Jusqu’à ce jour, les faits ont démenti toutes les alertes à l’éclatement imminent de l’euro. Quels que furent leurs discours de campagne électorale, les gouvernements capitulent devant les exigences de la troïka ; tandis que l’intervention de la B.C.E. permet de calmer les marchés.
Vendredi dernier, l’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé la note de la France. Une décision qui a fait les gros titres, bien des commentateurs laissant entendre que la France serait en crise. Le tout sous le regard indifférent des marchés : les coûts d’emprunt du pays, qui ont rarement été aussi bas, ont à peine frémi.
Franklin D. Roosevelt nous disait que la seule chose que nous avions à craindre était la peur elle-même. Mais lorsque les futurs historiens se pencheront sur notre réponse monstrueusement défaillante quant à la dépression économique, ils ne blâmeront probablement pas la peur en soi. Au lieu de cela, ils fustigeront nos dirigeants pour avoir craint les mauvaises choses.