30 novembre 2014
Examiné sans a priori, le cas cubain suggère qu’après tout, une autre voie est peut être possible.
Emily MORRIS
Quel est le verdict sur l'économie cubaine, près d'un quart de siècle après l'effondrement du bloc soviétique ? L'histoire que l'on raconte en général est simple, avec un message clair. C'est celle d'une alternance cyclique de la politique gouvernementale entre des moments de capitulation pragmatique devant les forces du marché, qui représentent le progrès, et des périodes de rigidité idéologique et de ré-affirmation du contrôle de l'État, qui représentent toutes les difficultés économiques. [1] Après la dissolution du bloc commercial Comecon, les observateurs de Cuba étaient persuadés que l'économie socialiste étatique faisait face à un effondrement imminent. « Cuba a besoin d'une thérapie de choc, une évolution rapide vers la libéralisation des marchés », déclarèrent-ils. La restauration du capitalisme dans l'île était « inévitable » ; tout retard non seulement nuirait à la performance économique, mais infligerait des coûts humains graves et discréditerait les réalisations (…) Lire la suite »
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