« On n’est pas forcément content d’être reconnu par des gens qu’on n’estime pas. »
« Je ne suis pas intéressé, je ne demande rien et je n’ai jamais rien demandé. » C’est ainsi que Jacques Tardi, le célèbre auteur de bandes dessinées, a conclu, mercredi, une déclaration à l’AFP dans laquelle il refusait « avec la plus grande fermeté » la Légion d’honneur qu’on lui avait attribuée dans la promotion du 1er janvier [2013 -NdE]. Le créateur d’Adèle Blanc-Sec veut « rester un homme libre et ne pas être pris en otage par quelque pouvoir que ce soit », a-t-il poursuivi, ajoutant :
« J’ai appris avec stupéfaction par les médias, au soir du 1er janvier, que l’on venait de m’attribuer d’autorité et sans m’en avoir informé au préalable, la Légion d’honneur ! »
Cette distinction cadre mal, en effet, avec les professions de foi anticonformistes, voire anarchisantes du scénariste et dessinateur : « Étant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel ni d’aucun autre pouvoir politique quel qu’il soit. C’est donc (…)Lire la suite »