologies dernier cri qui feraient pâlir James Bond d’envie ? Peu importe que ces services fassent doublon, que d’autres soient peu utiles ; au pays de l’argent roi, tout est permis, même le gâchis en période de crise économique. La concurrence entre ces sociétés privées fait rage pour séduire les fonctionnaires du renseignement sensibles aux techniques marketing soigneusement déployées à leur intention.
Evidemment, l’on n’apprendra ici que ce que l’on nous donne à savoir. Avant publication, le dossier du Washinton Post a été soumis à l’approbation du Renseignement. Certaines informations ont été censurées. Bien qu’elle soit édifiante, cette enquête n’est représentative que d’une partie émergée de cet Iceberg, le trouble univers du renseignement états-unien qui orchestre les guerres.