Voici un podium dont l'Algérie se serait bien passée. Selon le dernier rapport établi par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), le pays figure parmi les dix Etats les plus dangereux au monde pour les journalistes. Durant les 25 dernières années, pas moins de 106 journalistes y ont été victimes d'attentats à la bombe ou d'assassinats ciblés. Dans ce macabre décompte, seuls l'Irak, les Philippines, le Mexique, le Pakistan et la Russie devancent l'Algérie. Si la page des « années de plomb » est désormais tournée, la situation de la liberté de la presse et, plus généralement, de la liberté d'expression en Algérie, ne laisse pas d'inquiéter observateurs, ONG et partis d'opposition. Pour ces derniers, la multiplication des atteintes aux libertés fondamentales des Algériens porte la marque d'un régime aux abois.