"Nous sommes en train d’écrire une part de l’histoire du mouvement ouvrier" , dit un porte-parole de FaSintPat, qui aujourd’hui emploie 450 ouvriers et produit 300.000 m2 de céramique par mois.
Ils disent que les dix années sans patron à Zanon leur a changé la vie, leur a redonné liberté et dignité. Fini le temps des doubles journées, chacun isolé sur sa ligne et sous la pression du surveillant, avec la menace permanente du renvoie. Le 30 septembre 2001 il semblait que la menace patronale d'éteindre les fours allait se concrétiser. Cette nuit là , les délégués restèrent dans l'usine et le 1er octobre empêchèrent l'entrée des gérants. L'usine fut occupée par ses travailleurs, qui s'approprièrent les moyens de production, jusqu'alors propriété d'un entrepreneur italien qui projetait de la vider. Prenant chaque décision en assemblée, tendant des ponts avec les habitants de Neuquen et se solidarisant avec chaque conflit, avec une stratégie juridique et la volonté d'affronter chaque ordre d'évacuation, les ouvriers et ouvrières firent de Zanon plus qu'une entreprise récupérée, ils la transformèrent en un laboratoire d'autogestion et la mirent au service de leur communauté. (…)Lire la suite »