N° 232 - septembre 2004 www.lautjournal.info
Dès la sortie de l'aéroport de Port-au-Prince, le choc est brutal. Les quartiers populaires qu'il faut traverser pour se rendre à notre lieu de résidence présentent un spectacle particulièrement éprouvant de misère et de pauvreté, qui donneraient un choc à tout visiteur nord-américain. A travers la vitre du taxi, les gens nous fixent droit dans les yeux.
Il nous faudra plusieurs jours pour nous habituer à ces regards insistants. Le tourisme est à toutes fins utiles disparu en Haïti, et les Blancs sont rares. En dehors des Québécois qui nous hébergent, nous n'en rencontrerons pas plus de cinq en ville durant notre séjour (exception faite des gens de l'ONU, comme ces policiers canadiens qui circulent dans leurs 4x4 flambants neufs).
Première constatation, en marchant en ville : la couverture médiatique à laquelle nous avons eu droit au sujet de la crise politique en Haïti comportait d'importantes lacunes. On nous avait parlé d'un (…)Lire la suite »