Une France hystérique a accueilli les propos qu'un candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron, a tenus à Alger. La classe politique hexagonale, dont les oreilles sensibles ne pouvaient entendre de telles allégations, écumait de rage, « révulsée » que l'un des siens reconnaisse ce que la France persiste à nier... Qu'a donc dit Macron de si outrageant, jusqu'à réussir l'exploit de réunir contre lui les partis de tout bord ?
Le leader du mouvement En Marche ! a simplement reconnu que la colonisation avait été « un crime contre l'humanité ». En une seule phrase, Macron a cassé ce que les politiciens français, à la mémoire sélective, tenaient pour tabou : la colonisation et ses multiples crimes. Oubliés les enfumages du Dahra ; les spoliations des terres algériennes ; les déportations à Cayenne et en Nouvelle-Calédonie ; le Code de l'indigénat (précurseur de l'apartheid) ; les conscriptions forcées des Algériens, chair à canon des guerres mondiales de 14-18 et de 39-45 ; les crimes (…)Lire la suite »
Le drame de la mer a encore frappé en Méditerranée où plus de 800 personnes sont mortes lundi dernier, dans le renversement de leur embarcation.
Selon les statistiques de l'OIM (Organisation internationale des migrations) et du HCR (Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés), le nombre des victimes de la mer au premier trimestre 2015, a augmenté de plus de 30 fois que celui de la même période en 2014.
Pourquoi ces morts, comment cela a-t-il été possible ? Analystes, observateurs et hommes politiques n'ont vu que l'effet, dramatique de ces tentatives de rejoindre l'Europe, occultant les causes réelles de ces migrations forcées et plurielles. On pointe du doigt les passeurs clandestins – qui, certes, profitent des situations instables et chaotiques, notamment en Libye et en Syrie, qui ont fait exploser les demandes – quand on fait le silence sur d'une part, la responsabilité directe de l'Europe dans les aggravations des situations en Libye et en Syrie, d'autre part, sur la fermeture du territoire européen aux étrangers. Faut-il noter que nombre de candidats à l'immigration ne sont pas Syriens ou Libyens qui viennent (…)Lire la suite »