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Auteur : Annie LACROIX-RIZ

Un véritable “Front populaire”, ça veut dire quoi dans la France de 2024 ?

Georges GASTAUD, Annie LACROIX-RIZ
Drapeau rouge, drapeau tricolore dans la foule populaire de la manifestation antifasciste du 15 juin 2024 à Paris. Loin de nous, militants antifascistes, anti-négationnistes et antiracistes de toujours, l’idée de minimiser le danger que représente pour la démocratie, pour les travailleurs immigrés, pour le mouvement ouvrier, voire pour l’honneur de la France, la possible arrivée à Matignon d’un Jordan Bardella flanqué des ultraréactionnaires débridés Eric Ciotti et Marion Maréchal. Faut-il édifier contre eux un nouveau “Front populaire” s’inspirant du grand sursaut ouvrier et républicain qui vit, le 14 juillet 1935, le PCF-SFIC, le PS-SFIO, les Radicaux, la CGT et la CGTU prononcer ensemble, sous les plis mêlés des drapeaux rouges et tricolores, le Serment d’un Front populaire antifasciste auquel avait du reste appelé le VIIeme Congrès de l’Internationale communiste par la voix de Georges Dimitrov ? Sur le principe, la réponse à cette question ne peut être que mille fois Oui... (…) Lire la suite »
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Annie Lacroix-Riz – Les Origines du plan Marshall, Le mythe de “l’aide” américaine

Annie LACROIX-RIZ

Annie Lacroix-Riz est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 7. Pour nos lecteurs assidus, cette auteur a déjà publié un article sur notre site et avait répondu à l’occasion à quelques questions en 2017, date anniversaire de la révolution bolchevique. Elle participe aussi à un mouvement communiste, le Pôle de renaissance communiste en France. Le livre que je vous présente est un équilibre entre ces 2 pôles, le travail très précis d’une historienne sur cette période historique de la fin de la 2nd guerre mondiale et de l’immédiate après guerre, mais aussi une vision assumée et affirmée de sa vision communiste de l’histoire, qu’elle entend défendre face à un conformisme béant d’une très grande partie de la classe universitaire pour ne prendre qu’eux.

En préambule, on peut aussi citer son précédent livre Le choix de la défaite qui déroule la période des années 30 jusqu’à la guerre et qui a beaucoup fait parler sur les classes politique et économique au pouvoir à cette époque. Ce nouveau livre est sans doute une suite du point de vue temporel, car si le plan Marshall semble être, dans son récit officiel, le fruit de la volonté de reconstruction de nos “amis” étasuniens dans l’immédiate après-guerre après une guerre qui aura ravagé, entre autre, le continent européen, l’histoire que nous relate Annie Lacroix-Riz se joue très largement pendant la guerre avec le basculement progressif des dirigeants français de la collaboration avec l’occupant allemand à la prise de contact puis l’acceptation d’une mise sous tutelle du pays par la nouvelle puissance hégémonique que beaucoup voit venir à partir de 1942 notamment après Stalingrad. Les Origines du plan Marshall – Le mythe de “l’aide” étasunienne Le livre s’articule autour d’une (…) Lire la suite »
Annie Lacroix-Riz rend hommage à son collègue et camarade, Jean Ortiz.

Le fils d’un « indésirable » espagnol est parti.

Annie LACROIX-RIZ

Jean Ortiz, longtemps en poste à l’université de Pau, fils de républicain espagnol, vaillant syndicaliste opposé sans répit à la dégradation de l’enseignement supérieur et de la recherche, fidèle jusqu’au bout à la République espagnole et à l’Amérique latine anti-impérialiste – Fidel Castro et Cuba en tête –, vient de mourir d’une longue maladie invalidante. Il appartient à la catégorie, devenue rarissime dans l’Université française, fidèle à ses choix progressistes initiaux.

Jean Ortiz, longtemps en poste à l’université de Pau, fils de républicain espagnol, vaillant syndicaliste opposé sans répit à la dégradation de l’enseignement supérieur et de la recherche, fidèle jusqu’au bout à la République espagnole et à l’Amérique latine anti-impérialiste – Fidel Castro et Cuba en tête –, vient de mourir d’une longue maladie invalidante. Il appartient à la catégorie, devenue rarissime dans l’Université française, fidèle à ses choix progressistes initiaux. L’introduction faite à son ouvrage de 2011, Guerrilleros et mineurs, rappelle sa contribution à la connaissance de l’Espagne républicaine, indissociable de son attachement au marxisme. Jean Ortiz rend un bel hommage aux ouvriers républicains et révolutionnaires espagnols, qui ont tout sacrifié à l’espoir de construire dans une Espagne ravagée par les privilèges et la misère une société plus vivable. L’espérance en a été ruinée par la « guerre civile extérieure », livrée, via Franco, par le Reich nazi et (…) Lire la suite »

Clara Weiss, David North, Sommet de l’OTAN à Vilnius : un complot de guerre sur le lieu d’un crime historique

Annie LACROIX-RIZ
7 juillet 2023, et la routine de la récupération historique par des présidences monarchiques Merci à Jacques-Marie Bourget pour la communication de l’article « Sommet de l’OTAN à Vilnius : un complot de guerre sur le lieu d’un crime historique ». Référence historique : la survivante Masha Greenbaum, The Jews of Lithuania : a History of a Remarkable Community, 1316-1945, Jerusalem, New York, Gefen Publishing House, 1995. Le choix du lieu dudit sommet illustre l’hypocrisie occidentale en matière de défense des juifs contre l’antisémitisme. L’article est particulièrement clair. Le prochain coup, il faudrait organiser ça en Lettonie, copie conforme du cas lituanien, avec la quasi-totalité de la destruction des juifs depuis l’été 1941. Les références historiques fournies dans un vieux courriel (2005, notamment un ouvrage non traduit de Dov Levin) permettent de comprendre que, pour les juifs d’alors, l’annexion soviétique, en juin 1940, des Pays Baltes (provinces baltes intégrées à (…) Lire la suite »
Protégé par la CIA, amnistié par nos médias, l’idole statufiée de Kiev

Bandera, nazi d’Ukraine et champion de l’Occident.

Annie LACROIX-RIZ

Stepan Bandera nazi ukrainien, combattant avec Hitler et exécuteur en masse de dizaines de milliers de juifs et de résistants communistes, devient chaque jour un peu plus le héros des "démocrates" de l'Occident. Quand elle ne l'oublie, la presse trafique son histoire, transformant le bourreau en nationaliste glorieux ; d'ailleurs en1945 ne fût-il pas un agent Américain ? Ce qui démontre qu'un paradis existe pour les nazis.

La guerre d’Ukraine a été lancée par la Russie après huit ans d’agression ukraino-occidentale (2014-2022) contre les russophones de l’Est ukrainien. Leurs 14 000 morts, en majorité des civils, avaient intéressé nos grands médias aussi peu que ceux d’Irak, de Serbie, d’Afghanistan et de Syrie, attaqués, depuis 1991, par les États-Unis en quête mondiale de contrôle pétrolier et gazier et autres matières premières, sous couvert de l’OTAN soumis à commandement unique américain depuis sa fondation (1950). La coalition occidentale, qui a d’emblée ridiculisé l’objectif officiel russe de « dénazification » annoncé en février 2022 – conforme aux « principes politiques » inscrits dans le Protocole de la Conférence de Potsdam (1er août 1945) , affirme agir contre la Russie au nom de la « démocratie » (nouveau nom du « Monde libre » de l’époque soviétique) . La guerre se prolongeant, l’« Occident » fait évoluer le concept de « démocratie » et « couvre » la vénération de l’État ukrainien « (…) Lire la suite »
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L’analyse d’une historienne

Sur les influenceurs sinophobes parfois rémunérés

Annie LACROIX-RIZ

J’ai lu, avec un grand retard que je déplore, l’article du Monde du 3 septembre qui relaie avec chaleur le rapport intitulé « Les opérations d’influence de la Chine », dû à Paul Charon et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, et que les deux journalistes-relais, Nathalie Guibert et Brice Pedroletti, présentent avec emphase en ces termes : « une étude exhaustive de 600 pages, publiée lundi 20 septembre au terme de deux ans de travail par l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem) ».

On lira aussi avec profit la biographie d’un des deux auteurs du présumé chef-d’œuvre, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, passé par l’université Yale, une des étapes obligées de « la classe dirigeante atlantique » chauffée aux États-Unis depuis 1945, voire avant (Van der Pijl Kees, The Making of an Atlantic Ruling Class, Londres, Verso, 2012, 1e éd., 1984) « actuellement directeur de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM) [français, rappelons-le] et membre du Academic Advisory Board du Collège de Défense de l’OTAN ». Ce prototype du chercheur (statut qui suppose un minimum d’indépendance intellectuelle ou d’absence de liens avec les puissants et du temps disponible pour la recherche) ouvertement atlantiste, russophobe et sinophobe, se réclame, comme il l’a écrit en 2013 dans la célèbre revue atlantico-européiste Commentaire (vol. 36, no 141,‎ 2013, p. 13-20) fondée en 1978 par Raymond Aron ». Ce concept est cher à ses prédécesseurs, Raymond Aron, Stanley (…) Lire la suite »
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L’extermination nucléaire des habitants d’Hiroshima et Nagasaki et ses motivations réelles

Annie LACROIX-RIZ

« À ce moment précis [août 1945], le Japon cherchait le moyen de capituler en sauvant un peu la face. (…) Il n’était pas nécessaire de frapper avec cette chose horrible » Eisenhower « Les Japonais étaient déjà vaincus et prêts à se rendre. (…) L’utilisation à Hiroshima et à Nagasaki de cette arme barbare ne nous a pas aidés à remporter la guerre. (…) En étant le premier pays à utiliser la bombe atomique, nous avons adopté (…) la règle éthique des barbares » Amiral Leahy, chef d’État-Major particulier des présidents Roosevelt puis Truman

Article actualisé le 11/08/2019 * Je partage ci-dessous une recension de Anne Lacroix-Riz relative à un ouvrage traitant des raisons ayant présidé à l’utilisation de bombes nucléaires contre la population civile japonaise... Rappelons le contexte. La guerre en Europe s’était terminée le 9 mai 1945 par la victoire totale des armées alliées contre l’Allemagne nazie. En effet, moins de 3 semaines plus tôt, le 21 avril 1945, les premiers soldats soviétiques étaient entrés dans Berlin, capitale du Reich. Alors que les soldats de l’Armée rouge n’étaient plus qu’à 200 mètres du bunker où il s’était terré, Hitler se suicidait le 30 avril. Le lendemain, le 01 mai, c’était au tour de Goebbels et le 02 mai 1945 le drapeau soviétique était hissé sur le Reichstag ! Cela au prix en URSS de 27 millions de morts et d’inimaginables destructions pour un citoyen français ou américain : « 1 700 villes et cités, plus de 70 mille bourgs et villages, 32 mille entreprises industrielles, 98 000 (…) Lire la suite »

Seul le peuple est légitime, Macron démission !

Léon LANDINI, Annie LACROIX-RIZ, Jo HERNANDEZ, Antoine MANESSIS
Nous citoyennes et citoyens de France, sans-partis, militants politiques organisés, associatifs, syndicalistes, qui sommes participants ou/et solidaires de la lutte populaire des "gilets jaunes" dénonçons la violence sociale du régime Macron qui se déchaîne. Le président des riches accable le peuple de mesures anti-sociales et anti-patriotiques. Pendant que des dizaines de milliards sont données aux milliardaires sous des formes diverses (CICE, suppression de l'ISF, "Exit tax", "Flat tax"...) les ouvriers, les employés, les paysans, les retraités, artisans, petits commerçants, les couches moyennes sont matraquées (hausse de la CSG des retraités, salaires réels baissés et, de toutes façons, très insuffisants, hausse des impôts et taxes indirectes (les plus injustes) augmentées, baisse des APL....) Cela dans le cadre général de la politique fixée par Macron, l'UE et le CAC40 : blocage des salaires, recul des pensions et des remboursements SECU, précarisation générale de la (…) Lire la suite »

Un ennemi de l’État de droit (français et international) siège à l’Elysée

Georges GASTAUD, Annie LACROIX-RIZ

Par Georges Gastaud* et Annie Lacroix-Riz**. Texte soutenu par Léon Landini, ancien officier des FTP-MOI, Médaille de la Résistance, officier de la Légion d’honneur, et Pierre Pranchère, Combattant volontaire de la Résistance, ancien député communiste. Georges Gastaud est philosophe, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) Annie Lacroix Riz est historienne, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Paris VII.

L’oligarque que les manips médiatiques et l’usage machiavélique du repoussoir lepéniste ont placé à l’Elysée n’aura pas mis un an à révéler sa vraie nature : celle d’un redoutable ennemi de ce qu’il est convenu de nommer « l’Etat de droit ». Sur le terrain linguistique, Macron viole imperturbablement l’Article II-a de la Constitution qui dispose que « la langue de la République est le français » : « Make the planet great again ! » est l’intitulé d’un site officiel de l’Elysée, « France is back ! » est le slogan que Macron a promu dans ses discours, prononcés en anglais de Versailles à Davos, devant les P.-D.G. de multinationales ; sans parler du Business Globish incompréhensible qui larde de pédantisme « managérial » les allocutions de l’ex-Young leader devenu trader chez Rothschild. Comment se fait-il qu’aucun député, qu’aucun sénateur, qu’aucun média de masse, qu’aucun quotidien national ou régional n’ait durement pointé ces infractions graves et répétées à la Constitution, (…) Lire la suite »
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Bruxelles agenouillé devant Washington

Observations sur l’appel de vingt intellectuels eurocritiques pour un nouveau traité européen

Annie LACROIX-RIZ

La vision économique de long terme de l’union européenne rend dérisoire l’espoir de renégocier les traités européens affiché par « vingt intellectuels eurocritiques ».

Car ce processus a démontré ses objectifs non pas « depuis au moins trois décennies, sur la base de traités marqués au coin du néolibéralisme alors triomphant (Acte unique, traité de Maastricht, traité de Lisbonne), ou de l’ordo-libéralisme allemand (traité de cohérence budgétaire dit « TSCG » de 2012) », mais depuis les origines. Il s’est agi, en effet d’assurer la tutelle maximale sur cette partie du monde de l’impérialisme le plus puissant, états-unien, escorté du second, l’impérialisme allemand, que les rivalités inter-impérialistes opposent cependant, à l’occasion des crises systémiques, jusqu’à la guerre générale. Le phénomène a débouché, entre autres, sur ce que Georges Gastaud qualifie « de protectionnisme » rigoureux au bénéfice exclusif de l’Allemagne et des États-Unis. Il est sans rapport aucun avec l’idéologie, la Guerre froide, le rêve de « démocratie », etc., et ne laisse aucune chance à la « réforme » à laquelle semblent croire les « vingt intellectuels (…) Lire la suite »
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