Dans le monde économique cubain, ce n’est pas le mot « réforme » qui est utilisé. On parle de « l’actualisation du modèle économique », de celle de « la politique migratoire », de « la restructuration du commerce » ou de « l’extension de l’accès public à Internet », entre autres exemples. Mais le résultat est le même. Le dernier secteur en date qui connait de nets changements est celui des marchés de gros, qui jusqu’ici n’existaient pas. Depuis l’instauration légale du domaine privée en 2010 (on parle à Cuba de domaine « no estatal », non étatique), c’était une des principales revendications des petits (ou moins petits) entrepreneurs travaillant à leur compte (cuentapropistas). Lesquels, comme l’ensemble de la population, attendent la mesure qu’ils considèrent prioritaire : le règlement de la question de la double monnaie actuelle.