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Auteur : Florence POZNANSKI

Brésil : Et si la gauche renaissait des cendres laissées par le coup d’Etat ?

Florence POZNANSKI

Depuis début avril le Brésil vit les plus sombres moments politiques depuis le dernier coup d’Etat de 1964. Cette fois-ci pas de forme militaire, mais sous couvert d’un processus juridique supposément légal, la droite brésilienne a obtenu dimanche 17 avril, l’ouverture à la Chambre des Députés de la procédure de destitution de la Présidente Dilma Rousseff (PT, parti des travailleurs), élue démocratiquement 2014 pour son second mandat.

Procédure qui a une forte probabilité de se solder d’ici quelques mois par la nomination effective au poste de chef d’Etat de l’actuel Vice-Président, Michel Temer (PMDB), avec pour nouveau Vice-Président, l’actuel Président de la Chambre des Députés Eduardo Cunha (PMDB). Si l’ensemble des manœuvres politiques initiées depuis la prise de fonction de Dilma Rousseff en 2015 dans l’unique but de la renverser doivent être juridiquement et politiquement dénoncées, et constituent un réel coup d’Etat pour la démocratie brésilienne, cette nouvelle configuration politique représente d’autre part à moyen terme, une forte opportunité de reconsolidation de la gauche brésilienne dans une perspective d’approfondissement démocratique du pays. Nous reviendrons dans cet article sur l’ensemble de ces composantes. La farce du coup d’Etat révélée au grand jour Revenons-en aux faits. Deux accusations pèsent actuellement sur la Présidente et ont nourrit depuis sa réélection l’ensemble des (…) Lire la suite »