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Auteur : Greg OXLEY

Réformisme et marxisme à l’épreuve de la crise

Greg OXLEY

Les événements récents en Turquie et en Grèce, comme l’instabilité sociale grandissante dans de nombreux autres pays européens, sont une expression de la maturation des prémisses de la future révolution européenne.

Pour l’heure, les secousses les plus violentes se sont produites dans les pays les plus fragiles du continent. L’économie de la Grèce a connu un véritable effondrement. Le Portugal et l’Espagne sont sur la même voie. Mais prochainement, les puissances européennes les plus importantes – l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France – seront, elles aussi, aspirées dans le tourbillon d’une instabilité politique et sociale croissante. Prémisses de la révolution Karl Marx et Frédéric Engels nous ont expliqué quels sont les ressorts fondamentaux d’une époque révolutionnaire et notamment comment, à un certain stade du processus historique, le développement de la technique et des forces productives se heurte aux limites de l’ordre social existant. Dans la préface de sa Critique de l’économie politique (1859), Marx résume brillamment les conclusions générales auxquelles il était arrivé à ce sujet : « Le résultat général auquel j’arrivai et qui, une fois acquis, servit de fil conducteur à (…) Lire la suite »

Sur le mot d’ordre de « VIe République »

Greg OXLEY

La revendication d’une VIe République est de plus en plus présente dans les manifestations. Ce fut le mot d’ordre central de la manifestation massive du 5 mai dernier. Ce n’est pas un hasard si des revendications plus directement « politiques » ou « institutionnelles » commencent à occuper une place importante dans le mouvement ouvrier.

L’idée d’une VIe République a depuis longtemps été mise en avant par Mélenchon et – à un moindre degré, ou en tout cas de façon moins récurrente – par le PCF. Mais jusqu’à récemment, elle n’avait pas autant capté l’attention des militants du mouvement ouvrier. Cette évolution s’explique par le contexte social et économique actuel et par l’expérience collective de ces dernières années. La lutte « syndicale » – entendue comme une lutte contre les conséquences économiques et sociales du capitalisme – a nécessairement ses limites. Ces limites sont une expression, en fin de compte, de celles du système capitaliste lui-même. Il fut un temps où la simple « pression de la rue » – manifestations, grèves, émeutes, etc. – pouvait arracher des concessions ou, du moins, limiter l’ampleur de la régression sociale. Mais cette époque est définitivement révolue. La situation actuelle est qualitativement différente de ce que nous avons connu par le passé. La forte contraction de l’industrie, de (…) Lire la suite »