Résoudre des problèmes, faire preuve de pensée critique, créative ou encore innovante, collaborer, communiquer... voilà donc des compétences dont nul n’aimerait être privé. Ça tombe bien : il se fait que leur développement est vaillamment promu par les milieux économiques et quelques pédagogues avides de modernité. Rassemblées sous le vocable de « compétences du XXIe siècle », elles constituent le point paroxystique de l’approche par compétences. Guère étonnant dès lors qu’Andreas Schleicher, patron de la branche « éducation » de l’OCDE, fasse de leur acquisition la condition sine qua none de la prospérité des individus et des nations. Mais que dit donc la recherche scientifique de ce graal pédagogique dont il faudrait se mettre en quête séance tenante ? Ces compétences correspondent-elles à une « réalité cognitive » objective ? Et comment faudrait-il alors les stimuler ?
Un article initialement publié dans L’École démocratique, n°92, décembre 2022, pp. 30-33