Alors que le colonel Zida avait finalement cédé aux pressions internationales et confié la présidence du pays aux civils en la personne du diplomate et ancien représentant du Burkina Faso aux Nations Unis, Michel Kafango, on ne peut que déplorer de voir l'armée reprendre les commandes de manière si insidieuse et s'installer au gouvernement pour en tirer les ficelles. Une présence militaire au sommet de l'Etat qui suscite logiquement un certain malaise auprès de la communauté internationale et qui pourrait faire regretter la stabilité du régime de Compaoré, un régime valable sur bien des points selon Jean Yves Ollivier, spécialiste des relations diplomatiques en Afrique.